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50. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Ce poème n’est pas moins admirable par la suite des raisonnements solides et lumineux que par la magnificence des morceaux où le poète rend les beautés des livres saints. […] Peut-on, dans un sujet chrétien, introduire les anges, les saints et les démons ? […] Il y fait rencontrer, en même temps, Jésus-Christ et Bacchus, Vénus et la sainte Vierge. […] Son sujet est la première croisade ; son héros est Godefroi de Bouillon, qui, élu général des croisés, vient mettre le siège devant la ville sainte.

51. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

La troupe sainte se relève, et, sans jeter ses javelots, elle marche l’épée haute à l’ennemi. […] Sur ce, je prie Dieu, monsieur mon frère, qu’il vous ait en sa sainte et digne garde, etc. […] Maintenant, je suis à Sainte Hélène… maintenant que je suis seul et cloué sur ce roc, qui bataille et conquiert des empires pour moi ? […] Partout on oppose le bien au mal, le dévouement à l’égoïsme ; on célèbre les sacrifices de la vertu, les saintes douleurs qui accompagnent l’accomplissement du devoir, et on flétrit les lâches voluptés du vice et du crime. […] Là, suivant une des pratiques religieuses du siècle, ils l’exposèrent couché dans son lit sur la tombe du saint et firent un vœu solennel pour le rétablissement de sa santé.

52. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Vous n’avez pas oublié surtout que le bien et le beau sont inséparables, et vous ne négligez jamais l’occasion de faire ressortir les richesses littéraires de nos saintes Écritures et de nos grands auteurs chrétiens. […] Sans négliger les sages préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de la sainte Écriture, de leur développer les règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’éloquence sacrée.

53. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

   Et la lumière est un don de ses mains ;               Mais sa loi sainte, sa loi pure, Est le plus riche don qu’il ait fait aux humains. […] L’orateur de la chaire puise une partie de son autorité dans les Livres saints et dans les Pères de l’Église ; l’orateur du barreau invoque les lois, les coutumes, les témoins ; le philosophe et l’historien recourent aux traditions du passé.

54. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Rien n’empêche donc d’introduire dans l’épopée le Dieu des chrétiens avec sa majesté terrible et douce, la sainte Vierge, les anges, les saints, et ces intelligences déchues, que leur désobéissance a plongées dans l’abîme.

55. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Autrefois l’imagination faisait des saints pour les légendes ; aujourd’hui elle fait des démons pour les romans. Mais saints ou démons, elle prend toujours ses modèles hors de la terre ; car, quand elle ne peut plus s’élever au-dessus de l’homme, elle aime encore mieux s’abaisser au-dessous que de rester dans les limites de l’humanité, l’homme ne pouvant pas se décider à être homme, c’est-à-dire imparfait et médiocre1.

56. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Nous voyons dans les livres saints qu’il fut en honneur chez les Hébreux., et par conséquent chez les peuples Orientaux, plus de douze cents ans avant l’ère chrétienne. […] Tu as sans doute porté les pas chancelants hors de ta cabane, pour célébrer le soir par de saintes prières, et tu te seras endormi en priant. […] Que si d’un sort fâcheux la maligne inconstance Vient par un coup fatal faire tourner la chance, Vous le verrez bientôt les cheveux hérissés, Et les yeux vers le ciel de fureur élancés, Ainsi qu’un possédé que le prêtre exorcise, Fêter dans ses serments tous les saints de l’église. […] Mes chants vont seconder les accords de ma lyre ; L’Esprit saint me pénètre ; il m’échauffe, et m’inspire Les grandes vérités que je vais révéler. […] Telle est cette peinture si vive et si touchante que fait le même poète dans l’Ode tirée du Cantique du saint roi Ézéchias 306 qui le composa, après avoir été miraculeusement guéri d’une maladie pestilentielle.

57. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Que Dieu veut être aimé ; Qu’il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé ; Qu’il est le défenseur de l’orphelin timide ; Qu’il résiste au superbe, et punit l’homicide1. […] La voix de Dieu se fait entendre aux enfants par la bouche de ses ministres, par les instructions et les conseils paternels, par les livres saints lus avec recueillement, par les merveilles de la nature. […] La réponse en elle-même est parfaite ; car il n’y a pas là un mot qui ne soit pas dans les livres saints.

58. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Les saintes Écritures et les saints Pères qui les expliquent sont partout de l’opinion de l’histoire, et ne trouvent point de pareil supplice à celui de la conscience.

59. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article » p. 420

Nous lisons dans l’Ecriture sainte que, vers l’an 1489 avant J.

60. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

De tous les écrivains anciens ou modernes, les auteurs des livres saints sont ceux qui nous offrent le plus d’exemples du vrai sublime. […] Mais le moment n’est pas venu encore d’exploiter cette mine féconde ; et nous renvoyons à l’article de l’Éloquence de l’Écriture sainte, ce que nous avons à dire à ce sujet.

61. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

on nous ruine en fêtes : L’une fait tort à l’autre ; et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. » Le financier, riant de sa naïveté3, Lui dit : « Je veux vous mettre aujourd’hui sur le trône Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,     Pour vous en servir au besoin. » Le savetier crut voir tout l’argent que la terre     Avait, depuis plus de cent ans,     Produit pour l’usage des gens. […] Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, Au dire de chacun étaient de petits saints.

62. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Boileau seulement définissait l’ode d’après les modèles antiques, sans songer aux effusions lyriques qui remplissent l’Écriture sainte, et qui s’épanchaient dans l’éloquence de Bossuet. Sa piété eût craint d’introduire la critique littéraire dans les livres saints. […] N’êtes-vous pas ici sur la montagne sainte Où le père des Juifs sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? […] L’éloquence sacrée, où l’idée du beau domine dans son expression la plus pure et la plus sainte, présente les plus grands modèles d’exordes pathétiques et sublimes. […] anges saints, rangez à l’entour vos escadrons invisibles, et faites la garde autour d’une princesse si grande et si délaissée ! 

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