Et quand tout cela te serait ôté, n’as-tu pas l’affaire de ton salut, qui est pour chacun de nous la véritable œuvre de Dieu ? […] Par vos travaux et par votre exemple, les véritables beautés du style se découvrent de plus en plus dans les ouvrages français, puisqu’on y voit la hardiesse, qui convient à la liberté, mêlée à la retenue, qui est l’effet du jugement et du choix.
Des soucis dévorants c’est l’éternel asile : Véritable vautour, que le fils de Japet203 Représente enchaîné sur son triste sommet. […] Ces vers sont sur le véritable ton, dans le véritable style de l’églogue et de l’idylle. […] Voilà son but, son véritable objet, les grands avantages dont elle peut à bon droit se glorifier. […] La véritable douleur n’a point de langage étudié, de marche suivie et compassée.
Il s’agissait moins de faire une rhétorique nouvelle, je le répète, que de consacrer un ouvrage vraiment utile à démontrer l’accord indispensable et constant chez les véritables grands hommes, de la vertu et de l’éloquence, des mœurs et des talents.
Aussi les anciens ne séparaient-ils point l’éloquence de la philosophie, et les véritables maîtres de l’éloquence furent chez eux des philosophes.
On voit qu’il suffit quelquefois du trait historique pour constituer une véritable beauté poétique ; et Lucain, qui vient de nous en fournir un exemple, n’a pas toujours été aussi sage, il s’en faut de beaucoup.
La véritable inspiration poétique n’est nullement incompatible avec la raison.
Voulez-vous me faire pleurer : montrez d’abord vous-même une douleur véritable ; alors Télephe, alors aussi, Pélée, je serai sensible à vos malheurs ; mais si vous dites mal votre rôle, vous me ferez bâiller, ou, rire. […] Mettez qu’avec cela il ait une table bien servie ; qu’il soit homme à répondre pour un pauvre diable sans argent, à le tirer des mains rapaces de la chicane : et Dieu me pardonne, s’il a le bonheur de distinguer jamais le faux ami de l’ami véritable. […] 1372Mais celui qu’il a attrapé, 1373il le tient-ferme, 1374et il l’assassine en lui lisant ses vers : 1375 véritable sangsue 1376qui ne lâchera point la peau, 1377si-ce-n’est gorgée de sang. […] Il y a ici une faute de quantité véritable : la dernière syllabe de palus étant invariablement longue, comme dans virtus, tellus, etc. […] Ayez une douleur véritable, dit Horace.
Cette manière simple et franche de louer était nouvelle, sans doute, et n’en doit avoir que plus de prix aux yeux des jeunes orateurs, trop naturellement portés à prendre l’exagéré pour le vrai, et l’emphase pour la véritable éloquence.
Il a pour maxime très-nécessaire en son art, de ne suivre jamais pas à pas la vérité, mais la vraysemblance et le possible : et sur le possible et sur ce qui peut se faire, il bastit son ouvrage, laissant la véritable narration aux Historiographes qui poursuivent de fil en esguille, comme on dit en proverbe, leur subject entrepris du premier commencement jusques à la fin. » (Ronsard, Préface de la Franciade.)
Peut-être que, familiarisés davantage avec le style de ceux de tous les hommes qui ont parlé de la religion et de la morale de la manière la plus digne d’elles, ils concevront mieux qu’un grand prédicateur, qu’un véritable apôtre de l’Évangile, peut devenir un homme utile à la société ; et que celui qui, du haut de la tribune sacrée, annonce au peuple les paroles de la sagesse, contribue plus efficacement qu’ils ne le pensent à la félicité commune.
Combien de véritable pauvres, que l’on rebute comme s’ils ne l’étaient point, sans qu’on se donne et qu’on veuille se donner la peine de discerner s’ils le sont en effet !
C’est une véritable curiosité que de le voir saluer un ministre ; ses épaules se plient dès qu’il l’aperçoit, avec une promptitude et une activité tout à fait amusantes ; et quand il se relève, il le regarde avec un air si obligeant, si affectueux, je dirais presque si attendri1, que je ne doute pas qu’il n’ait vraiment aimé tous ceux qui ont eu du crédit à la cour d’Espagne depuis trente ans.
Oui, il y a un Dieu, un Dieu qui est une véritable intelligence, qui, par conséquent, a conscience de lui-même, qui a tout fait et tout ordonné avec poids et mesure, et dont les œuvres sont excellentes, dont les fins sont adorables, alors même qu’elles sont voilées à nos faibles yeux.