Cette variété, nécessaire à la description du lieu de la scène, ne l’est pas moins dans celle de tous les objets auxquels le poète fait allusion. […] Si le fond du caractère des bergers doit être une aimable simplicité, il n’est nullement nécessaire qu’ils poussent cette qualité jusqu’à l’excès ; ils peuvent avoir du bon sens et de la réflexion, un esprit vif et prompt, mais toujours naturel, ennemi de l’affectation, de la recherche, des jeux de mots et des subtilités.
Ces choses n’étant point des parties nécessaires ou vraisemblables, Homère s’est borné au détail d’une seule action telle que la présente l’Odyssée » Quant au précepte général qui fait le sujet de ce chapitre, on peut voir dans le Tasse (Discours IIe sur l’Art poétique, et Lettres poétiques, 2 juin, 15 juillet et 15 octobre 1575) combien ce grand génie se préoccupe de l’unité épique et de l’autorité d’Aristote sur cette question.
Le seul précepte à donner, quand il est absolument nécessaire de reproduire la naïveté, c’est que l’auteur étudie alors son personnage au point de faire, plus que partout ailleurs, abstraction de sa propre nature, pour s’identifier complétement avec lui. […] Attaquez, combattez ces choses ou ces hommes, si leur chute est nécessaire au triomphe des opinions que vous croyez justes et utiles et du parti que vous défendez, mais ne les raillez pas ; les respecter, c’est vous respecter vous-même.
Le goût est pour lui une sorte de conscience morale, et ses jugements nous font comprendre les relations nécessaires qui unissent le bien dire au bien penser. […] On reproche à Cicéron de n’avoir pas compris son temps, de n’avoir pas vu que le moment était arrivé où l’ancien gouvernement ne pouvait plus subsister et où il était nécessaire que le pouvoir d’un seul mit un terme aux compétitions armées des grands.
Quant au commentaire, je l’ai approprié à sa nouvelle destination, en le dégageant de quelques renvois, désormais superflus, à l’Essai sur l’histoire de la critique, et en le complétant par quelques additions que le progrès des études sur Aristote avait rendues nécessaires.
Mais cette addition est nécessaire au sens de la remarque suivante sur ψ et ξ.
Il doit sembler étrange de prétendre rectifier les textes adoptés de Corneille ou de Bossuet ; et cependant rien n’est plus nécessaire, car d’incroyables altérations de toutes sortes s’y sont glissées et accréditées. […] Il ne fonda point des institutions libres ; il ne soumit point sa volonté au contrôle et au concours nécessaire de forces indépendantes ; il s’appliqua, au contraire, à la rendre partout présente et partout souveraine. […] Lorsqu’une réforme est devenue nécessaire, et que le moment de l’accomplir est arrivé, rien ne l’empêche, et tout la sert. […] L’argent surtout est chose nécessaire. […] Il n’est pas nécessaire que ces gens-là soient tous d’un mérite accompli ; il suffit de lier commerce extérieur avec ceux qui passent pour les plus honnêtes gens.
Pour réussir, il est nécessaire de bien concevoir son sujet, de le saisir tout entier, et de l’embrasser dans toute son étendue : si nous le concevons clairement, nous le rendrons de même. […] La Bruyère, à ce sujet, donne le conseil suivant : « Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs, examiner son propre ouvrage comme quelque chose qui lui est nouveau, qu’il lit pour la première fois, où il n’a nulle part, et que l’auteur aurait soumis à sa critique ; et se persuader ensuite qu’on n’est pas entendu seulement à cause que l’on s’entend soi-même, mais parce qu’on est en effet intelligible. » Voici le résumé des qualités nécessaires à la clarté : idée claire et nette du sujet, bon choix d’expressions, ordre et enchaînement des idées, juste mesure des phrases et des périodes. […] 3° Précision L’Académie définit ainsi la Précision : « Exactitude dans le discours par laquelle on se renferme tellement dans le sujet dont on parle, qu’on ne dit rien de superflu. » La Précision consiste donc à ne dire que ce qui est nécessaire, et à n’employer aucun mot inutile. […] Quelques citations sont nécessaires ici pour que nous soyons compris.
S’il marche par la ville, et qu’il découvre de loin un homme devant qui il est nécessaire qu’il soit dévot, les yeux baissés, la démarche lente et modeste, Pair recueilli, lui sont familiers ; il joue son rôle. […] Tous les citoyens s’appliquent au commerce, et leurs grandes richesses ne les dégoûtent jamais du travail nécessaire pour les augmenter. […] Section IV. — Style biblique Pour compléter ce qu’il reste à dire du genre sublime il est nécessaire de dire quelques mots du Style biblique qui s’y rattache sous plusieurs rapports. […] Lorsqu’il est nécessaire de défendre « l’humble qu’on outrage » le style biblique dépose sa simplicité pour revêtir un air de hardiesse et de force.
Il est clair que, s’ils ont entre eux quelque liaison, quelque rapport de cause à effet, celui-là devra passer d’abord dont la connaissance est nécessaire à la parfaite intelligence de l’autre. […] Le Discours de Bossuet n’est que le dessin d’un grand tableau où lui seul aurait pu mettre la couleur et ajouter le développement nécessaire. […] Un discernement juste pour le choix des événements est donc nécessaire à celui qui veut faire un bon abrégé d’histoire.
La beauté de l’élocution n’est pas moins nécessaire au poète didactique que l’ordre et la méthode. […] L’épisode est, en effet, un récit, une action partielle qu’on introduit dans un poème, où cela fait un bon effet, mais n’est pas absolument nécessaire. […] Il est quelquefois nécessaire d’ajouter après le dénouement ce qu’on nomme l’achèvement.
de Fontanes a jugé ainsi Boileau : « Quand il parut, la poésie retrouva ce style qu’elle avait perdu depuis les beaux jours de Rome ; ce style toujours clair, toujours exact, qui n’exagère ni n’affaiblit, n’omet rien de nécessaire, n’ajoute rien de superflu, va droit à l’effet qu’il veut produire, ne s’embellit que d’ornements accessoires puisés dans le sujet, sacrifie l’éclat à la véritable richesse, joint l’art au naturel, et le travail à la facilité ; qui, pour plaire toujours davantage, s’allie toujours de plus près au bon sens, et s’occupe moins de surprendre les applaudissements que de les justifier ; qui fait sentir enfin, et prouve, à chaque instant, cet axiome éternel : Rien n’est beau que le vrai. » (Discours préliminaire de l’essai sur l’homme.) […] « Pour la poésie, comme pour l’architecture, il faut que tous les morceaux nécessaires se tournent en ornements naturels.
L’ordre est surtout nécessaire dans une composition où la raison a la plus grande part.