• Plutarque eut pour maîtres le médecin Onésicrate, le rhéteur Emilianus, le philosophe Ammonius. Avantages de cette éducation confiée à un médecin, à un rhéteur et à un philosophe. […] Cette époque voit aussi naître et se développer la prose avec les historiens, les orateurs et les philosophes. […] Xénophon, qui vient après, est plus encore philosophe qu’historien. […] C’est qu’il s’attache à peindre fidèlement les caractères et les mœurs, aussi bien des bêtes que des hommes, se montrant également bon naturaliste et profond philosophe.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un philosophe et d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune ; les écrits de Jean-Jacques et des espérances généreuses de rénovation sociale firent battre son cœur d’enfant.
En admirant le philosophe que Boileau surnomma le Contemplateur, on aime le comédien qui mourut victime de son art et de sa bienfaisance. […] Un philosophe sait recevoir comme il faut les choses, et je vais composer contre eux une satire du style de Juvénal, qui les déchirera de la belle façon. […] Théologien, philosophe, historien, polémiste, orateur, il est supérieur à toutes les louanges, et plus on étudie ses œuvres, plus on y découvre de profondeur. […] Et n’est-ce pas l’orgueil, chrétiens, qui a retiré tant de philosophes du milieu de la multitude ? […] Cet ouvrage est-il le rêve d’un utopiste et d’un poëte, ou le vœu d’un philosophe et d’un sage ?
Le philosophe grec Ménippe (ive siècle av. […] C’est un grand défaut en plusieurs qui, entreprenant l’exercice de quelque vertu particulière, s’opiniastrent d’en produire des actions en toutes sortes de rencontres, et veulent, comme ces anciens philosophes, ou tousjours pleurer ou tousjours rire, et font encore pis, quand ils blasment et censurent ceux qui, comme eux, n’exercent pas tousjours ces mesmes vertus. […] Descartes (1596-1650) Notice Descartes (René), né à la Haye en Touraine, philosophe, physicien, mathématicien, créateur de l’application de l’algèbre à la géométrie, commença par servir. […] Ces paroles donnent lieu à cette dispute fameuse, si elles doivent être entendues d’un jour naturel de vingt-quatre heures ou d’un jour artificiel de douze : ce sont deux opinions dont chacune a des partisans considérables ; et pour moi, je trouve qu’il y a des sujets si malaisés à renfermer en si peu de temps, que non-seulement je leur accorderois les vingt-quatre heures entières, mais je me servirois même de la licence que donne ce philosophe de les excéder un peu, et les pousserois sans scrupule jusqu’à trente. […] La vanité est si ancrée dans le cœur de l’homme, qu’un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs ; et les philosophes mêmes en veulent.
Et ceux qui font sur cela les philosophes, et qui croient que le monde est bien peu raisonnable de passer tout le jour à courir après un lièvre qu’ils ne voudraient pas avoir acheté, ne connaissent guère notre nature. […] Un philosophe nommé Callisthène avait suivi le roi dans son expédition Un jour qu’il le salua à la manière des Grecs : « D’où vient, lui dit Alexandre, que tu ne m’adores pas ? […] Nulle fiction en histoire naturelle, nulle fable chez les anciens, n’a été plus célébrée, plus répétée, plus accréditée ; elle s’était emparée de l’imagination vive et sensible des Grecs : poètes, orateurs, philosophes même, l’ont adoptée comme une vérité trop agréable pour vouloir en douter. […] Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe : qu’ils sont petits près de celui-là397 ! […] Ce qui doit nous étonner encore, c’est de le voir tantôt prêter aux esclaves le langage des philosophes, et aux rois celui des esclaves ; tantôt, pour flatter le peuple, se livrer à des écarts dont sa pièce des Suppliantes offre un exemple frappant427.
Ce n’est en aucune manière, comme on l’a soutenu tant de fois, un janséniste, un philosophe d’une vertu ascétique, d’une austérité exagérée, ayant des prétentions à la sainteté. […] Ce n’est pas seulement l’animal extérieur qu’il a observé ; « philosophe autant que peintre, il s’est encore occupé des facultés des animaux, et cela avec une pénétration, une justesse et une indépendance d’esprit qui étonnent, surtout quand on songe aux idées qui régnaient de son temps à ce sujet ». […] Il fit jouer, d’abord sur des théâtres particuliers, ensuite sur les grandes scènes, un nombre considérable de comédies dont deux méritent d’être distinguées et de vivre, le Philosophe marié et le Glorieux. Par le Philosophe marié (1727), Destouches sort enfin du médiocre. […] Le succès très légitime du Philosophe marié fut de beaucoup dépassé par celui du Glorieux (1732).
Quant à ἀρχαῖοι, c’est une expression fréquente dans Aristote, et qui se détermine d’ordinaire par le sujet dont traite le philosophe.
On retrouve à la fois en lui le philosophe, le poète, et l’historien. […] Son objet principal était de mettre dans tout leur jour la folie de la superstition et le pédantisme des philosophes du siècle où il vivait. […] Le philosophe lui-même s’adressa principalement à la raison. […] Il sourit quand il censure ; mais lorsqu’en philosophe profond il dicte les lois de la morale, il montre encore l’urbanité d’un homme de cour. […] Lucain est le poète de l’antiquité le plus philosophe et le plus pénétré de l’amour de la patrie.
Monsieur Jourdain. — Monsieur le philosophe ! […] Monsieur le philosophe ! […] Monsieur le philosophe ! […] Il était toujours d’une humeur gaie ; et à quoi servirait sans cela d’être philosophe ? […] Mais un philosophe ne peut guère, quoiqu’il devienne riche, se tourner à des dépenses inutiles et fastueuses, qu’il méprise.
Ce qui assure encore à Fontenelle une supériorité marquée sur ses nombreux et maladroits imitateurs, c’est qu’il possédait à fond tous les sujets qu’il a traités ; c’est que bien loin d’affecter l’érudition, il répand sans affectation les connaissances les plus variées ; c’est que l’astronome comme le moraliste, le médecin comme le géomètre, le philosophe comme l’homme d’état, reconnaissent dans Fontenelle l’homme versé dans chacune de leurs parties, comme s’il eût consacré sa vie à l’étudier.
Pour vous, messieurs, le monde n’est point une arène, mais un spectacle en face duquel le poëte s’inspire, l’historien observe, le philosophe médite.
Cicéron, qui faisait de Xénophon le plus grand cas, et comme écrivain et comme philosophe, a traduit du discours de Cyrus tout ce magnifique passage sur l’immortalité de l’âme. […] Pourquoi les derniers moments du philosophe vertueux sont-ils si calmes, si tranquilles ; et ceux de l’insensé, agités de tant de trouble ?
Mais les détails qui concernent l’homme public et le philosophe, n’entrent point dans notre plan : il ne s’agit ici que de l’orateur, et nous allons tâcher de le faire connaître, en exposant ses qualités et les taches légères qui les déparent quelquefois.