/ 186
32. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Saint Louis secourt les pauvres, tous les païens l’ont fait ; mais il s’abaisse devant eux, il est le premier des rois qui les ait servis. […] Pour vivre pauvre et méprisé, Il se donna bien de la peine. […] On n’a jamais sculpté un pauvre homme dans cet état ; M. […] Voilà un mot que le pauvre philosophe Helvétius n’a guère justifié. […] Ce pauvre petit arrive je ne sais comment ; il est à la garde de Dieu.

33. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Chacun peut y apprendre quelque chose, le pauvre comme le riche, l’ignorant comme le savant, le simple citoyen comme l’homme d’État. […] Ils y verront comment le fils d’un pauvre artisan, ayant lui-même travaillé longtemps de ses mains pour vivre, est parvenu à la richesse à force de labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a voulu enseigner aux autres ; comment il a fait servir sa science inventive et son honnêteté respectée aux progrès du genre humain et au bonheur de sa patrie. […] C’est par ce côté du bon sens, de l’honnêteté, du dévouement, qu’il peut apprendre à tous ceux qui liront sa vie à se servir de l’intelligence que Dieu leur a donnée pour éviter les égarements des fausses idées ; des bons sentiments que Dieu a déposés dans leur âme, pour combattre les passions et les vices qui rendent malheureux et pauvre.

34. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Ce n’est pas un sénateur, un grand de Rome : c’est un homme des dernières tribus, ou même un pauvre esclave, non entouré de ses amis et de beaux discours, mais déchiré par les bêtes féroces et aux applaudissements du peuple. […] Allez, grands hommes, ce pauvre chrétien a quelque chose que Zénon ne vous a point enseigné : il a la foi, et, tandis que vous désespérez de l’avenir de la vertu, tandis que vous vous passez votre sagesse de mains en mains comme une coupe où ne boiront que quelques initiés, cet homme parle de sa croyance comme de la nourriture commune de tous les hommes. […] pauvre idiot !

35. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Comparez l’enclos de Jocelyn : Une cour le précède, enclose d’une haie Que ferme sans serrure une porte de claie, Des poules, des pigeons, des chèvres et mon chien, Portier d’un seuil ouvert et qui n’y garde rien, Qui jamais ne repousse et qui jamais n’aboie, Mais qui flaire le pauvre et l’accueille avec joie ; Des passereaux montant et descendant du toit ; L’hirondelle rasant l’auge où le cygne boit. […] Enfant, j’ai bien souvent, à l’ombre des buissons, Dans le langage humain traduit ces vagues sons, Pauvre écolier rêveur et qu’on disait sauvage, Quand j’émiettais mon pain à l’oiseau du rivage, L’onde semblait me dire : Espère ! […] de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province et beaucoup davantage !

36. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

C’est la chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre esprit qui n’en fit autant ; mais pour agir en habile homme, il faut parler de faire bonne chère avec peu d’argent1. […] Je ne vous dirai point qu’ils sont sur la litière : les pauvres bêtes n’en ont point1, et ce serait fort mal parler ; mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux. […] Il leur vaudrait bien mieux, les pauvres animaux, travailler beaucoup et manger de même. […] Nos pauvres sont nourris du produit de ces ouvrages, qui nous soumettent jusqu’aux nations qui nous haïssent.

37. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

De pauvre on devient riche, et d’heureux misérable. […] Le pauvre homme ! […] Le pauvre homme ! […] Le pauvre homme ! […] Le pauvre homme !

38. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

La mort est inexorable, elle frappe le pauvre et le riche. […] L’homme, le pauvre, c’est-à-dire les hommes, les pauvres. […] Si votre sujet, est pauvre, vous aurez beau rhabiller richement, on découvrira voire artifice ; s’il est riche au contraire, laissez faire votre imagination et ne réprimez que ses écarts ; elle saura bien trouver des vêtements splendides qui lui conviendront à merveille. […] Quelles autres expressions pourrait-on mettre dans la bouche du vieil Horace, du guerrier français, de cette pauvre mère alarmée pour son fils, de Moïse remerciant Dieu de l’avoir délivré de ses ennemis ? […] Ce sont les écrivains pauvres et faibles de pensées, bruyants et chaleureux d’expressions.

39. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Il y avait huit années déjà que le jeune Allemand était loin de sa famille, et il redisait souvent : « Quand irai-je donc embrasser mon pauvre père ? […] à partir de ce moment, la gaieté disparaît de chez le pauvre savetier. […] À la fin le pauvre homme S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,           Et reprenez vos cent écus. […] Je délivrais le pauvre qui demandait justice par ses cris, et l’orphelin qui était sans protecteur. […] J’étais l’œil de l’aveugle et le pied du boiteux : j’étais le père des pauvres : je brisais les mâchoires de l’injuste, et je lui arrachais sa proie d’entre les dents.

40. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

La pauvre femme pleurait, l’ayant perdue, et Fénelon essayait de la consoler : « Je vous en achèterai une autre. — Ah ! monsieur l’abbé, disait la femme, qui ne connaissait pas son archevêque, ce ne sera plus ma pauvre vache. — Eh bien, cherchons-là ensemble. » Il la retrouvent. « Vous êtes un saint, monsieur l’abbé : vous avez retrouvé ma vache ! 

41. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

Adieu, chapelle qui protége Le pauvre contre ses douleurs ; Avenue où, foulant la neige4 De mes acacias en fleurs, Lorsque le vent l’avait semée Du haut de ses rameaux tremblants, Je suivais quelque trace aimée, Empreinte sur ses flocons blancs. […] plus pauvres que Bélisaire.

42. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94

Au reste, on pardonnera au pauvre Hermann la barbarie inintelligible de son langage, si on en rapproche la traduction française des mêmes passages faite en 1671 par de Norville (p. 24, 25 et 28). […] Voilà pourquoi Socrate, voulant se faire poëte après avoir été toute sa vie l’athlète de la vérité, et par cela même pauvre inventeur de fictions, mit en vers les fables d’Ésope, ne pensant pas qu’il pût y avoir de poésie sans fiction. » (De la Manière d’entendre les poëtes, chap. 

43. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Et que deviendront les pauvres ? […] peut-être ne sont-ils pauvres que parce qu’ils sont vertueux. […] Cette figure sert victorieusement à Bourdaloue, quand il exprime toute la douleur qu’il éprouva de voir l’oubli et l’abandon des pauvres. Combien de véritables pauvres que l’on rebute comme s’ils ne l’étaient pas… Lecture. — Oubli et Abandon des Pauvres. […] II, nº 69. — 2° Un poète devant la tombe du Pauvre.

44. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Les pauvres augustins2 réformés et déchaussés, que l’on appelle capucins noirs, qui étaient nos diables d’imagination, voyant venir à eux deux hommes qui avaient l’épée à la main, eurent grand’peur, et l’un d’eux, se détachant de la troupe, nous cria : « Messieurs, nous sommes de pauvres religieux, qui ne faisons de mal à personne, et qui venons nous rafraîchir un peu dans la rivière pour notre santé. » Nous retournâmes en carrosse, M. de Turenne et moi, avec des éclats de rire, que vous pouvez vous imaginer3.

/ 186