En entrant dans le vaste champ des productions littéraires, j’ai présenté un tableau raccourci des quatre siècles, appelés par excellence les siècles des Arts.
La satire est un discours en vers, où l’on attaque directement les vices et les travers des hommes, de même que les erreurs de l’esprit et le mauvais goût littéraire.
Ce qui choqua le plus, ce fut d’y trouver moins l’intention d’élever Racine, qui d’ailleurs n’avait pas besoin d’éloge, que le projet bien formel de déprécier le grand Corneille, et d’accréditer les nouvelles hérésies littéraires qui commençaient à se répandre au sujet du père de notre tragédie. […] Je laisse aux lecteurs judicieux le soin d’apprécier un pareil paragraphe : ils y reconnaîtront sans peine le principe et le terme en même temps du succès de certains ouvrages, élevés par l’esprit de parti bien au-dessus de leur valeur littéraire, et dont je ne sais quelle hardiesse, qu’il eût été facile de qualifier d’un autre nom, faisait à peu près tout le mérite.
Non loin de lui, et avec le regret d’être séparé d’un ami si cher, Horace présiderait à son tour (autant qu’un poëte et qu’un sage si fin peut présider) le groupe des poëtes de la vie civile et de ceux qui ont su causer quoiqu’ils aient chanté : Pope, Despréaux, l’un devenu moins irritable, l’autre moins grondeur ; Montaigne, ce vrai poëte, en serait, et il achèverait d’ôter à ce coin charmant tout air d’école littéraire. […] J’ajouterai que le sentiment des beautés antiques exige une délicatesse littéraire qui est fort rare.
Telles sont les règles fondamentales de toutes les productions littéraires en général.
L’objet de notre travail sur la Poétique étant plus spécialement littéraire que grammatical, nous bornerons nos remarques sur ce chapitre et sur le suivant aux éclaircissements les plus indispensables pour la lecture du texte, et à quelques indications qui pourront guider le lecteur curieux de plus amples notions.
La conversation s’engage sur le mérite poétique et littéraire de ces deux grands hommes ; c’est à qui élèvera plus haut la gloire de son héros.
L’opéra-comique, considéré au point de vue littéraire, est exactement la même chose que le vaudeville ; il en diffère au point de vue musical, en ce que, d’une part, la musique est faite spécialement pour cette pièce par un compositeur en titre ; ensuite, en ce que les morceaux de musique y sont beaucoup plus développés, et qu’on peut y employer toutes les ressources de l’art. […] Et tout cela est vrai de notre temps comme du sien ; seulement les beaux vers sont de trop, car on ne les entend pas, et, d’ailleurs, il faut bien le dire, à mesure qu’on mêle aux ouvrages de littérature un plus grand nombre d’assaisonnements étrangers, le mérite littéraire s’affaiblit et finit par disparaître. […] Ces ouvrages tiennent, si l’on veut, à la littérature par le fond, par la charpente générale ; pour le reste, le talent du poète y est si peu de chose, qu’ils ne peuvent, quoi qu’on en ait dit, concourir que d’une manière bien secondaire à la gloire littéraire d’une nation ; toutefois, il était bon de les nommer, ne fût-ce que pour montrera flexibilité de l’esprit humain et sa fécondité d’invention pour tout ce qui contribue aux plaisirs d’une société civilisée.
Puisque de légitimes désirs de réformes ont préoccupé de nos jours la conscience publique sur tout ce qui regarde l’éducation et l’instruction, il fallait mettre au premier rang de ces réformes un soin plus vigilant à ne présenter aux jeunes intelligences que des modèles accomplis sous le rapport moral ainsi que sous le rapport littéraire.
Sur ce poëte, qui a son importance littéraire, « parce qu’il est comme un anneau qui lie, dans notre histoire de la poésie, deux hommes de races très-diverses, Malherbe et La Fontaine », on peut voir un article plein d’intérêt de M.
Mais entre Homère et Virgile, Démosthène et Cicéron, Corneille et Racine, qui oserait se faire juge en fait de mérite littéraire ?
Michel Lévy ont droit à nos remercîments, pour la bonne grâce avec laquelle ils nous ont accordé la faveur de choisir dans leur catalogue si littéraire les noms et les œuvres appropriés à notre dessein. […] Michel Lévy ont droit à nos remercîments, pour la bonne grâce avec laquelle ils nous ont accordé la faveur de choisir dans leur catalogue si littéraire les noms et les œuvres appropriés à notre dessein.
Ce qu’il eût suffi d’indiquer dans d’autres temps, il le faut clairement énoncer aujourd’hui ; il faut attaquer sans crainte et combattre sans relâche toutes les erreurs du goût, parce qu’elles sont devenues des erreurs de morale ; toutes les hérésies littéraires, parce que l’esprit ne se trompe jamais qu’aux dépens du cœur, et que la corruption des mœurs est partout la conséquence inévitable de la dépravation du jugement.