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212. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Vous n’êtes point juste ; et qu’est-ce qui n’a point de défauts ? […] La vanité sera le fondement de tous les défauts du fat, la cause de tous ses travers et de ses ridicules. […] Quel cortège de défauts à sa suite ! […] C’est ainsi que nous sommes tous, remplis des plus grands défauts et ne voulant pas qu’on les soupçonne en nous. […] Mais à côté de ces beautés saillantes, il y a quelques défauts.

213. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

L’adjectif sentimental, que notre langue a emprunté de celle des Anglais, est un de ces mots que l’on prodigue d’autant plus volontiers, qu’il a toujours l’air de signifier quelque chose, et qu’il couvre heureusement le vide absolu d’idées, et le défaut de justesse dans l’application, il ne sera pas hors de propos de remarquer ici que la fortune de tous ces grands mots qui disent tant en apparence, pour signifier quelquefois si peu dans le fond, date précisément de l’époque où l’on a commencé à substituer le jargon au raisonnement suivi, et l’emphase des mots au sentiment, qui s’exprime toujours d’autant plus simplement, qu’il est plus vrai.

214. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

On pourrait être étonné des nombreuses contradictions, des inconséquences multipliées qui échappent à ces précepteurs fameux du genre humain, si ce défaut même de liaison dans leurs idées et de consistance dans leur doctrine, ne prouvait la nécessité d’un maître plus habile et d’un philosophe plus éclairé.

215. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Enfin, lorsque leur jugement, fortifié par l’exercice et l’expérience, aurait acquis la rectitude et la solidité convenables, le professeur leur présenterait des compositions d’un goût moins sévère, d’un travail moins exquis ; ils y verraient eux-mêmes comment, par le défaut de méditation ou par la recherche de ces pensées déliées et fugitives, que Buffon comparait aux feuilles du métal battu, il arrive que les parties d’un écrit sont gauchement jointes entre elles, les chaînons mal agencés l’un à l’autre, et la trame du discours souvent interrompue.

216. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Que ce soit donc là, si l’on veut, l’illustre défaut de Charles, aussi bien que de Césarc.

217. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Ce défaut est celui des esprits cultivés, mais stériles ; ils ont des mots en abondance3, point d’idées ; ils travaillent donc sur les mots, et s’imaginent avoir combiné des idées, parce qu’ils ont arrangé des phrases, et avoir épuré le langage quand ils l’ont corrompu en détournant les acceptions1.

218. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

219. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

La synchyse est plutôt un défaut qu’une beauté, si ce n’est quand on veut peindre une violente agitation, une confusion dans les éléments. […] Ubi te socordiæ tradideris, nequicquam deos implorabis. — Segnities (sine igne), défaut d’ardeur, indolence. […] Cic. — Ilia, les flancs, la partie qui est depuis le défaut des côtes jusqu’aux hanches.

220. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Il leur arrive d’être trop sentencieux, de disserter, disons le mot, de déclamer ; mais ces défauts, on les pardonne aux éclatantes beautés que nul n’avait soupçonnées avant Corneille.

221. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Chaque personne, en effet, a son caractère propre, ses qualités et ses défauts, qui fournissent autant de qualificatifs au nom qui la désigne.

222. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Leur moindre défaut est de laisser subsister l’obscurité de ces auteurs. […] Ce qui surpasse est grand ; ce qui est en défaut est petit. […] Faire un éloge outré de ses qualités et passer l’éponge sur ses défauts ; témoigner une peine exagérée sur la douleur d’un autre, et mille autres démonstrations analogues ; car ce sont là aussi des signes de flatterie. […] Ils tiennent à la vie surtout dans leurs derniers jours, parce que leurs désirs portent sur ce qui n’est plus et que l’on désire surtout ce qui fait défaut. […] Il y a cette différence, entre les mœurs d’un homme nouvellement riche et celles de l’homme riche d’ancienne date, que, chez les gens nouvellement riches, plutôt que chez les autres, tous les défauts sont plus accentués.

223. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

La précision n’est peut-être pas aussi bien observée, et ce défaut tient au vague que laisse dans l’esprit pendant le cours de la définition 1’incertitude de la chose définie dont le nom est rejeté à la fin.

224. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il faut qu’ils diminuent nos défauts, qu’ils fassent semblant de les excuser, qu’ils y mêlent des louanges et des témoignages d’affection et d’estime. […] Alors Sangrado m’envoya chercher un chirurgien qu’il me nomma, et fit tirer à mon maître six bonnes palettes de sang, pour commencer à suppléer au défaut de la transpiration.

225. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Métellus vient encore de faire dans le Picénum et dans la Gaule, et les forces que je rassemble moi-même chaque jour, j’ai le plus profond mépris pour ce ramassis de vieillards sans ressources, de grossiers libertins, de paysans dissipateurs, de débiteurs qui font défaut en justice, plutôt que d’abandonner le drapeau de la conjuration, de gens enfin, auxquels il me suffirait de montrer, non pas nos soldats en bataille, mais simplement l’édit des préteurs pour les anéantir. […] Leur patrimoine, ils l’ont dissipé ; leur fortune, ils l’ont engloutie ; l’argent leur manque depuis longtemps, le crédit même a commencé à leur faire défaut ; mais, comme jadis au sein de l’opulence, ils ont conservé leurs désirs effrénés. […] terres, palais, argenterie, esclaves, richesses de toute sorte, rien ne vous manque, rien ne vous fait défaut, et vous hésitez à diminuer vos possessions pour accroître d’autant votre crédit ? […] Il savait concevoir le crime, et, le crime conçu, ni la parole ni le bras ne lui faisaient défaut. […] Ainsi, pères conscrits, les secours du peuple romain ne vous manquent point : que le peuple romain à son tour ne puisse pas croire que vous lui faites défaut ; ce soin vous regarde.

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