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345. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Les défauts les plus opposés au sublime sont surtout la froideur et l’enflure, plus voisines qu’on ne croit.

346. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

L’écrivain diffus, au contraire, ne croit jamais s’être assez expliqué : il semble se méfier tellement de l’intelligence de son lecteur, qu’il fatigue, qu’il retourne sa pensée, jusqu’à ce qu’il l’ait présentée sous tous les jours possibles.

347. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Sans prétendre en présenter une nouvelle, je crois pouvoir définir les figures des formes particulières de langage qui manifestent l’idée d’une manière plus noble, plus énergique, plus élégante que les formes ordinaires, ou qui indiquent mieux que celles-ci le mouvement de la pensée et la vue de l’esprit.

348. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

  Il ne faut pas croire que les premiers monuments de la littérature d’un peuple soient ordinairement composés en prose.

349. (1852) Précis de rhétorique

L’Ellipse ôte les mots sans nuire à la clarté, Et sème en vos écrits grâce et vivacité ; Honteux de n’être point cru sur parole, Erasme Dit : J’ai vu de mes yeux, et fait un pléonasme. […] Les images, dans le style, peignent les idées avec une telle vérité, qu’on croit, avoir les choses sous les yeux. […] Mais il peut se faire qu’on n’ait pas tort, et que le correspondant, qui se croit outragé, exige une réparation ; en ce cas, il faut user des précautions oratoires, tout en rétablissant et expliquant les faits. […] Au bout de quelque temps, on la crut adouc — ie.

350. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Ξ, v. 214) La Motte, qui mutile, étrangle et défigure si indécemment Homère, dans sa prétendue traduction de l’Iliade ; La Motte qui croyait avoir rendu la sublime allégorie des Prières par ces deux vers presque ridicules : On offense les dieux ; mais par des sacrifices De ces dieux irrités on fait des dieux propices ; a cependant bien réussi dans ce morceau qui n’exigeait que de la grâce, de l’esprit et de la galanterie moderne : Vénus lui donne alors sa divine ceinture, Ce chef-d’œuvre sorti des mains de la nature, Ce tissu, le symbole et la cause à la fois Du pouvoir de l’amour, du charme de ses lois. […] On serait tenté de croire que le ridicule exagérateur va s’arrêter après cette fastueuse énumération : point du tout ; il ajoute : Se tante lingue avessi, e tante voci Quant’ occhi il cielo, e quante arene il mare, Perderian tutto il suono, e la favella, Nel dire a pieno le vostri lodi immensi, (Guarini).

351. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Cicéron, Varron, et plusieurs autres auteurs comptent jusqu’à trois cents Jupiters ; ce qui donne lieu de croire qu’on a attribué toutes leurs grandes actions à celui-ci, que les païens honoraient comme le Dieu suprême, le père des Dieux, et le roi des hommes. […] Il fut blessé de cinq coups par les cuirassiers mêmes, qui l’ayant rencontré devant eux, le croyaient Hollandais.

352. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

À cette époque, les Romains, qui avaient assujetti les Juifs, leur ôtèrent le droit de se choisir un chef, et leur donnèrent pour roi Hérode, qu’on croit avoir été originaire d’Idumée, et juif de naissance. […] Mollesse (la), divinité poétique qu’on peut bien croire être la sœur du dieu du sommeil.

353. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Le vulgaire s’imagine, dit Fénelon, que la versification est la poésie : on croit être poète quand on a parlé ou écrit en mesurant les paroles. […] Nous ne croyons pouvoir mieux terminer ce qui concerne les licences qu’en citant ces deux vers : D’une licence heureuse usez avec prudence, Mais n’oubliez jamais que c’est une licence.

354. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ce n’est pas que je blâme le pittoresque dans la description ; loin de là ; je ne condamne que l’abus ; mais je crois aussi qu’elle ne va réellement au cœur de l’homme, qu’autant qu’on y introduit l’homme ; c’est l’éternelle devise de Poussin : Et in Arcadia ego.

355. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

La narration oratoire veut de la passion et de l’entraînement ; il faut que l’auditeur soit captivé et échauffé par la simple exposition du fait, qu’il croie voir les choses au lieu de les entendre.

356. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

On serait tenté de regarder la pastorale comme une des plus anciennes formes de la poésie, et de croire que la vie champêtre des premiers hommes dut les engager à chanter les riants tableaux de la campagne et les objets qui y ont rapport.

357. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Je les crois sans fondement ; je ne chercherai point cependant à les affaiblir.

358. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Telle est cette pièce de La Martinière : Un gros serpent mordit Aurèle : Que croyez-vous qu’il arriva ?

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