Lorsqu’un nom substantif peut convenir à tous les objets d’une même espèce, il est commun. […] Un verbe au contraire, dont les temps primitifs ne se terminent pas de la même manière que ceux de quelqu’une des différentes conjugaisons, ou dont les autres temps ne se forment pas suivant les règles communes, est appelé verbe irrégulier.
Il ne faut donc plus s’étonner si tout se fait à propos dans les animaux : cela est commun à toute la nature.
Loué, exalté et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu’il a posséder tout celui qu’on peut avoir et qu’il n’aura jamais : occupé et rempli de ces sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles ; élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme, et n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent.
Cette observation est commune à toutes les notes des dialogues. […] Cette femme est la philosophie, science respectable et profonde, toujours jeune quoique ancienne, à la portée souvent du commun des hommes, et d’autres fois d’une sublimité à laquelle l’intelligence ne peut atteindre, dont les principes sont inaltérables, quoique méconnus par de faux disciples ; reine des sciences. — Vous voyez tous tes rapports de similitude ; développez-les en changeant les termes du canevas. […] Le lion tint conseil et dit : — Mes chers amis, Je crois que le ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la guérison commune. […] On alla fouiller dans le tertre — « … On y trouva un cadavre qu’on reconnut être celui d’un percepteur de la commune disparu il y avait quinze ans — …La justice informa et l’on mit la main sur le meurtrier — N° 182. — Maldonata Exposition. […] Un édit du roi avait défendu aux communes d’enterrer les morts dans les églises et les cimetières, et prescrit de choisir, hors de l’enceinte des villes et villages, la terre du repos.
Sans que cela paraisse, parce que toutes ses créations ont passé dans le domaine commun, il est un de nos poètes qui ont inventé le plus de tours et de locutions. […] À la clarté il joint la noblesse, et surtout cette noblesse qui consiste à relever par l’expression des choses ou communes ou viles d’elles-mêmes. […] À trois articles près, Monsieur, j’ai stipulé vos communs intérêts. […] C’est le faible commun des gens de qualité. […] Il oppose, dans Zaïre, les chevaliers français aux Sarrasins ; dans Alzire, les sauvages aux Espagnols ; dans Mahomet, les Musulmans aux idolâtres ; dans l’Orphelin de la Chine, les Tartares aux Chinois ; mais toutes ces oppositions n’aboutissent guère qu’à des observations très communes sur le caractère, les mœurs, les usages de ces peuples118.
Tout est commun entre amis. — 7. Le plaisir est commun aux hommes et aux bêtes. — 8. […] Il est d’un bon consul de faire passer son salut après le salut commun. — 12. […] Rome peut être appelée la commune patrie des nations. — 5. […] La patrie est notre mère commune à tous. — 3.
Ainsi, plus on s’est, en tout sens, éloigné de la nature, plus on a mis d’affectation à avoir sans cesse son nom à la bouche, ce qui est en effet beaucoup plus commun que de la connaître, et plus facile surtout que de l’imiter.
Voltaire se jugeait peut-être lui-même en disant : « Je suis comme les petits ruisseaux : ils sont transparents, parce qu’ils sont peu profonds. » L’esprit 1 Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une allusion fine : ici, l’abus d’un mot qu’on présente dans un sens et qu’on laisse entendre dans un autre ; là, un rapport délicat entre deux idées peu communes : c’est une métaphore singulière ; c’est une recherche de ce qu’un objet ne présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’art, ou de réunir deux choses éloignées, ou de diviser deux choses qui paraissent se joindre, ou de les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée, pour la laisser deviner ; enfin, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’esprit, si j’en avais davantage.
Ces réflexions sont communes à tous les genres de l’éloquence sacrée ; mais l’oraison funèbre mérite une mention spéciale. […] L’espèce d’enjambement la plus commune aux poétereaux c’est celle du génitif, et c’est aussi la plus disgracieuse.
Les mots qui servent à former le discours sont du domaine de tout le monde ; c’est un bien commun dont chacun peut faire usage pour exprimer par la parole ou l’écriture ses idées et ses sentiments. […] Eux, d’un élan commun, vont droit à Laocoon.
À la sécheresse habituelle et souvent rebutante de leur ton, les philosophes anciens joignent un autre genre de pédantisme, que les sophistes modernes ont fidèlement copié ; c’est la manie d’annoncer avec emphase des vérités communes, d’embrouiller les plus simples et d’obscurcir les plus claires, par l’appareil fastueux des mots ; c’est bien le style et le ton de l’importance qu’on veut se donner, mais ce n’est pas toujours le garant de celle que l’on mérite en effet ; nous en avons des preuves.
Voltaire écrivait : Sur ces monts entassés, séjour de la froidure, Au creux de ces rochers, dans ces gouffres affreux, Je vois des animaux maigres, pâles, hideux, Demi-nus, affamés, courbés sous l’infortune ; Ils sont hommes pourtant ; notre mère commune A daigné prodiguer des soins aussi puissants A pétrir de ses mains leur substance mortelle Et le grossier instinct qui dirige leurs sens.
Les choses les plus communes, les plus triviales, et qu’il est même capable de penser, il veut les devoir aux anciens, aux Latins, aux Grecs.
Ainsi, je crois devoir proposer à Votre Majesté : 1° Que l’armistice soit commun à toutes les armées ; 2° Que des négociateurs soient envoyés de part et d’autre, secrètement ou publiquement, comme Votre Majesté le voudra, dans une place entre le Mincio et la Chiese, pour convenir d’un système de garanties favorables aux petites puissances, et expliquer les articles du traité de Campo-Formio que l’expérience aurait montrés devoir l’être.