Mais puisqu’un sort fatal nous l’enlève à vous et à moi (en même temps il porte la main à ses yeux comme pour essuyer des larmes), qui doit jouir de l’héritage du grand Achille, si ce n’est celui qui a fait jouir les Grecs d’Achille et de sa gloire20 ? […] Mais la violente amour que je porte à mes sujets, et l’extrême envie que j’ai d’ajouter ces deux titres à celui de roi me font trouver tout aisé et tout honorable. » Le moyen de ne pas être attendri par une péroraison aussi touchante, et de rien refuser à un prince si débonnaire !
Ils vont trottant des bords de la Charente, De ceux du Lot, des coteaux Champenois, Et de Provence, et des monts Francs-Comtois, En botte, en guêtre, et surtout en guenille1, Tous assiégeant la porte de Crémille2, Pour obtenir des maîtres de leur sort Un beau brevet qui les mène à la mort.
La nature, en effet, commence par nous donner le sentiment qui convient à chaque situation : elle nous porte à la joie, ou nous excite à la colère, ou bien elle nous courbe sous le poids du chagrin, et nous déchire le cœur ; ensuite, elle se sert de la parole, pour traduire les mouvements de notre âme. […] 557Que lui (le Chœur), 558et favorise les bons, 559et les conseille amicalement, 560et qu’il modère les esprits irrités, 561et qu’il aime 562ceux qui craignent de faire-le-mal ; 563qu’il vante les mets 564d’une table courte (frugale) ; 565 qu’ il vante la justice salutaire, 566et les lois, et les loisirs de la paix 567aux portes ouvertes ; 568qu’il cache les choses confiées à lui, 569et qu’il prie et supplie les Dieux 570 de faire que la fortune 571revienne aux malheureux, 572 et qu’elle s’éloigne des orgueilleux. […] On se rappelle ce vers de Perse : Quum fracta te in trabe pictum Ex humero portes….
ier v. 17161 ; monument précieux, où le mélange des idées religieuses et guerrières, admirablement fondues et abîmées dans le sentiment d’une grande douleur, porte à la fois dans l’âme l’attendrissement et la consolation, l’amertume des regrets et le courage de l’espoir.
Il faut ouvrir toutes les portes de notre intelligence et de notre cœur à toutes les sciences et à tous les sentiments ; pourvu que tout cela n’entre pas pêle-mêle, il y a place pour tout le monde2.
Acomat dit à Roxane pour la décider à la révolte contre Amurat : Déclarons-nous, madame, et rompons le silence : Fermons-lui, dès ce jour, les portes de Byzance ; etc. […] Rousseau contre Molière à propos du Misanthrope : « Convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il séduit par une apparence de raison, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité, etc. » (Lettre à d’Alembert sur les spectacles.) […] Péroraison de Bossuet dans l’Oraison funèbre du prince de Condé : « Venez, peuples, venez maintenant, mais venez plutôt, princes et seigneurs ; et vous qui jugez la terre, et vous qui ouvrez aux hommes les portes du ciel, etc. » Voir aussi celle du discours de Burrhus à Néron dans Britannicus de Racine : Me voilà prêt, seigneur ; avant que de partir, Faîtes percer ce cœur qui n’y peut consentir : Appelez les cruels qui vous l’ont inspirée ; Qu’ils viennent essayer leur main mal assurée ; etc. […] 1° Métaphores Métaphore La métaphore (μεταφορά, de μέτα, au-delà, — φέρω je porte) fait passer un mot de sa signification propre à une nouvelle, en vertu d’une comparaison mentale. […] Je porte | en un cœur tout chrétien Une flamme | toute divine.
Alors, et peut-être sous l’influence des désastres qui attristèrent les dernières croisades, l’invention originale se porte de préférence vers un genre nouveau, le fabliau, dans lequel la malice gauloise va prendre sa revanche d’un long silence. — L’épopée ironique de Renart inaugure la satire populaire de la société religieuse et féodale.
On appelle suisse le domestique à qui est confiée la garde d’une porte.
Il frappe de grands coups, mais il veut qu’on admire la grâce aisée avec laquelle il les porte.
On ne dira pas, en parlant d’un crayon : c’est avec lui que j’ai fait ce dessein : d’un arbre : c’est lui qui porte de bons fruits : d’une montagne : c’est elle qui est fort escarpée : des vers d’un auteur : que pense-t-on d’eux ? […] On emploie encore le pronom soi en parlant des choses : = la vertu porte sa récompense avec soi : = ce remède est bon de soi.
Le caractère est une disposition naturelle qui porte à agir d’une manière plutôt que d’une autre.
L’usage a préféré par consequent à par conséquence, et en conséquence à en conséquent, travailler à ouvrer, conduire à duire, faire du bruit à bruire, injurier à vilainer, piquer à poindre ; et dans les noms, pensées à pensers, un si beau mot et dont le vers se trouvait si bien, grandes actions à prouesses, louanges à loz, méchanceté à mauvaistié, porte à huis, navire à nef, armée à ost, monastère à moutier, prairies à prées, … tous mots qui pouvaient durer ensemble d’une égale beauté, et rendre une langue plus abondante… Si nos ancêtres ont mieux écrit que nous, ou si nous l’emportons sur eux par le choix des mots, par le tour et l’expression, par la clarté et la brièveté du discours, c’est une question souvent agitée, toujours indécise. » Ce plaidoyer n’est point une boutade, et l’usage lui a même donné raison, puisqu’il a repris plusieurs des mots cités par Labruyère comme ayant alors disparu.
Nogent (Armand de Bautru, comte de), capitaine des gardes de la Porte, maître de la garde-robe, et maréchal de camp des armées du roi.