Dans ses vastes et dramatiques tableaux, il sait à la fois embrasser un plan général, et descendre aux moindres détails, avec une précision toujours instructive même pour les lecteurs les plus compétents.
Il monta dans la chaire quand Bossuet en descendit.
Corneille sentait la nécessité d’être simple dans les choses simples ; mais alors il descendait trop bas comme il s’élevait quelquefois trop haut quand il voulait être noble. […] Tel est ce passage de David : Inclinavit cœlos et descendit, et caligo pub pedibus ejus. […] C’est un moyen de désarmer un adversaire avant qu’il soit descendu dans l’arène ; c’est se ménager ainsi l’occasion de l’accabler sous de nouveaux traits. […] Femmes, moines, vieillards, tout était descendu ; L’attelage suait, soufflait, était rendu. […] Les pluies abondantes qui tombent avec trop d’impétuosité ne font que couler sur la terre sans la pénétrer ; mais celles qui descendent doucement comme la rosée pénètrent dans son sein et lui donnent la fécondité.
Aux conversations même il trouve à reprendre : Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre ; Et, les deux bras croisés, du haut de son esprit, Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. […] Jamais encore on n’avait peint l’homme, dans cette sphère de la vie, avec une vérité si profonde ; jamais on n’avait saisi avec cette sagacité pénétrante les caractères, leurs traits saillants et leurs nuances variées ; jamais on n’était descendu aussi avant dans les obscurs replis où se cachent les ressorts des actions humaines.
(Nous ne sommes point descendu au-dessous de ces trois classes ; il existe pour les commençants un recueil adapté à la même grammaire1.) […] » Tum ille semibarbarus[illisible chars][texte coupé] et vix adhuc latinæ7 linguæ, « Quantumlibet, inquit Imperator. » Ex equo descendit Severus, et recentissimun[illisible chars][texte coupé] quemque ac robustissimum militem jussit illi comparari quos vir fortissimus, numero septem, more solito, un[illisible chars][texte coupé] sudore devicit. […] Ergo, cum iis quos ducere secum statuerat, secundo2 Nilo descendit ad Mareotin paludem ; ibi, donis Cyrenensium acceptis, amicitiaque conjunctā, destinata exsequi pergit.
. — Tant de difficultés n’effrayèrent point Descartes : il examine tous les tableaux de son imagination, et les compare avec les objets réels : il descend dans l’intérieur de ses perceptions qu’il analyse. — Son entendement, peuplé auparavant d’opinions et d’idées, devient un désert immense ».
Puisqu’à vos yeux vous voulez que je trace D’une noble oiseau la touchante disgrâce2, Soyez ma muse, échaffez mes accents,Et prêtez-moi ces sons intéressants, Ces tendres sons que forma votre lyre Lorsque Sultane3, au printemps de ses jours, Fut enlevée à vos tristes amours Et descendit au ténébreux empire.
Il n’est personne qui ne l’ait éprouvé : si pour me dire que vous vous êtes empressé de faire une visite de bon matin, vous me racontez que vous vous êtes levé, que vous avez pris vos vêtements, que vous avez descendu l’escalier à la hâte, franchi en courant le vestibule, la porte, la cour, traversé ta place et la rue, etc., je vous crie : Eh ! […] En voici quelques exemples : Les ombres cependant sur la ville épandue Du faite des maisons descendent dans les rues. […] Tel est encore ce passage de David : « Il a incliné les cieux et il est descendu ; les nuages étaient sous ses pieds. » Quelle image majestueuse ! […] Quoi de plus opposé en apparence que l’effroi et le courage, la sainteté et l’homicide, la tendance à s’élever et l’action de descendre, la vanité et l’humilité, l’illustration et l’ingratitude. […] — C’est le dernier degré où il soit permis de faire descendre le style.
De même qu’on voit un grand fleuve qui retient encore, coulant dans la plaine, cette force violente et impétueuse qu’il avait acquise aux montagnes d’où il tire son origine : ainsi cette vertu céleste qui est contenue dans les écrits de saint Paul, conserve sous la simplicité du style toute la vigueur qu’elle apporte du ciel, d’où elle descend. […] Elle a renversé les idoles, établi la croix de Jésus, persuadé à un million d’hommes de mourir pour en défendre la gloire ; enfin, dans ses admirables Épîtres, elle a expliqué de si grands secrets, qu’on a vu les plus sublimes esprits, après s’être exercés longtemps dans les plus hautes spéculations où pouvait aller la philosophie, descendre de cette vaine hauteur, où ils se croyaient élevés, pour apprendre à bégayer humblement dans l’école de Jésus-Christ, sous la discipline de Paul. […] Elle va descendre à ces sombres lieux, à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre, comme parle Job, avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la placer, tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir ces places !
Il ne faut pas que vos Dieux et vos héros, quand on vient de les voir, tout brillants d’or et se pavanant sous la pourpre des rois, descendent à l’ignoble langage des tavernes enfumées ; ou que, par crainte de la terre, ils aillent se perdre dans les nues. […] 1116Si cependant tu écrivais 1117quid olim, quelque-chose un-jour, 1118que ton ouvrage descende (pénètre) 1119dans les oreilles du juge Métius, 1120et dans celles de ton père, 1121et dans les nôtres (dans les miennes), 1122et qu’il soit mis-de-côté 1123jusqu’à la neuvième année. […] 1330Si quelqu’un songeait 1331à lui porter secours 1332et à lui descendre une corde, 1333je dirais à cet homme : 1334« Comment sais-tu 1335« s’il ne s’est pas jeté là-dedans 1336« avec-intention, 1337« et s’il ne-veut-pas ne pas être sauvé ? […] Il ne faut pas oublier que chez les anciens la toile, au lieu descendre du plafond, comme chez nous, à la fin d’une pièce, s’élevait au contraire de bas en haut. La machine qui la faisait descendre au commencement et remonter à la fin des pièces, s’appelait exostra.
Un exorde, en général, est un morceau d’apparat, un morceau étudié ; et tout ce qui suppose et exige de l’art, de l’étude et du travail, répugne à la marche libre et indépendante du génie, qui s’élève ou tombe, selon que son sujet monte ou descend.
Mais déjà, sous le chêne où la mousse l’invite, Pressant comme la soif, le sommeil descend vite.
Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu1 le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien ; enfin, vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis ; il n’a pas tenu à vous que, du premier lieu où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret2 ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrage, de peur, dites-vous, de nous repentir après, tous deux, de nos folies.
Ce ne fut que plus tard, lorsqu’elle descendit du haut rang qu’elle occupait dans l’ode, dans l’épopée et même dans le genre didactique, pour devenir un moyen de délassement et de plaisir, que parut le genre dramatique, dont l’étude va clore ce Traité. […] C’est Auguste qui pardonne à Cinna ; c’est Héraclius qui veut mourir pour sauver Martian, son ami ; c’est Pulchérie, qui dit à l’usurpateur Phocas avec une fierté digne de sa naissance : Tyran, descends du trône, et fais place à ton maître. […] Presque toujours il prendra le ton de la conversation polie, et jamais il ne descendra aux expressions basses, grossières et triviales. […] Boileau regrettait de voir un homme de génie comme Molière descendre à un genre aussi bas : Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.