Ce mot, qui se prend maintenant en mauvaise part, signifiait homme du peuple, domestique, soldat. […] -C.), né à Côme ou plutôt à Vérone, soldat, orateur, gouverneur de l’Espagne, préfet de la flotte de Misène, composa une histoire naturelle et d’autres ouvrages, aujourd’hui perdus. […] On appelait tortue une manœuvre par laquelle les soldats réunissaient leurs boucliers au-dessus de leurs têtes pour donner l’assaut.

C’est une joie nouvelle pour beaucoup de vaillants soldats de dire ce qu’ils ont fait et vu faire. […] Ses Commentaires, la « Bible du soldat », dit Henri IV, ont été publiés pour la première fois en 1592. […] Ce n’est pas ung livre pour les jeunes gens de sçavoir, ils ont assez d’historiens, mais bien pour ung soldat, cappitaine, et peult-estre qu’ung lieutennent de Roy y pourra trouver de quoy apprendre. […] Ils ont pris les armes ; les voilà tous soldats débauchez. […] Pour être un écrivain de bon cru et de pleine sève, il n’a eu qu’à rester lui-même, Gascon, soldat et roi.

Les nations, reines par nos conquêtes8, Ceignaient de fleurs le front de nos soldats. […] C’est de Béranger que date le type du soldat laboureur.

L’on borda, selon la coutume, depuis le Palais-Royal jusques à Notre-Dame, toutes les rues de soldats du régiment des gardes. […] Le soldat, sans rien dire, en prit un troisième et l’alla poser ; un troisième coup de canon emporta ce troisième gabion. Alors le soldat rebuté se tint en repos ; mais son officier lui commanda de ne point laisser cet endroit sans gabion. Le soldat dit : « J’irai, mais j’y serai tué ». […] Il n’était point Alexandre ; mais il aurait été le meilleur soldat d’Alexandre.

Les rebelles s’étaient saisis des arsenaux et des magasins ; et, malgré la défection de tant de sujets, malgré l’infâme désertion de la milice même, il était encore plus aisé au roi1 de lever des soldats que de les armer. […] C’est en vain qu’au travers des bois, avec sa cavalerie toute fraîche, Beck4 précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés : le prince l’a prévenu, les bataillons enfoncés demandent quartier ; mais la victoire va devenir plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat. Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie : on ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat, jusqu’à ce que ce grand prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner.

Quand mon mari combat en bon soldat de Rome, Je dois agir en femme ainsi qu’il fait en homme. Nourrice, nous avons tous les deux notre emploi : Lui, les armes en main, doit défendre son roi ; Il doit montrer l’exemple aux soldats qu’il commande ; Mon devoir est égal, si ma tâche est moins grande. […] Comme elle est bien la digne épouse du mari absent, du soldat qui est allé combattre pour la grandeur de la cité naissante !

Voyez le visage enflammé, les yeux étincelants des soldats. […] Quel est le général d’armée qui fera naître dans le cœur de ses soldats la passion de la gloire, s’il n’en est lui-même dévoré ? […] Car pour ce qui est des actions guerrières, il se trouve des gens qui prétendent en diminuer l’éclat, en soutenant que le soldat en partage la gloire avec le chef, qui dès là ne peut se l’approprier. […] Ni le soldat, ni l’officier, ni les troupes de pied, ni celles de cavalerie, ne peuvent y prétendre. […] Mais lorsqu’on lit, ou qu’on entend le récit des guerres et des batailles, il arrive, je ne sais comment, que l’admiration qu’elles excitent, est en quelque sorte troublée par le cri tumultueux des soldats, et par le son éclatant des trompettes.

Il voulait recommencer la guerre, quand ses sujets le détrônèrent ; alors il se fit tuer par un soldat. […] D’abord habité par des potiers, il devint ensuite un cimetière pour les soldats morts au champs d’honneur, enfin on le divisa en deux parties, l’une au delà des murs, où se trouvait l’Académie, l’autre en deçà, ou était la Grande place.

Soldats, bientôt je vous ramènerai en France. […] Napoléon est content de ses soldats. […] L’empereur et les soldats, la France en perspective, la paix pour récompense, la gloire pour souvenir. […] Le devoir du soldat est de donner, comme un bon frère, sa vie pour ses frères. […] Que deviendraient le monde, la civilisation, l’Europe, s’il n’y avait ni prêtres, ni soldats ?

De pareils soldats, après la victoire, ne laissèrent rien aux vaincus ; car la prospérité ébranle même les plus sages. […] César ayant compris cela, fit aussitôt mettre ses soldats sous les armes. […] Darius, voyant ses soldats vaincus, voulut aussi mourir. […] Comme Lentulus s’éloignait et regagnait le camp, les soldats l’entourent, lui demandant où il va. […] Le soldat comprit que ce n’était qu’un prétexte pour gagner du temps.

C’est, ainsi que le Rhin, indigné contre les Hollandais qui n’avaient pu empêcher l’armée française de traverser le fleuve, accuse leur faiblesse, et leur dit entre autres choses qu’ils ne sont bons qu’à faire des fromages : Allez, vils combattants, inutiles soldats, Laissez là ces mousquets trop pesants pour vos bras ; Et la faux à la main, parmi vos marécages, Allez couper vos joncs et presser vos laitages ; Ou, gardant les seuls bords qui vous peuvent couvrir. […] Les généraux corrompent, par le pillage, par de l’argent et par des terres, les soldats qui cessent de se regarder comme ceux de la république. […] Le sénat ne peut plus faire respecter les lois qu’il a violées ; tout est soumis à la force ; tout se fait par des soldats qui ne sont plus Romains, et qui se livrent à celui qui les paye le plus. […] Les soldats vendent l’empire : plus de discipline, plus d’obéissance militaire ; les princes qui veulent la rétablir sont égorgés ou chassés. […] Et puisqu’il n’y a remède de la mort, je prie Dieu qu’il retire vostre belle âme auprès de luy, comme je crois qu’il le fera. » Incontinent, monsieur le marquis de Pescayre députa gardes auprès dudit sieur de Bavard, et leur commanda qu’elles ne bougeassent d’auprès de luy, et, sur la vie, ne l’abandonnassent qu’il ne fusse mort et qu’il ne luy fust fait aucun outrage, ainsi qu’est la cous-fume d’aucune racaille de soldats qui ne sçavent encore les courtoisies de la guerre, ou bien des grands marauts de goujats qui sont encore pires.

L’éloquence militaire s’adresse aux soldats avant la bataille. […] Enfants, si les cornettes vous manquent, ralliez-vous autour de mon panache blanc : vous le trouverez toujours sur le chemin de l’honneur. » Napoléon, avant la bataille des Pyramides, disait : « Soldats, souvenez-vous que, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ! 

Il a appelé aux emplois de la guerre les hommes qui étaient les plus dignes, et n’a jamais laissé une belle action sans récompense2 : aussi jamais prince ne fut servi avec tant d’ardeur par ses soldats. […] Louis XIV écrivait au comte de Coligny, après la bataille de Saint-Gothard, 1664 : « Je désire que vous témoigniez aux officiers et soldats qui se sont distingués le gré que je leur sais, les assurant que je connais le mérite de leurs services et qu’ils ne doivent pas douter que je n’en garde le souvenir. » Et dans une autre lettre adressée au duc de Beaufort, qui venait de vaincre les corsaires algériens, 1665, il disait encore : « Je veux savoir si le capitaine des Lauriers a laissé femme et enfants, pour les gratifier, étant bien aise que l’on voie que ceux qui meurent en me servant vivent toujours dans mon souvenir. » 1.