Grand Dieu qui vis les cieux se former sans matière, A ta voix seulement Tu séparas les eaux, leur marquas pour barrière Le vaste firmament.
C’était la voix des bons principes qui s’élevait contre celle des principes mauvais ; c’était le cri de la Rhétorique alarmée qui s’échappait de consciences bourrelées par le remords.
Il se présente devant lui, et d’une voix entrecoupée de sanglots, il s’exprime ainsi : « Oui, prince, nous devons en faire l’aveu, vous avez toujours honoré Antioche d’un amour vraiment paternel. […] Si d’un côté j’envisage la fin cruelle de Tatius, de l’autre, les soupçons injurieux qu’elle a jetés sur Romulus son collègue ; si ce même Romulus (du moins comme le dépose la voix publique) est tombé sous les coups des sénateurs, qui m’offrent aujourd’hui de le remplacer, trouverai-je dans cette grandeur suprême environnée de tant d’écueils, le prix de mes sacrifices ? […] Philoctète, vaincu par les conseils de son ami, finit par s’écrier : « Ô toi, dont la voix si désirée a frappé mon oreille, toi que je revois après tant d’années, je ne désobéirai pas à tes ordres. […] Une faible lumière y pénétrait à peine, et l’esclave crut voir des traits de flamme s’élancer des yeux de Marius ; puis, du fond des ténèbres, il entendit soudain sortir une voix terrible qui lui dit : « Soldat, oseras-tu bien tuer C.
Les antithèses employées avec goût plaisent infiniment dans les ouvrages d’esprit ; elles y font à peu près le même effet que dans la peinture les ombres et les couleurs qu’un peintre habile sait disposer convenablement, ou dans la musique les voix hautes et basses qui, en se combinant avec art, forment une délicieuse harmonie. […] Le plus souvent c’est le ton de la voix et la connaissance des sentiments de celui qui parle et de ceux à qui il parle, qui nous révèlent l’ironie. […] Comprimere vocem, retenir sa voix. […] Il se dit particulièrement du son de la voix et des instruments.
Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la pitié, la crainte, ils s’écrièrent : « Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? […] Mais, d’un autre côté, ces sortes de discours devant être lus dans le silence du cabinet, exigent plus d’art et de soin que les discours prononcés de vive voix.
Il brave mes douceurs, il est sourd à ma voix ; Tous les jours il m’éveille au bruit de ses exploits. […] Ce vieillard avait un grand front chauve et un peu ridé, une barbe blanche pendait jusqu’à sa ceinture, sa taille était haute et majestueuse, son teint était encore frais et vermeil, ses yeux vifs et perçants, sa voix douce, ses paroles simples et aimables.
. — Que vos esclaves Filent pour votre époux les robes laticlaves3 ; Je les ferai veiller jusqu’au chant de l’oiseau De qui la voix sacrée annonce un jour nouveau.
Aussi est-ce le moment où paraissent les personnages féminins ; leur voix domine le bruit des armes ; des héroïnes interviennent parmi les preux avec leurs vertus, leurs séductions et parfois aussi leurs faiblesses.
Rappelons ces vers de Corneille (Cinna) : … Quand le peuple est maître, on n’agit qu’en tumulte ; La voix de la raison jamais ne se consulte ; Les bonneurs sont vendus aux plus ambitieux ; L’autorité livrée aux plus séditieux.
« Qui nous rendra, dit cet homme héroïque, Aux bords du Rhin, à Jemmapes1, à Fleurus2, Ces paysans, fils de la République, Sur la frontière à sa voix accourus !
Son geste d’abord, sa voix ensuite, indique ses besoins, ses désirs ; peu à peu il imite ce qu’il entend, il articule, enfin la parole s’échappe de ses lèvres ; cette parole, mère des talents, des arts, des sciences, cette parole qui lie tous les hommes entre eux, et qui commande à la nature, en donnant des ailes à la pensée.
Comme les épreuves qui paraissent à notre portée excitent la pitié, tandis que, n’ayant ni l’appréhension, ni le souvenir de ce qui est arrivé il y a des centaines d’années, ou arrivera plus tard, nous ne ressentons aucune pitié, ou tout au moins le même genre de pitié, il s’ensuit nécessairement que ceux qui contribuent à nous représenter des faits lointains par leur costume, leur voix et, généralement, avec tout l’appareil théâtral, seront plus aptes à faire naître la pitié ; car ils rapprochent de nous le malheur qu’ils reproduisent devant nos yeux, soit comme futur, soi comme passé.
Le tour de Klausias arrive enfin ; d’une voix mal assurée, il proteste de son innocente vie.