Sur ce point, nous ne pouvons que renvoyer aux traités spéciaux : Schneider, De Originibus tragœdiæ græcæ (Breslau, 1817) Grysar, De Doriensium Comœdia (Cologne, 1828) Meineke, livre cité Bœttiger, De quatuor Ætatibus rei scenicæ (p. 326 de ses Opuscules latins) Magnin, Origines du théâtre moderne Bode, Histoire de la poésie grecque, tome III (Leipzig, 1839-1840) Patin, Études sur les Tragiques grecs, tome I.
Le sujet était moins saisissable de première vue, les nuances plus délicates, et puis les mœurs des anciens ne leur permettaient pas de l’analyser aussi complétement, et les modernes mettent presque toujours leurs pas dans les vestiges des anciens. […] Les modernes ont mieux réussi, assurément ; le christianisme, qui assigne à la femme son véritable rang, les a mieux éclairés sur sa nature, et c’est chez eux qu’on la retrouverait tout entière, si l’on recueillait çà et là les traits les plus exquis et les plus énergiques de leurs écrits, de ceux surtout où le peintre et le modèle appartiennent au même sexe.
Chez les modernes, Montaigne : « Je veux que les choses surmontent, c’est aux paroles à servir et à suivre ; » Fénelon, s’appuyant de saint Augustin : « Le véritable orateur pense, sent, et la parole suit. […] Je ne prétends pas établir un parallèle entre les anciens et les modernes, et ne veux point dire que le français des bons écrivains de notre temps soit inférieur, comme français, à celui des âges précédents ; ce n’est pas là la question.
Quelques esprits superficiels ou paradoxaux s’avisèrent de prétendre que les disciples étaient de beaucoup supérieurs aux maîtres, que les modernes surpassaient de bien loin les anciens. Naturellement les modernes étaient mieux accueillis que les anciens dans le monde, et la société polie leur prodiguait les applaudissements3. […] Après avoir traité dans ses cinq premières tragédies des sujets anciens, Racine entreprit, en 1672, d’aborder un sujet moderne. […] Il ne voyait rien de semblable chez les anciens ni chez les modernes, tant les convenances étaient parfaitement observées. […] Armide, Roland, Thésée, Amadis, sont d’admirables créations, où le merveilleux de la mythologie ancienne et de la féerie moderne brille de tout son prestige.
Il était également essentiel de faire connaître les meilleurs modèles en tous les genres ; et, dans cette vue, j’ai terminé chaque article par une notice plus ou moins longue des plus célèbres Écrivains, soit anciens, soit modernes.
— prend la parole pour la quatrième fois, et que, ramassant toutes ses forces, il prononce cette triomphante amplification, un des plus beaux monuments de l’éloquence ancienne et moderne. […] C’est elle qui, chez les Romains comme chez les modernes, distingue l’homme éloquent de l’homme disert ; c’est elle qui donne à la prose la grandeur, la hardiesse, la poésie d’expression, verba prope poetarum.
Même sujet que la Mérope des modernes.
Aucun de nos modernes n’a pu l’atteindre. […] Fontenelle, né en 1657, publia en 1688 des poésies pastorales, avec un Discours sur l’églogue et une Digression sur les anciens et les modernes. […] Tout cela est vrai, mais seulement pour nous modernes ; les Grecs et les Latins jugeaient tout autrement que nous de cette espèce de poésie, ou plutôt, ici comme pour l’épigramme, le nom a changé de signification. […] Il est donc bien compris que quand nous parlons de l’élégie nous prenons ce mot dans le sens ancien s’il s’agit des anciens, et dans le sens moderne s’il s’agit de nous ; sans quoi nous serions obligés de dire le contraire de ce que nous disons.
L’élégie moderne a eu de hardies inspirations, et s’est souvent rapprochée de la poésie lyrique au point de se confondre avec elle.
Mais, sous le rapport de la prosodie, de l’accent, de la liberté des constructions, du rhythme enfin, comme de l’euphonie, le latin et surtout le grec l’emportent manifestement sur toutes les langues modernes. […] C’est ce que n’ont pas assez compris quelques rhéteurs modernes.
Sous d’autres mots reparaissait la vieille querelle des anciens et des modernes ; mais, cette fois, la situation des deux partis était tout autre qu’au dix-septième siècle. […] Modèle de narration simple, rapide, élégante, l’ouvrage de Voltaire (1731) marque en outre l’avènement de l’esprit moderne dans l’histoire. […] Les vues neuves que Fénelon avait exposées dans la Lettre à l’Académie, ce fut Voltaire qui les appliqua le premier, et l’école moderne relève de lui, même quand elle le combat. […] Au milieu des aventures de sa jeunesse, il ne cessa de se livrer aux études les plus variées et les plus étendues : sa vive curiosité embrassait tout : langues anciennes et modernes, histoire, politique, science, dessin même et musique. […] Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c’est l’ordre et la construction de la phrase.
Seul parmi les modernes, Gessner marche à côté de Théocrite et de Virgile.
Vida est un des poètes modernes qui ont le plus approché de la versification de Virgile.