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299. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

On a dit, avec quelque raison, que toute sa poésie appartenait au monde des idées et qu’il ne semblait pas avoir regardé la nature extérieure.

300. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Et quand Catilina s’apprête à faire du monde entier un théâtre de carnage et d’incendie, nous, consuls, nous le laisserons faire ! […] Ici, ici même, pères conscrits, dans ce conseil auguste et vénérable, arbitre de l’univers, il y a des hommes capables de méditer ma perte, la vôtre à tous, la ruine de Rome, et par suite celle du monde entier. […] Il n’est point au monde de nation que nous puissions craindre, de roi en état de faire la guerre au peuple romain. […] Elle n’est nouvelle ni pour vous ni pour le peuple romain, et elle s’est répandue chez les nations étrangères, jusqu’aux extrémités du monde. […] Mais je vous en exempte, et je vous décharge de ce soin ; car je ne crains pas que l’on puisse persuader à personne que, quand nul, excepté vous, n’aurait consenti pour tout l’or du monde à commettre une telle action, vous ayez voulu vous en charger gratuitement.

301. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Est-il une existence au monde plus traversée, plus tourmentée que la nôtre. ?

302. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Tous peuvent penser et dire que tout est vanité dans ce monde, mais si cette triste vérité apparaît à un puissant roi, homme de génie ; si au milieu des grandeurs, des plaisirs, des études, chaque découverte, chaque succès, chaque volupté nouvelle la lui confirme, ce n’est plus une idée qu’il formulera, c’est un cri presque involontaire qui lui échappera : « O vanité des vanités !

303. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Cette nouvelle arriva lundi à Versaillesa : le Roi en a été affligé, comme on doit l’être de la mort du plus grand Capitaine et du plus honnête homme du monde : toute la Cour fut en larmes, et M. de Condom1 pensa s’évanouir.

304. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Seigneur, qu’ainsi les eaux de ta grâce féconde             Réparent nos langueurs ; Que nos sens désormais vers les appas du monde             N’entraînent plus nos cœurs Fais briller de ta foi les lumières propices             A nos yeux éclairés : Qu’elle arrache le voile à tous les artifices             Des enfers conjurés.

305. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

306. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

ce peuple prosterné, Ce temple dont la mousse a couvert les portiques, Ses vieux murs, son jour sombre et ses vitraux gothiques ; Cette lampe d’airain, qui, dans l’antiquité, Symbole du soleil et de l’éternité, Luit devant le Très-Haut, jour et nuit suspendue ; La majesté d’un Dieu parmi nous descendue, Les pleurs, les vœux, l’encens qui montent vers l’autel, Et de jeunes beautés, qui, sous l’œil maternel, Adoucissent encore par leur voix innocente De la religion la pompe attendrissante ; Cet orgue qui se tait, ce silence pieux, L’invisible union de la terre et des cieux, Tout enflamme, agrandit, émeut l’homme sensible : Il croit avoir franchi ce monde inaccessible, Où sur des harpes d’or l’immortel séraphin Au pied de Jehovah chante l’hymne sans fin.

307. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bossuet, le cheval dompté par le cavalier, qui représente si bien le chrétien sous la main de Dieu, et dans les Sermons, cette magnifique image de la vie humaine, dont on peut rapprocher, le style de Bossuet à part, un passage ingénieux des Inductions morales et physiologiques de M. de Kératry, où le monde est un palais dont le maître invisible accueille des voyageurs qu’y conduit un pouvoir inconnu.

308. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Encore quelques moments, un Dieu qui vous seconde Va mettre entre vos mains la maîtresse du monde.

309. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

L’opéra peut emprunter ses sujets au ciel, à la terre et à l’enfer ; mettre à contribution l’histoire, la fable, le roman, la magie, le monde des chimères et des merveilles : de là une foule d’espèces d’opéras que nous n’essayerons pas de classer.

310. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Traité du monde (sûrement apocryphe). […] Il est encore agréable de remporter une victoire, et c’est agréable non seulement pour ceux qui ont ce goût, mais pour tout le monde ; car la victoire donne l’idée d’une supériorité, ce qui est, plus ou moins, le désir de tout le monde. […] Sont de ce nombre et les gens dont le mérite consiste dans leur vertu, et les personnes qui jouissent d’une bonne réputation, soit dans le monde en général, soit dans l’élite de la société, soit encore parmi ceux que nous admirons, ou qui nous admirent. […] Devant ceux qui sont enclins à répandre des bruits dans le monde ; car il n’y a point de différence entre n’avoir pas d’opinion sur un fait, et ne pas le divulguer. […] On voit clairement aussi quels sont ceux qui doivent exciter notre émulation ; ce sont : Ceux qui possèdent ces biens et d’autres de même nature, c’est-à-dire les biens que nous avons déjà énumérés, tels que le coulage, la sagesse, la fonction publique, car les fonctionnaires publics peuvent rendre service à beaucoup de monde.

311. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Sol omnibus collucet, le soleil brille pour tout le monde. […] Ainsi, au lieu de dire : Æquus omnibus, juste pour tout le monde ; on dira bien : Æquus in omnes.

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