Tous s’écrièrent avec admiration que l’aigle brillant de Meaux était seul capable de s’élever à une si grande hauteur.
Bientôt de la surface de la terre j’élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l’être incompréhensible qui embrasse tout.
Il ne faut pas oublier que chez les anciens la toile, au lieu descendre du plafond, comme chez nous, à la fin d’une pièce, s’élevait au contraire de bas en haut.
Cette division nous semble arbitraire, et peu utile dans la pratique ; car le style change perpétuellement de caractère, selon les objets qu’il sert à revêtir La matière que l’on traite n’est pas toujours uniforme ; elle peut varier de mille manières, s’élever ou s’abaisser selon les circonstances, et le style doit la suivre dans toutes ses transformations.
Dans le dialogue philosophique et littéraire, le ton et le style s’abaissent ou s’élèvent suivant la nature des sujets ; le langage y est tantôt simple, naïf, léger, badin, plaisant ; tantôt grave, noble, éloquent même, et sublime toutes les fois que le sujet et la question s’y prêtent.
A toy donc, seul object de ma triste pensee, Puisse arriver ma voix de mes souspirs poussee, Voix qui pour s’élever et gaigner jusqu’à foy Pour ses deux aisles prend ton amour et ma foy Toy qui tiens en ta main des princes le courage ; Toy qui leurs volontés mets sous ton arbitrage, Donne moy le pouvoir d’impetrer de mon roy, Qu’ores il me conserve et tous les Juifs en moy.
Une pensée est majestueuse, noble ou magnifique, quand elle présente à l’esprit des objets grands, importants et propres à élever l’âme ; mais cependant sans traits extraordinaires et éblouissants.
Nous avons, dans ce vers de Virgile, la raison de l’infériorité des Romains dans les choses de l’esprit, avouée par ceux même qui ont le plus fait pour élever au plus haut point la gloire littéraire de Rome : c’est un peuple guerrier, qui n’a pas le temps de donner l’essor à son imagination ; son imagination artistique et littéraire est presque toute d’emprunt. […] Chez les Grecs, nous voyons tout d’abord Thémistocle qui sut, par son éloquence à la fois insinuante et passionnée, dicter à ses concitoyens de glorieuses résolutions, entre autres la construction de la flotte de Salamine, et s’éleva au plus haut degré de puissance et de gloire. […] De plus, « il a les deux grandes qualités que demande Aristote aux tragédies parfaites, à savoir de fortifier et d’élever les âmes par la terreur et la pitié : une maîtresse que son devoir force à poursuivre la mort de son amant, qu’elle tremble d’obtenir, a les passions plus vives que toute autre personne dans un cas analogue, et la haute vertu, dans un naturel sensible à ces passions, qu’elle dompte sans les affaiblir, pour en triompher plus glorieusement, a quelque chose de plus touchant qu’une vertu moyenne, capable d’une faiblesse et même d’un crime.
Ce fut bien un génie qui éleva ces bâtiments, mais il vint d’Italie, et se nomma le Primatice : ce fut bien un beau prince dont les amours s’y cachèrent, mais il était roi, et se nommait François Ier.
« Il m’est, disait-elle, facile, D’élever des poulets autour de ma maison ; Le renard sera bien habile S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
Une lecture réfléchie des livres saints, en le pénétrant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son style la noblesse et la majesté convenables.
» Je n’entrerai pas dans le détail de ses cruautés ; je ne parlerai pas de ses folles dissipations, de la passion pour un cheval dont il menaçait de faire un consul ; de ses campagnes militaires ridicules et extravagantes ; des autels qu’il s’élevait à lui-même, dont il était le prêtre et dont il vendait chèrement le sacerdoce aux plus riches citoyens ; de sa manie à se donner tantôt pour Jupiter, tantôt pour Mercure, tantôt pour Junon, etc.
Ce fut, pour notre langue, l’époque d’une popularité et d’une puissance universelles… La prose française gardait, sous le burin de Montesquieu, la pureté du trait et l’éclat des images de Pascal ; elle s’élevait avec Buffon à cette magnificence de paroles qui est l’éloquence sans la passion ; elle était, dans Rousseau, tour à tour sévère et didactique, ou véhémente et colorée. » (M. […] On a donné à l’exclamation le nom d’épiphonême, quand elle exprime une réflexion et termine un tableau un récit, un raisonnement. ’ « Notre siècle a vu un roi se servir de ces deux grands chefs, et profiter du secours du ciel ; et, après qu’il en est privé par la mort de l’un et les maladies de l’autre, concevoir de plus grands desseins, et exécuter de plus grandes choses, s’élever au-dessus de lui-même, surpasser et l’espérance des siens et l’attente de l’univers : — tant est haut son courage, tant est vaste son intelligence, tant ses destinées sont glorieuses !
S’élever en rampant à d’indignes honneurs.