Rien n’est, ce me semble, plus vil qu’elle ; les plus malheureux la foulent aux pieds. […] Ce n’est plus Virgile que vous écoutez ; vous êtes trop attentif aux dernières paroles de la malheureuse Didon pour penser à lui.
Que je suis malheureux ! […] Mon cœur, dans les transports de sa fureur extrême, N’est point si malheureux, puisqu’enfin il vous aime.
Vous ne devez point vous estimer malheureux de vivre comme fait monsieur votre père2, et il n’y a point de sort que le travail, la vigilance, l’innocence et le contentement de soi ne rendent supportable, quand on s’y soumet en vue de remplir son devoir. […] Il est comme s’il n’était pas, et sa vie entière n’est qu’un songe malheureux.
Des malheureux, dépouillés de tout, pleurent sur des cadavres, ou cherchent leurs parents sous des ruines. […] « En vain j’essayai de ranimer mon malheureux compagnon ; mes efforts furent inutiles.
Mais enfin, à quoi songent ces malheureux ? […] Quel monstre nous avons envoyé dans cette malheureuse province ! […] Ô malheureux Verrès ! […] Qui crut que le sort de ces malheureux lui était étranger, et qu’il ne s’agissait point d’un péril dont tout le monde était menacé ? […] En vain ce malheureux criait-il à haute voix qu’il était citoyen romain, de la ville de Cosa ; qu’il avait servi sous les ordres de L.
Le dénouement est ordinairement malheureux dans la tragédie : on le nomme catastrophe. […] La tragédie proprement dite représente une action héroïque et malheureuse. […] Tout en représentant une action malheureuse, il peut y mêler des alternatives de joie, d’espérance et de plaisirs : par ce moyen, l’opéra admet tous les tons, toutes les pompes, toutes les merveilles de la scène, les danses, les féeries, le jeu des machines, les décorations éblouissantes, les effets les plus saisissants de l’harmonie musicale.
Souffrez que je vous représente l’état malheureux… Oh ! […] Il était difficile de dire lequel des trois fut le plus malheureux. […] » Oui, mon ami, voilà de quoi vous rendre malheureux à jamais. […] « Souffre à jamais, malheureux. […] Celle-ci a saisi son frère par son habit, et lui dit, par la manière dont elle le tire : « Malheureux !
Voici une figure bien malheureuse. […] Non, c’est de l’avoir faite Reine malheureuse. […] Dans sa douleur elle se trouvait malheureuse d’être immortelle. […] On y voit Darius qui fuit vaincu et malheureux. […] « Qu’ai-je fait, malheureux ?
avant ce temps, dans une vie obscure, Les mortels moins instruits étaient moins malheureux. […] C’est l’instant où la malheureuse Ève porte la main sur le fruit fatal. […] « Sans cette paix, Flandre, théâtre sanglant où se passent tant de scènes tragiques, tu aurais accru le nombre de nos provinces ; et, au lieu d’être la source malheureuse de nos guerres, tu serais aujourd’hui le fruit paisible de nos victoires. » (Fléchier). […] Ainsi le malheureux Philoctète, trompé par Pyrrhus, et désespérant de l’attendrir, s’adresse aux bois, aux rochers de Lemnos, les confidents habituels de sa douleur : Ὦ λιμένες, ὦ προβλῆτες, ὦ ξυνουσίαι Θηρῶν ὀρείων, ὦ καταρρῶγες πέτραι, Ὑμῖν τάδ’ · οὐ γὰρ ἄλλον οἶδ’ ὅτῳ λέγω.
malheureux ! […] Un malheureux homme du bas Poitou se battit longtemps avec une fourche contre les gendarmes. […] Malheureux les ennemis De ce prince redoutable ! […] le malheureux, sur ce bord enchanté, Ensevelit sa gloire avec la liberté. […] Un ami malheureux est plus propre qu’un autre soulager les peines que nous éprouvons.
J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. […] peut-être d'avoir rétabli les affaires du roi son fils ; non, c'est de l'avoir fait reine malheureuse. […] Tu vas sacrifier… qui, malheureux ? […] Je suis bien malheureux ! […] Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée ?
que je suis malheureux ! […] Je ne finirais point si je voulais énumérer tous les gens de bien qui ont été malheureux. […] Vous voyez qu’il n’est pas permis de dire que la vieillesse de Fabius ait été malheureuse. […] O malheureux vieillard, qui n’a pas vu qu’il fallait s’attendre à mourir ! […] Jamais les Siciliens ne sont si malheureux qu’ils n’aient, dans l’occasion, quelques bons mots à dire.
Tout à coup l’un d’eux (c’était le premier magistrat d’une ville située au pied des Alpes) éleva sa voix : « Orateur, dit-il, tu nous as parlé du bien que Marc-Aurèle a fait à des particuliers malheureux ; parlerons-nous de celui qu’il a fait à des villes et à des nations entières. […] De là, cette gêne, cette contrainte habituelle dans son style : c’est un malheureux qui se tourmente, qui s’agite au milieu de ses entraves, et qui fait trop souvent subir au lecteur le supplice qu’il éprouve lui-même.