A ce triste discours, qu’un long soupir achève, La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un œil languissant, et, d’une faible voix, Laisse tomber ces mots3 qu’elle interrompt vingt fois : « O Nuit ! […] Il brave mes douceurs, il est sourd à ma voix : Tous les jours il m’éveille au bruit de ses exploits. […] L’oiseau plein d’allégresse Reconnaît à ce ton la voix de sa maîtresse. […] Que du pupitre sort une voix effroyable.
Du séjour du trépas quelle voix me rappelle ? […] o douce voix ! […] Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes, Pour toi, pour l’univers, est mort en ces lieux mêmes ; En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. […] « Ce vieillard, dit La Harpe, sortant des cachots où il a langui vingt ans, ce dernier rejeton d’une race de héros français, rappelant ses antiques exploits et ses longues infortunes, reconnaissant la voix d’un de ses anciens compagnons d’armes, forme un tableau plein d’un intérêt de religion et de chevalerie absolument neuf sur la scène française lorsque Voltaire l’y produisit. » 2.
À cette lecture, l’image des supplices m’environne de toutes parts, et mes oreilles sont remplies de voix plaintives et de lamentations. […] Agréez ces derniers efforts d’une voix n’qui vous fut connue. […] nous ne voyons plus la tombe s’ouvrir pour recevoir le Sage : c’est le soleil qui se retire d’un ciel pur, pour se ranimer bientôt à la voix du matin. […] Mais, comme toutes les facultés humaines, la voix peut être perfectionnée par le travail. […] Les sons de la voix répondent, comme les cordes d’un instrument, à la passion qui les touche et les met en mouvement.
Les prytanes convoquaient l’assemblée, les proèdres en indiquaient l’objet, et l’épistate recueillait les voix. […] Il me serait facile de citer une foule de rois et de peuples que le ressentiment ou une pitié mal entendue ont entraînés dans de fausses démarches ; mais je choisis de préférence les exemples où nos ancêtres ont su triompher de leurs propres penchants, pour n’écouter et ne suivre que la voix de la raison. […] Comme si ceux que tant d’atrocités laissent insensibles, pouvaient s’enflammer à la voix d’un orateur ! […] Il n’y avait qu’une voix sur la légitimité d’un arrêt qui délivrait la république de scélérats, de factieux qui avaient passé leur vie à la troubler. […] » J’ai souvent fait entendre ma voix au milieu de vous ; j’y ai souvent tonné contre le luxe ou l’avarice de nos concitoyens, et je me suis fait par là beaucoup d’ennemis, je le sais.
Ce grand et superbe ouvrage N’est point pour l’homme un langage Obscur et mystérieux : Son admirable structure Est la voix de la nature, Qui se fait entendre aux yeux4. […] Qu’aux accents de ma voix la terre se réveille2 ! […] Sa voix redoutable Trouble les enfers ; Un bruit formidable Gronde dans les airs ; Un voile effroyable Couvre l’univers ; La terre tremblante Frémit de terreur ; L’onde turbulente Mugit de fureur ; La lune sanglante Recule d’horreur2 Dans le sein de la mort ses noirs enchantements Vont troubler le repos des ombres : Les mânes effrayés quittent leurs monuments ; L’air retentit au loin de leurs longs hurlements ; Et les vents, échappés de leurs cavernes sombres, Mêlent à leurs clameurs d’horribles sifflements3.
Non loin, croît le bouleau dont la verge pliante Est sourde aux cris plaintifs de leur voix suppliante, Qui, dès qu’un vent léger agite ses rameaux, Fait frissonner d’effroi cet essaim de marmots, Plus pâles, plus tremblants encor que son feuillage6 Nice O Nice ! […] Ici, sans cesse allant, revenant sur ma trace, Je murmurais les vers de Virgile et d’Horace, Là, nos voix pour prier venaient se réunir. […] Pour déployer leur noble voix, Ils veulent le frais des bocages.
Il n’est encore un moyen excellent d’exercer à la fois la pensée, l’imagination et le style : c’est la composition de vive voix, appelée aussi improvisation. […] Monsieur, On me dit que vous prêtez l’oreille à la voix qui m’accuse et qui sollicite ma perte. […] Des larmes coulèrent malgré moi de mes paupières, lorsque mes compagnons, ôtant leurs chapeaux goudronnés, vinrent entonner d’une voix rauque, leur simple cantique à Notre-Dame de Bon-Secours, patronne des mariniers. […] Il faut que la philosophie, quand elle veut nous plaire dans un ouvrage de goût, emprunte la voix de l’harmonie, la vivacité et le coloris de l’imagination. » (Guénard, Discours couronné par l’Académie française, en 1755.) […] Maintenant, c’est le poète qui parle, et nous explique comment les jours languissants de sa prison furent éveillés par cette voix plaintive ; c’est l’émotion qui a ranimé sa verve ; jamais situation n’était plus faite pour inspirer une élégie.
En effet, je rirais d’un homme qui voudrait sérieusement parler mon ton de voix ou me ressembler de visage. […] Vous voudriez donc beaucoup d’inégalité dans la voix et dans le geste ? […] Pardonnez-moi, monsieur, sa voix a deux tons ; mais ils ne sont guère proportionnés à ses paroles. […] N’avons-nous pas dit qu’il faut que l’action de la voix accompagne toujours les paroles ? […] Mais quel moyen de connaître en détail les gestes et les inflexions de voix conformes à la nature ?
lui dit d’une voix terrible l’illustre proscrit ; et le soldat s’enfuit épouvanté, en répétant : Je ne puis tuer Caius Marius. […] s’écrie une voix.
Sous ses idées fixes et ses paradoxes, il y a du trait, du mordant, des vues hardies ou profondes, et l’accent d’une voix vibrante qui porte au loin. […] 1 Le bourreau A peine l’autorité a-t-elle désigné sa demeure, à peine en a-t-il pris possession, que les autres habitations reculent jusqu’à ce qu’elles ne voient plus la sienne2 C’est au milieu de cette solitude, et de cette espèce de vide formé autour de lui, qu’il vit seul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l’homme : sans eux il n’en connaîtrait que les gémissements.
L’homme froid et impassible juge froidement toutes choses ; l’homme passionné s’imagine que tout prend part à ses transports ; la terreur crée autour d’elle des fantômes ; l’homme affligé prête sa tristesse à la nature ; celui qui est agité de remords s’imagine que tout va prendre une voix pour l’accuser. […] Aucun sujet ne l’eût plus heureusement enflammée ; aussi, même au milieu des superstitions les plus populaires, sa voix se fit toujours entendre pour célébrer le Tout-Puissant.
Il flaire au loin la guerre, la voix tonnante des chefs, et les hurlements de l’armée. […] (A demi voix.) […] Ne trouvez-vous pas dans les mots voix d’airain une certaine hardiesse ? […] D’une voix mourante elle s’avoue vaincue et demande le baptême. […] Si les Juifs sont dociles à la voix du Seigneur, ils seront comblés de ses bénédictions.
Le ton de voix impose660 aux plus sages et change un discours et un poème de face. […] combien de grands hommes généralement applaudis ont gâté le concert de leurs louanges en y mêlant leurs voix ! […] Ces soldats ne sont pas contents ; ils veulent qu’on leur remette les neuf officiers, et les condamnent, à la pluralité des voix, au supplice qu’on appelle les batoques. […] M. d’Assas se recueille un moment pour mieux renforcer sa voix, il crie : « A moi, Auvergne ! […] Prêt à entrer, je distingue la voix de M.