Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voient ; Il vieillit sans soutiens.
Est-ce un sujet encore vierge que vous risquez au théâtre, un personnage nouveau que vous inventez : qu’il se soutienne jusqu’à la fin, tel qu’il s’est annoncé d’abord, sans jamais se démentir. […] La flûte n’avait pas jadis cette monture de laiton qui en fait, de nos jours, la rivale de la trompette : simple et modeste, percée de quelques trous seulement, elle servait à donner le ton, et à soutenir les chœurs. […] Mais prenez-y garde, mesurez vos forces : il est bien difficile d’imaginer et de soutenir ce personnage, de le créer, pour ainsi dire, tel qu’il doit être, proprie.
Je suis tout juste dans un honnête milieu, et la retraite contribue à soutenir ma machine chancelante1.
Le carême du Louvre inaugura ces trente années, pendant lesquelles il se soutint dans la perfection par des coups d’éclat où son génie se renouvela sans cesse.
Et pouvez-vous, seigneur, souhaiter qu’une fille Qui vit presque en naissant éteindre sa famille, Qui, dans l’obscurité nourrissant sa douleur, S’est fait une vertu conforme à son malheur, Passe subitement de cette nuit profonde Dans un rang qui l’expose aux yeux de tout le monde, Dont je n’ai pu de loin soutenir la clarté, Et dont une autre enfin remplit la majesté6 ?
Mais Votre Majesté nous a cédé Mayence3, que plusieurs campagnes n’ont pu mettre en notre pouvoir, et qui était dans le cas de soutenir plusieurs mois de siége ; mais le corps germanique demande à grands cris la paix, qui seule peut le sauver de son entière ruine ; mais la plus grande partie du Corps germanique, les États mêmes du roi d’Angleterre, seul instigateur de la guerre, sont en paix avec la République française4.
Aussi tout le monde, plus ou moins, les pratique l’une et l’autre ; tout le monde, dans une certaine mesure, essaie de combattre et de soutenir une raison, de défendre, d’accuser. […] Pour celui qui délibère, c’est l’intérêt et le dommage ; car celui qui soutient une proposition la présente comme plus avantageuse, et celui qui la combat en montre les inconvénients. […] De même, dans une délibération, il se peut qu’on néglige divers autres points, mais on ne conviendra jamais de l’inutilité de la proposition que l’on soutient, ou de l’utilité de celle que l’on combat. […] Ainsi, presque tous les sujets de délibération, presque toutes les propositions que soutiennent les orateurs dans une assemblée délibérante, se réduisent à cinq chefs principaux ; ce sont les revenus, la guerre, la paix, la défense du pays, l’importation et l’exportation, enfin la législation. […] Sur la paix et la guerre, il faut connaître les forces de l’État, savoir quelles elles sont déjà et quelles elles peuvent être ; en quoi elles consistent ; en quoi elles peuvent s’accroître ; quelles guerres ont été soutenues et dans quelles conditions.
L’insolent en eût perdu la vie ; Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ; Et ce fer, que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir1 Va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n’est que dans le sang qu’on lave un tel outrage ; Meurs ou tue2.
Le voleur qui dépouille les passants couvre encore la nudité du pauvre, et le plus féroce assassin soutient un homme tombant en défaillance.
Horatius Coclès soutint à lui seul le choc d’une armée étrusque ; ni la multitude des assaillants ni le nombre des traits ne purent l’effrayer. — 13. […] Il appartient au juge de soutenir l’innocence. — 10. […] Les Germains ont tous la même apparence extérieure, des yeux bleus et farouches, des cheveux roux, une taille élevée, une vigueur qui ne se soutient que dans le premier choc ; la constance à supporter la fatigue et les travaux leur manque, et surtout ils ne savent pas endurer la soif et la chaleur, le froid et les privations.
L’honneur en revient surtout à Henri Estienne, qui soutint le fort du combat dans son Dialogue du français-italianisé, pamphlet où l’épigramme littéraire est aiguisée par la haine politique.
Une instruction longtemps soutenue nous lasse, surtout dans un ouvrage de poésie, où l’on vent toujours trouver quelque délassement pour l’esprit.
Celui qui développe une pensée doit donner de la vie au style, du mouvement, du coloris, afin de soutenir l’attention de celui qui lit ou écoute, il faut rechercher un style entraînant, qui plaise, qui séduise, savoir choisir une tournure originale, extraordinaire, qui charme par sa nouveauté.