Vous verrez que nos bons écrivains, Fénelon, Bossuet, Racine, Despréaux, employaient toujours le mot propre.
À la suite desquelles ; ensuite ne s’emploie plus aujourd’hui comme préposition que dans les formes suivantes, ensuite de cela, ensuite de quoi.
Tout à l’heure le grand homme avait mis sa haute intelligence, sa puissante volonté au service de la pensée générale, du vœu commun ; maintenant il veut employer la force publique au service de sa propre pensée, de son propre désir ; lui seul sait et veut ce qu’il fait. […] Cette âme fut celle de Mirabeau, qui, rencontrant dès sa naissance tous les despotismes, celui de son père, du gouvernement et des tribunaux, employa sa jeunesse à les combattre et à les haïr. […] On ramène bien aussi vers l’horizon de la mer une multitude de rayons qui auraient été se perdre sur le sol, vers l’espace ou dans l’intérieur des terres : mais le cylindre de lumière réfléchie n’a plus que la largeur du miroir ; la zone qu’il éclaire a précisément les mêmes dimensions à toute distance, et à moins qu’on n’emploie beaucoup de miroirs pareils, diversement orientés, l’horizon contient de nombreux et larges espaces complétement obscurs, où le pilote ne reçoit jamais aucun signal. […] N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et les Zeuxis de votre siècle déploient toute leur science sur vos plafonds et sur vos lambris ; tracez-y de vastes et délicieux jardins, dont l’enchantement soit tel qu’ils ne paraissent pas faits de la main des hommes ; épuisez vos trésors et votre industrie sur cet ouvrage incomparable ; et, après que vous y aurez mis, Zénobie, la dernière main, quelqu’un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par le péage de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison pour l’embellir et la rendre plus digne de lui et de sa fortune.
Les Latins emploient le nombre ordinal dans tous les cas où abusivement nous nous servons du nombre cardinal. […] V Les prépositions à, ab, abs, ne s’emploient pas indifféremment l’une pour l’autre.
Croyez aussi que si les Athéniens restent tranquilles, leurs talents s’affaibliront insensiblement dans une fatale oisiveté, et que l’inaction, ce poison lent de tout ce qui existe dans la nature, les forcera d’employer leurs propres forces contre eux-mêmes.
Voilà comme, infectant cette simple jeunesse, Vous employez tous deux le calme où je vous laisse ; Vous cultivez déjà leur haine et leur fureur5 ; Vous ne leur prononcez mon nom qu’avec horreur.
Car n’oublions pas que, si son but unique est de persuader, les moyens qu’elle emploie pour y parvenir sont infinis.
Mânes de Drusus, mon père, dont tout rappelle ici la mémoire, n’employez, pour laver cet affront, que ces mêmes soldats, déjà pénétrés de repentir, et enflammés de l’amour de la gloire.
Si je ne craignais d’employer une comparaison trop recherchée, je dirais que ce morceau ressemble à une foret de cèdres. […] On leur prouve leurs sottises sans employer de grands tours d’éloquence, ni des raisonnements bien médités. […] Heureux l’homme qui emploie le court temps de sa vie de manière à partager les joies d’un bonheur éternel. […] Elles prouveront que, pour être parfait, un auteur doit n’employer ses figures, ses termes, ses épithètes, etc., qu’avec la plus grande circonspection.
Il ne se contentait pas de bien payer ceux qu’il employait ; mais il leur montrait beaucoup de bonté et d’égards. […] Louis Arioste, poète italien très-célèbre (1474-1533), auteur de Roland furieux, grand poëme en quarante-six chants, fut aimé des ducs de Ferrare, qui l’employèrent dans diverses négociations et le chargèrent d’emplois importants. […] « En faisant du bien, » lui répond Apollonius, qui fait comprendre à ce riche, trop longtemps indifférent et inactif, que sa fortune est un dépôt que la Providence lui a confié, et qu’il n’en jouira véritablement que s’il l’emploie à faire du bien à ses semblables. […] Il prouvera qu’on enhardira par là les Normands, et qu’en ajoutant à leurs ressources on les rendra plus redoutables ; qu’il est insensé d’employer l’argent de la France à enrichir les ennemis de la France ; que payer leur départ, c’est les exciter à revenir le plus tôt possible pour se faire payer encore ; que c’est offrir une prime et une récompense à tous les barbares qui voudront s’enrichir aux dépens du pays.
S’il ne convient pas de prendre à la lettre ce titre de « père de la poésie épique », il ne faudrait pas davantage en exagérer la portée, ni prêter à ceux qui l’emploient la pensée que toute œuvre épique postérieure à Homère, ait dû nécessairement procéder de lui, que tout poète épique qui l’ait suivi soit par là même redevable à l’Iliade et à l’Odyssée. […] Pour le quatrième, il faut laisser le peuple l’employer suivant son instinct propre et au fur et à mesure de ses besoins, car il serait chimérique de remettre au goût des gens éclairés ou aux décisions de l’Académie le choix des termes qui peuvent être importés dans notre langue ; d’ailleurs, il faut remarquer avec Voltaire qu’un mot nouveau n’est légitime que quand il est absolument nécessaire, intelligible et harmonieux. […] Bien que souvent les grammairiens emploient indifféremment les mots Annales et Histoires pour désigner les œuvres des historiens primitifs, on doit faire une distinction entre ces deux mots. […] Bossuet nous représente le prince de Condé comme un de ces conquérants choisis par Dieu pour accomplir ses volontés, et il emprunte à la Bible les métaphores qu’il emploie pour en tracer la figure.
Remarquez le mot crime, les dieux ; elle est païenne, et emploie des arguments païens.
. — Boileau employait une journée entière pour faire une dizaine de vers.
Si elle l’était, on contracterait une façon de s’exprimer qui paraîtrait étrange non seulement à cause de certains mots qui sont tombés en désuétude, et que l’on emploierait mal à propos, mais aussi pour des tours de phrase qui ont vieilli et ne sauraient plus être de mise aujourd’hui. […] Molière, sentant bien que l’abus de la religion poussé à l’excès où le porte son lâche et misérable Imposteur est moins du ressort de la comédie que de celui de la justice, emploie un art admirable à faire disparaître la noirceur du caractère de son héros, et à ne le montrer que du côté le plus risible : l’indignation qu’il excite n’étouffe jamais le comique. […] Attaché plus tard, par M. de Puisieux, à l’ambassade de Suisse, il employa sérieusement ses loisirs au culte de la muse comique.