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62. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Souvenez-vous seulement du diamètre de la terre, il est de trois mille lieues ; celui du soleil est cent fois plus grand, il est donc de trois cent mille lieues. […] Je m’en souviens ; et, après ce que vous avez entendu, comment osé-je parler, comment daignez-vous m’entendre ? […] Invoquez-le avec confiance dans vos besoins ; souvenez-vous que son sang coule dans vos veines, et que l’esprit de foi qui l’a sanctifié doit être la vie de votre cœur. […] Que laissent-elles de réel dans votre souvenir ? […] Tu t’en souviens, Cinna, tant d’heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire : Mais ce qu’on ne pourrait jamais s’imaginer, Cinna, tu t’en souviens, et veux m’assassiner.

63. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Seuls à peu près, La Fontaine et Molière s’en souviendront pour y aller puiser des parcelles d’or dédaignées et ignorées de tout le monde. […] Je ne m’en souviens point. […] Je ne m’en souviens point. […] Aidé des souvenirs de Platon, de Pindare ou de Racine, il s’élève quelquefois très haut, mais pour retomber bientôt d’une lourde chute. […] je me souviens d’une.

64. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Vous souvenez-vous que César prétendant faire passer une loi trop avantageuse au peuple, le même Caton voulut l’empêcher de la proposer, et lui mit la main sur la bouche, pour étouffer sa parole ? […] La terrasse du château de Vauvenargues, bâti sur un rocher, au pied de la montagne Sainte-Victoire qui, dans son nom même, a retenu le souvenir de la bataille de Marius et des Teutons.

65. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Je me souviens plus volontiers des faits étrangers que des faits domestiques. […] L'homme doit se souvenir qu’il n’est pas né pour lui seul, mais aussi pour la patrie et pour les siens. […] Il en est ainsi de beaucoup d’autres adjectifs qui expriment de même une disposition de l’esprit, une idée de jouissance habituelle, de possession, relativement à telle chose, comme : peritus, qui a l’expérience de, qui est habile dans ; memor, qui a le souvenir de, qui se souvient ; conscius, qui a la conscience de, qui connaît ; compos, qui a la jouissance de, qui jouit, etc. […] S'il voulait oublier les anciennes injures, pourrait-il ne pas se souvenir des injures récentes ? […] Un jour peut-être ce souvenir aura pour vous des charmes.

66. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Gardez ce souvenir d’un enseignement que vous avez accueilli avec plaisir, et que je vous ai donné avec bonheur. […] Vous m’avez de César confié la jeunesse,     Je l’avoue ; et je dois m’en souvenir sans cesse. […] Non que la peur du coup dont je suis menacée Me fasse rappeler votre bonté passée :    ' Ne craignez rien : mon cœur, de votre honneur jaloux, Ne fera point rougir un père tel que vous ; Et, si je n’avais eu que ma vie à défendre, J’aurais su renfermer un souvenir si tendre ; Mais à mon triste sort, vous le savez, seigneur, Une mère, un amant, attachaient leur bonheur. […] Mais de ce souvenir mon âme possédée A deux fois en dormant revu la même idée ; Deux fois mes tristes yeux se sont vu retracer Ce même enfant toujours tout prêt à me percer.

67. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Son nom ne peut être isolé du souvenir de Bossuet. […] Il y a longtemps, Madame1, que j’ai envie de réveiller votre souvenir et d’avoir l’honneur de vous écrire ; mais vous savez que la vie se passe en bons désirs sans effets, sur des matières encore plus importantes que les devoirs de la société. […] Longtemps après sa mort, on se souvenait encore avec attendrissement de son règne, comme de celui qui devait servir de modèle aux autres pour tous les siècles à venir. […] Souvenez-vous que son sang coule dans vos veines, et que l’esprit de foi qui l’a sanctifié doit être la vie de votre cœur.

68. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Il n’a point détourné ses regards d’une fille, Seul reste du débris d’une illustre famille6 : Peut-être il se souvient qu’en un temps plus heureux Son père7 me nomma pour l’objet de ses vœux. […] Tout ce que vous voyez conspire à vos désirs : Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs1 ; L’empire en est pour vous l’inépuisable source ; Ou, si quelque chagrin en interrompt la course, Tout l’univers, soigneux de les entretenir2, S’empresse à l’effacer de votre souvenir. […] L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux : Soit que, déshérité de son antique gloire, De ses destins perdus il garde la mémoire ; Soit que de ses désirs l’immense profondeur Lui présage de loin sa future grandeur.

69. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Vous êtes un de ces hommes qu’on n’oublie point, et qui frappez une cervelle de votre souvenir. […] Vous m’apprenez deux choses bien agréables : l’une que nous verrons monseigneur Cérati en France ; l’autre, que madame la marquise Ferroni4 se souvient encore de moi. […] Se bâtant de placer et d’enchaîner une foule de réflexions et de souvenirs, il n’a pas un moment pour les affectations du bel esprit et du faux goût, et la brièveté le force à la perfection.

70. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Ainsi, aux jours du moyen âge, on voyait des chrétiens quitter leur patrie pour se donner à quelque cathédrale qui se bâtissait sur les bords d’un fleuve étranger ; contents de leur journée, parce qu’elle avait servi, ils regardaient, le soir, de combien l’œuvre s’était avancée vers Dieu, et, lorsque, après vingt ou trente ans d’un obscur travail, la croix brillait au sommet du sanctuaire élevé de leurs mains, ils y jetaient un dernier regard, et, prenant leurs enfants et leurs souvenirs, ils s’en allaient, sans laisser leur nom, mourir en paix dans la bienheureuse pensée d’avoir fait quelque chose pour Dieu1. […] Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit, c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux. […] Qui a ramené, ne fût-ce qu’un jour, des noms et des souvenirs honnêtes ?

71. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

S’il n’avait donc pour lui que son rôle politique de coadjuteur de Paris, il serait peu digne de souvenir. […] Quand l’on vit que le cardinal avait arrêté celui qui, cinq ou six semaines devant, avait ramené le roi à Paris avec un faste inconcevable, l’imagination de tous les hommes fut saisie d’un étonnement respectueux ; et je me souviens que Chapelain, qui enfin avait de l’esprit2, ne pouvait se lasser d’admirer ce grand événement.

72. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

souviens-toi de moi ! […] Me souvenir de toi ! […] Me souvenir de toi ! […] C’est au milieu des tristes pensées que ces souvenirs réveillent, que le voyageur poursuit son chemin. […] dit l’enfant, qui se souvenait d’elle ; Je t’ai vue a l’automne, oh !

73. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Un soir, t’en souvient-il ? […] Le plus souvent ils vivent d’espérances, car l’espérance appartient à l’avenir, comme le souvenir au passé. […] … Une urne, un souvenir ! […]                                          Qu’il te souvienne De garder ta parole, et je tiendrai la mienne. […] Tu t’en souviens, Cinna, tant d’heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire ; Mais ce qu’on ne pourrait jamais s’imaginer, Cinna, tu t’en souviens, et veux m’assassiner.

74. (1873) Principes de rhétorique française

Du plus loin que je me rappelle le souvenir du passé, en remontant jusqu’à mes plus jeunes années, je le vois déjà qui m’introduit et qui me guide dans ces études littéraires. […] Quel argument plus éloquent pour l’imagination d’un peuple exposé à la famine que l’apologue des Membres et de l’Estomac. — Évoquer devant Achille le souvenir de son père afin de lui faire prendre en pitié les douleurs paternelles du vieux Priam, quel admirable appel aux sentiments les plus naturels du cœur humain, quel puissant argument personnel11 ! […] Dans la suite des invectives contre Cinna, Corneille fait employer par Auguste cette heureuse répétition qui accable l’ingrat : Tu t’en souviens, Cinna, tant d’heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire ; Mais, ce qu’on ne pourrait jamais imaginer, Cinna, tu t’en souviens, et veux m’assassiner. […] Il faut toujours se préoccuper de faire sur l’esprit une impression finale plus marquée et de laisser un souvenir qui puisse être durable. […] De même que dans un morceau de musique bien composé le motif du début revient à la fin et forme ce qu’on nomme ritournelle, de même, suivant la bonne expression de Joubert, la fin d’un ouvrage doit faire souvenir de.son commencement.

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