En vain sous un ciel pur Une eau que rien n’enchaîne Dans une riche plaine, Roule ses flots d’azur. […] Qu’il est doux, quand du soir l’étoile solitaire, Précédant de la nuit le char silencieux, S’élève lentement dans la voûte des cieux, Et que l’ombre et le jour se disputent la terre, Qu’il est doux de porter ses pas religieux Dans le fond du vallon, vers ce temple rustique, Dont la mousse a couvert le modeste portique, Mais où le ciel encor parle à des cœurs pieux. […] En faveur de l’élégance, la licence autorise certaines expressions que la prose n’admettrait pas toujours, telles sont : L’empyrée pour le ciel.
Épuisé, le chêne antique peut à peine produire des rejetons malingres, qui s’étiolent sous un ciel ingrat, et l’ironie s’acharnera contre ces pousses maladroitement attardées en plein hiver.
Fasse le ciel que des hommes vendus ou fanatiques, plus ennemis d’elle et de son règne qu’ils ne le sont du mien et de ma nation, ne lui donnent pas les mêmes conseils pour la faire arriver au même résultat !
Combien il admira ces traits, ces caractères, Ces âmes de héros si tendres et si fières ; Ces tableaux tour à tour et touchants et pompeux ; Leur accord, leur contraste également heureux : Du féroce Aladin la sombre tyrannie, Et la rage d’Argant dans le sang assouvie ; Ce superbe sultan qui, seul et détrôné, Vers le ciel ennemi lève un front indigné ; Et Renaud, si brillant dans sa fougue indocile, La foudre de la guerre et le rival d’Achille !
La Bruyère se souvient de Bossuet : « On y élevait jusqu’au ciel le coup d’essai du duc d’Enghien : c’en serait assez pour illustrer une autre vie que la sienne ; mais pour lui c’est le premier pas de sa course. » 4.
« Au centre du palais, sous la voûte découverte du ciel, s’élevait un grand autel ; un laurier antique inclinait sur lui son feuillage, et couvrait les pénates de son ombre hospitalière.
Il fait plus : ce tyran, las de régner enfin, Abdique insolemment le pouvoir souverain, Comme un bon citoyen meurt heureux et tranquille, En bravant le courroux d’un sénat imbécille, Qui, charmé d’hériter de son autorité, Éleva jusqu’au ciel sa générosité, Et nomma sans rougir père de la patrie, Celui qui l’égorgeait chaque jour de sa vie.
En voyant l’eau du ciel qui les couvrait de larmes, Je les pris en pitié sans deviner pourquoi, Et tu me dis alors : « Mon frère, un d’eux, c’est toi ; L’autre, c’est moi. » Soudain le fer brille.
Ce vers ne s’applique pas à Médée immolant ses enfants, mais seulement à la métamorphose de Procné et de Cadmus. « Un prodige opéré par le ciel même ne révoltera point, dit
La religion, parlant au nom du ciel, possède seule une autorité assez puissante pour flétrir les mauvaises mœurs et arrêter les débordements des passions.
D’Argenson disait en parlant de Voltaire, âgé de quarante ans (1734) : « Plaise au ciel que la magie de son style n’accrédite pas de fausses opinions et des idées dangereuses ; qu’il ne déshonore pas ce style charmant en prose et en vers, en le faisant servir à des ouvrages dont les sujets soient indigues et du peintre et du coloris ; que ce grand écrivain ne produise pas une foule de mauvais copistes, et qu’il ne devienne pas le chef d’une secte à qui il arrivera comme à bien d’autres, que les sectateurs se tromperont sur les intentions de leur patriarche.
C’est un monument tout en pierre, aux proportions colossales ; il est à ciel ouvert et peut contenir jusqu’à 30 000 spectateurs. […] Fondée par des bourgeois de Paris, appartenant aux divers corps de métiers, elle donna, d’abord à Saint-Maur, puis à l’hôpital de la Trinité, dont ils louèrent une pièce aux religieux Prémontrés, divers spectacles pieux tirés du nouveau Testament ; c’est sur une scène à trois étages, représentant le ciel, l’enfer, et le monde entre les deux, que fut joué, devant un public passionné, cet étrange et sublime mystère de la Passion, dont le plan avait été tracé par saint Paul lui-même. […] Mais il est une qualité qu’on n’a pas souvent signalée dans Tacite ; elle rentre, il est vrai, dans la qualité générale, que Racine lui reconnaît, d’être un grand peintre, et pourtant, il est douteux que Racine y ait songé en faisant cet éloge ; c’est l’art de peindre avec fidélité le monde physique, soit qu’il nous représente le champ de bataille de Varus, ou Cécina engagé avec ses légions dans les marais de la Frise, on entrevoit dans sa narration l’horizon brumeux et le ciel grisâtre de la Germanie.
Ainsi, suivant l’académie, il faut écrire un abat-jour, et des abat-jours ; une orange aigre-douce, et des oranges aigre-douces ; un arc-boutant, et des arc-boutants ; un arc-en ciel, et des arc-en-ciels ; un arrière-neveu, et des arrière-neveux ; un chef-d’œuvre, et des chef-d’œuvres ; un chevau-léger, et des chevau-légers ; un garde-fou, et des garde-fous.
Tel était l’état de la synagogue lorsque Dieu, touché des gémissements et des calamités de son peuple, lui suscita Samuel, ce prophète chéri du ciel, qui renouvela le gouvernement, qui répandit une onction sainte sur les princes de sa nation, et qui jugea l’assemblée d’Israël selon la loi.