Opposé au célèbre Montecuculli, qui commandait les troupes impériales, Turenne avait fait pendant deux mois les manœuvres les plus savantes, et s’était mis dans la disposition la plus favorable pour l’attaquer avec avantage.
« Il ne se réglait point sur la disposition actuelle des choses, mais sur un certain modèle qu’il avait pris ; encore le suivait-il très-mal.
C’est ce qui fait voir qu’il n’y a que Dieu qui soit le véritable juge de la vertu, et que nous ne pouvons en avoir que des conjectures souvent trompeuses et toujours incertaines361: ce qui doit nous porter d’une part à nous défier de nos meilleures actions, parce que nous ne savons pas de quelle disposition elles naissent, fausse ou vraie, imparfaite ou parfaite, faible ou forte ; et de l’autre, à ne nous préférer jamais à personne, à cause de ces actions, parce que peut-être ceux qui ne les ont jamais faites en possèdent en perfection les dispositions, ce qui est ce que Dieu regarde le plus362. […] en quelle disposition ?
Brissac faisait ses dispositions pour l’attaque, lorsque tout à coup de grands cris attirent son attention. […] Profitant de ces dispositions favorables, les disciples de Socrate, ayant à leur tête Platon, Xénophon, Isocrate et d’autres jeunes gens destinés à être un jour des hommes illustres, paraissent en habits de deuil devant rassemblée du peuple. […] 1re partie : L’innocence de Gaston est prouvée par l’ignorance où il était des effets du philtre qu’on lui avait remis ; par la perversité de son oncle et par les dispositions heureuses que l’enfant a toujours montrées pour la vertu.
Le goût du chant et du rythme ne nous étant pas moins naturel que celui de l’imitation (car il est évident que le vers fait partie du genre rythmique), ceux qui, dans l’origine, se trouvèrent nés avec des dispositions particulières, firent des essais de génie, lesquels, se développant peu à peu, donnèrent naissance à la poésie.
Dans la première espèce, l’assortiment et le nombre des vers est à peu près au choix et à la disposition du poète ; mais la première strophe étant une fois assortie, elle sert de règle à toutes les autres112.
Comme on s’émerveillait, et que l’on questionnait en vain M. de Louvois qui, avec un maintien triomphal, conduisait ces dames dans le salon, M. de Souvré survint ; à l’aspect de son fils paré des dépouilles de sa chambre, il recula deux pas en arrière, en demandant d’un ton foudroyant raison de cette extravagance. « Mon père, dit M. de Louvois, m’aviez ordonné de mettre un autre habit, comme je n’avais à ma disposition que cette étoffe, j’ai été forcé de l’employer pour vous obéir.
Courage, ce que vous avez dans le cœur, votre disposition ; sens encore très-usité au XVIIIe siècle.
Nous ne prétendons point que nos quatre tableaux littéraires, les portraits des grands écrivains que nous présentons successivement au premier plan et les groupes de fond sur lesquels ils ressortent, constituent par leur réunion et leur ensemble une histoire de la littérature française ; nous croyons seulement pouvoir dire que notre recueil donnera aux élèves, d’abord un résumé, puis les principaux documents de cette histoire, ceux-ci encadrés dans celui-là ; qu’il suppléera, dans la mesure modeste que limite un seul volume, à des histoires, œuvres de science littéraire et de critique, dont la lecture serait pour eux prématurée, et à une bibliothèque d’œuvres complètes qui ne peut être mise à leur disposition. […] Le vrai courage Assez d’advantages gaignons nous sur nos ennemis, qui sont advantages empruntez, non pas nostres : c’est la qualité d’un portefaix, non de la vertu, d’avoir les bras et les iambes plus roides : c’est une qualité morte et corporelle, que la disposition ; c’est un coup de la fortune, de faire brancher nostre ennemy, et de luy esblouyr les yeulx par la lumière du soleil ; c’est un tour d’art et de science, et qui peult tumber en une personne lasche et de neant, d’estre suffisant à l’escrime. […] Avant que de se perdre, il a eu le loisir de perdre les peuples et les États, de mettre le feu aux quatre coins de la terre, de gâter le présent et l’avenir par les maux qu’il a faits et par les exemples qu’il a laissés… Un peu d’esprit et beaucoup d’autorité, c’est ce qui a presque toujours gouverné le monde, quelquefois avec succès, quelquefois non, selon l’humeur du siècle, plus ou moins porté à endurer, selon la disposition des esprits, plus farouches ou plus apprivoisés. […] Ces dispositions, cette humeur, cette fièvre chaude de rébellion, cette léthargie de servitude, viennent de plus haut qu’on ne s’imagine.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
5° L'anacoluthe (de ἀναϰολουθια, incohérence), quand les mots n’ont presque nulle suite et nulle disposition, comme dans Térence : Nam omnes nos quibus est alicundè aliquis objectus labor, omne quod est intereà tempus, priusquàm id rescitum est, lucro est. […] Il se prend pour généreux, magnanime. — Animosus (d’animus) marque la disposition vigoureuse de l’âme.
En général, il trouvait dans le peuple des dispositions à l’excuser, parce qu’il lui avait rendu les comices ; mais il les lui ôta bientôt après, et il l’aliéna.
Il devra convoquer ses Chambres, non sans avoir préalablement sondé les dispositions des orateurs influents et des premiers personnages politiques.
Qu’on ne dise pas que je n’ai rien dit de nouveau : la disposition des matières est nouvelle. […] J’aimerais autant qu’on me dit que je me suis servi des mots anciens ; et comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par une disposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par leur différente disposition. […] Ceux qui, par leur condition, se trouvent exempts de la jalousie d’auteur ont ou des passions, ou des besoins qui les distraient et les rendent froids sur les conceptions d’autrui : personne presque, par la disposition de son esprit, de son cœur et de sa fortune, n’est en état de se livrer au plaisir que donne la perfection d’un ouvrage.