Ce poème n’est pas moins admirable par la suite des raisonnements solides et lumineux que par la magnificence des morceaux où le poète rend les beautés des livres saints. […] Peut-on, dans un sujet chrétien, introduire les anges, les saints et les démons ? […] Il y fait rencontrer, en même temps, Jésus-Christ et Bacchus, Vénus et la sainte Vierge. […] Son sujet est la première croisade ; son héros est Godefroi de Bouillon, qui, élu général des croisés, vient mettre le siège devant la ville sainte.
La troupe sainte se relève, et, sans jeter ses javelots, elle marche l’épée haute à l’ennemi. […] Sur ce, je prie Dieu, monsieur mon frère, qu’il vous ait en sa sainte et digne garde, etc. […] Maintenant, je suis à Sainte Hélène… maintenant que je suis seul et cloué sur ce roc, qui bataille et conquiert des empires pour moi ? […] Partout on oppose le bien au mal, le dévouement à l’égoïsme ; on célèbre les sacrifices de la vertu, les saintes douleurs qui accompagnent l’accomplissement du devoir, et on flétrit les lâches voluptés du vice et du crime. […] Là, suivant une des pratiques religieuses du siècle, ils l’exposèrent couché dans son lit sur la tombe du saint et firent un vœu solennel pour le rétablissement de sa santé.
Vous n’avez pas oublié surtout que le bien et le beau sont inséparables, et vous ne négligez jamais l’occasion de faire ressortir les richesses littéraires de nos saintes Écritures et de nos grands auteurs chrétiens. […] Sans négliger les sages préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de la sainte Écriture, de leur développer les règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’éloquence sacrée.
Et la lumière est un don de ses mains ; Mais sa loi sainte, sa loi pure, Est le plus riche don qu’il ait fait aux humains. […] L’orateur de la chaire puise une partie de son autorité dans les Livres saints et dans les Pères de l’Église ; l’orateur du barreau invoque les lois, les coutumes, les témoins ; le philosophe et l’historien recourent aux traditions du passé.
Rien n’empêche donc d’introduire dans l’épopée le Dieu des chrétiens avec sa majesté terrible et douce, la sainte Vierge, les anges, les saints, et ces intelligences déchues, que leur désobéissance a plongées dans l’abîme.
Autrefois l’imagination faisait des saints pour les légendes ; aujourd’hui elle fait des démons pour les romans. Mais saints ou démons, elle prend toujours ses modèles hors de la terre ; car, quand elle ne peut plus s’élever au-dessus de l’homme, elle aime encore mieux s’abaisser au-dessous que de rester dans les limites de l’humanité, l’homme ne pouvant pas se décider à être homme, c’est-à-dire imparfait et médiocre1.
Nous voyons dans les livres saints qu’il fut en honneur chez les Hébreux., et par conséquent chez les peuples Orientaux, plus de douze cents ans avant l’ère chrétienne. […] Tu as sans doute porté les pas chancelants hors de ta cabane, pour célébrer le soir par de saintes prières, et tu te seras endormi en priant. […] Que si d’un sort fâcheux la maligne inconstance Vient par un coup fatal faire tourner la chance, Vous le verrez bientôt les cheveux hérissés, Et les yeux vers le ciel de fureur élancés, Ainsi qu’un possédé que le prêtre exorcise, Fêter dans ses serments tous les saints de l’église. […] Mes chants vont seconder les accords de ma lyre ; L’Esprit saint me pénètre ; il m’échauffe, et m’inspire Les grandes vérités que je vais révéler. […] Telle est cette peinture si vive et si touchante que fait le même poète dans l’Ode tirée du Cantique du saint roi Ézéchias 306 qui le composa, après avoir été miraculeusement guéri d’une maladie pestilentielle.
Que Dieu veut être aimé ; Qu’il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé ; Qu’il est le défenseur de l’orphelin timide ; Qu’il résiste au superbe, et punit l’homicide1. […] La voix de Dieu se fait entendre aux enfants par la bouche de ses ministres, par les instructions et les conseils paternels, par les livres saints lus avec recueillement, par les merveilles de la nature. […] La réponse en elle-même est parfaite ; car il n’y a pas là un mot qui ne soit pas dans les livres saints.
Les saintes Écritures et les saints Pères qui les expliquent sont partout de l’opinion de l’histoire, et ne trouvent point de pareil supplice à celui de la conscience.
Nous lisons dans l’Ecriture sainte que, vers l’an 1489 avant J.
De tous les écrivains anciens ou modernes, les auteurs des livres saints sont ceux qui nous offrent le plus d’exemples du vrai sublime. […] Mais le moment n’est pas venu encore d’exploiter cette mine féconde ; et nous renvoyons à l’article de l’Éloquence de l’Écriture sainte, ce que nous avons à dire à ce sujet.
on nous ruine en fêtes : L’une fait tort à l’autre ; et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. » Le financier, riant de sa naïveté3, Lui dit : « Je veux vous mettre aujourd’hui sur le trône Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin, Pour vous en servir au besoin. » Le savetier crut voir tout l’argent que la terre Avait, depuis plus de cent ans, Produit pour l’usage des gens. […] Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, Au dire de chacun étaient de petits saints.
Boileau seulement définissait l’ode d’après les modèles antiques, sans songer aux effusions lyriques qui remplissent l’Écriture sainte, et qui s’épanchaient dans l’éloquence de Bossuet. Sa piété eût craint d’introduire la critique littéraire dans les livres saints. […] N’êtes-vous pas ici sur la montagne sainte Où le père des Juifs sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? […] L’éloquence sacrée, où l’idée du beau domine dans son expression la plus pure et la plus sainte, présente les plus grands modèles d’exordes pathétiques et sublimes. […] anges saints, rangez à l’entour vos escadrons invisibles, et faites la garde autour d’une princesse si grande et si délaissée !