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50. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Toutes les vertus humaines étaient chez les anciens ; les vertus divines ne sont que chez les chrétiens. […] Il n’avait pas voulu entrer dans celle-ci par traité et sans son armée, de peur que son exemple n’autorisât les autres rois chrétiens à faire de même. […] Il fut le dernier des rois croisés, des rois vraiment chrétiens, des rois pontifes : il en avait été le plus grand. […] Il y a moins de chrétiens, mais les chrétiens ne sont pas changés. […] On lui fait des onctions, on chante, on l’interroge, et elle répond par un petit tintement qu’elle est chrétienne et veut sonner pour Dieu.

51. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Il n’en fut pas ainsi dans la religion chrétienne. […] Il y eut toujours des papes, des évêques, des moines, des prédicateurs, pour faire retentir l’égalité chrétienne aux oreilles des puissants. […] Le sage, dit Virgile, ne compatit point à l’indigence. — Qu’il y a loin de ce froid égoïsme à la charité chrétienne ! […]                                    Je suis chrétien. […] Je suis chrétien.

52. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Walckenaer a cité un recueil de Poésies chrétiennes et diverses, formé par Loménie de Brienne et par quelques-uns des solitaires de Port-Royal, et publié sous le nom de La Fontaine qui y inséra une nouvelle paraphrase du psaume xviii, Diligam te, Domine, et écrivit l’épître dédicatoire au prince de Conti. […] Là, le poète saisit et dépeint en traits ineffaçables cette époque de transition où l’élément chrétien envahissait la société romaine, et où l’élément païen de cette société déchaînait toute sa fureur contre la nouvelle doctrine qui renversait les temples et brisait les idoles de ses dieux. […] Il bannit de la scène les souillures des premiers siècles, comme la licence des derniers, et fit monter à leur place les vertus morales, politiques, et quelquefois même les plus grandes vertus chrétiennes. […] Il y a dans ces ardents mais vains regrets d’un cœur païen toute la profondeur et toute l’efficacité du repentir chrétien. […] Dès qu’il eut la bouche close, Sa femme ne dit plus rien ; Elle enterra vers et prose Avec le pauvre chrétien.

53. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Et, bien qu’ils se soient vantés d’avoir purgé la terre de la nation des chrétiens, d’avoir aboli le nom chrétien en toutes les parties de l’empire, l’expérience nous a fait voir qu’ils ont triomphé à faux, et leurs marbres ont été menteurs. […] Et n’est-ce pas l’orgueil, chrétiens, qui a retiré tant de philosophes du milieu de la multitude ? […] Ce sera sans doute la loi de Dieu et l’humilité chrétienne. […] Voulez-vous savoir, chrétiens, quand Dieu se plaît de parler ? […] Pitoyable vanité, chrétiens !

54. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Où en serait le philosophe chrétien avec une pareille conséquence ? […] ) C’est là précisément ce qui manque aux descriptions dont nous venons de parler, et ce qui donne un si grand avantage à la simplicité touchante du philosophe chrétien, sur toute la pompe poétique de l’écrivain profane. […] C’est l’âme de son beau poème des nuits ; c’est cette touche d’originalité divine qui en a fait un ouvrage à part, qui n’avait point de modèles, et qui ne trouvera point de rivaux : c’est enfin le génie de l’immortalité chrétienne qui inspirait Young, comme c’est le sentiment et le désir de la gloire qui inspire les autres poètes.

55. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Il s’adresse de préférence à Euripide, qui, par son intelligence des passions tendres, a le plus d’affinité avec son génie ; il donne à ses emprunts une couleur chrétienne, et accommode ses réminiscences mythologiques aux mœurs d’un âge raffiné. […] Plaintes d’un chrétien 2 Mon Dieu, quelle guerre cruelle ! […] Elle a une conscience chrétienne.

56. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Cette espèce de panégyrique religieux, dont l’origine est très ancienne, a chez les peuples chrétiens un double objet : celui de proposer à l’admiration, à l’émulation, à la reconnaissance les vertus et les talents qui ont honoré l’humanité, et de faire sentir en même temps le néant de tout ce qui a brillé dans ce monde, au moment où il faut passer dans l’autre. […] C’est sur cette distinction, aussi chrétienne que philosophique, qu’est fondé tout le discours.

57. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Bossuet étudia les secrets de leur éloquence ; mais il puisa surtout aux sources nouvelles que la religion chrétienne a ouvertes aux lettres. […] Et lorsqu’on aura longtemps contemplé les merveilles de la Bible, le livre par excellence, et les grandes inspirations de la littérature chrétienne ; lorsqu’on aura étudié les chefs-d’œuvre des plus beaux siècles ; lorsqu’on aura appris à distinguer le beau réel de ce qui n’en a que l’apparence, alors on pourra entreprendre d’autres lectures, et faire connaissance avec les écrivains dont la réputation est moins éclatante.

58. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Le chrétien doit aussi étudier le type du beau dans les auteurs païens. […] On frémit lorsqu’il demande les aigles ; mais quand le cri des confesseurs a rappelé le héros à ses devoirs et qu’il est suivi de ces mots : Je suis chrétien ! […] Toutefois le chrétien devra chercher dans les psaumes de David de vrais modèles du genre tendre et gracieux. […] Mais les poètes chrétiens doivent puiser dans les croyances et les merveilles de notre religion des scènes plus sublimes et plus touchantes. […] Il y a plusieurs précautions à prendre dans l’emploi du merveilleux chrétien.

59. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Avec Massillon, la décadence de la chaire ne commence pas encore ; mais elle s’annonce, et c’est déjà un affaiblissement, en effet, que la part de plus en plus restreinte faite au dogme dans la prédication chrétienne au profit de la morale purement naturelle. […] Le premier cénacle, en effet, celui de 1823, porte ce trait d’origine ; il est composé dé jeunes poètes royalistes et chrétiens, an moins par le sentiment : Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, Émile Deschamps, Delatouche, Victor Hngo. […] Si la parole chrétienne y perdait quelque chose de son autorité doctrinale, il faut dire aussi que c’était la seule voie par laquelle elle pût atteindre un auditoire nouveau. […] Comme, dans le temps que l’empire s’affaiblissait, la religion chrétienne s’établissait, les chrétiens reprochaient aux païens cette décadence, et ceux-ci en demandaient compte à la religion chrétienne. […] Ce fut le préfet Symmaque, qui, dans une lettre écrite aux empereurs au sujet de l’autel de la Victoire, fit le plus valoir contre la religion chrétienne des raisons populaires, et par conséquent très capables de séduire149.

60. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Exemple : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits, c'est un sentiment que Dieu a mis dans nos cœurs ; or, la morale chrétienne nous rend plus parfaits, car elle corrige nos mœurs et nous porte à aimer les hommes ; donc il faut aimer la morale chrétienne. […] Marie, ô toi que le chrétien révère, Ma faible voix s'anime en t'implorant ; Ton divin Fils est né pauvre et souffrant, Ah ! […] Bossuet emploie cette figure dans l'oraison funèbre de la reine d'Angleterre : Combien de fois a-t-elle remercié Dieu humblement de deux grandes grâces : l'une, de l'avoir fait chrétienne, l'autre….. […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C'est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C'est le sang des martyrs. […] La morale chrétienne, telle qu'elle est présentée dans les livres saints, est sublime ; la suivre, c'est vivre de manière à mériter les récompenses promises par Jésus-Christ dans la vie éternelle.

61. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Déjà nous avons vu le Danubec inconstant, Qui tantôt catholique et tantôt protestant,         Sert Romed et Luthere de son onde,         Et qui comptant après pour rien         Le Romain, le Luthérien,         Finit sa course vagabonde         Par n’être pas même chrétien. […] et si cette haute élévation est un précipice affreux pour les Chrétiens, ne puis-je pas dire, pour me servir des paroles fortes du plus grave des Historiens, qu’elle allait être précipitée dans la gloire ? […] Le vrai chrétien lui seul ne voit rien qui l’étonne, Et sur ce tribunal que la foudre environne, Il voit le même Dieu, qu’il a cru, sans le voir, L’objet de son amour, la fin de son espoir.

62. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Bossuet, d’un génie plus vaste et plus hardi, confondait la mâle simplicité d’Homère, la sublime ardeur des prophètes hébreux, et l’imagination véhémente de ces orateurs chrétiens du quatrième siècle, dont la voix avait retenti au milieu de la chute des empires et dans le tumulte des sociétés mourantes. […] Historien chrétien du quatrième siècle.

63. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

L’empereur Julien s’était proposé d’établir, dans ses temples, un cours de prédications, formé sur le plan des chaires chrétiennes ; mais la mort l’empêcha d’accomplir ce projet.

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