Mais si le malheur arrive à des personnes qui s’aiment ; si c’est un frère qui tue ou qui est au moment de tuer son frère, un fils son père, une mère son fils, un fils sa mère, ou quelque chose de semblable, c’est alors qu’on est ému : et c’est à quoi doivent tendre les efforts du poète. […] Enfin la dernière de ces manières est la meilleure : comme dans le Cresphonte, où Mérope est au moment de frapper son fils, qu’elle ne frappe pas, parce qu’elle le reconnaît : et dans Iphigénie, la sœur était au moment d’immoler son frère : et dans Hellé, Phryxus allait livrer sa mère : il la reconnaît. […] Son frère y arrive : et cela, parce qu’un dieu le lui avait ordonné, pour exécuter une certaine entreprise, qui est hors du général8.
Voulez-vous quitter votre frère ? […] dirai-je, il pleut : Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut, Bon souper, bon gîte, et le reste ? […] Il dit : Ne pleurez point ; Trois jours au plus ; rendront mon âme satisfaite : Je reviendrai dans peu conter de point en point, Mes aventures à mon frère; Je le desennuîrai. […] Rousseau a également employé de ces violentes hyperboles, dans une strophe sur la Naissance du duc de Bretagne, frère aîné de Louis XV : Où suis-je ?
Votre frère n’y sera plus en ce temps-là. […] Hommes, vous êtes tous frères : jusques à quand différerez-vous de vous reconnaître ? […] Encore, si vous aviez la modération de ménager vos frères et de ne pas les ruiner entièrement ! […] J’ai suivi avec des yeux attentifs et jaloux tout ce qui était à votre frère, et que vous lui avez enlevé.
Voulez-vous quitter votre frère ? […] dirai-je, il pleut : Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut, Bon souper, bon gîte, et le reste ? […] Il dit : « Ne pleurez point5 ; Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite : Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère ; Je le désennuîrai6. […] Je rencontre le commentaire vivant de ce vers dans cette lettre écrite par Victor Jacquemont à son frère, quelque temps avant sa mort : « Oh !
« Voici le tableau de votre conduite : Vous avez insulté une personne qui n’a ici ni frère, ni mari, que je protège seule, et qui, dans sa noble patrie, n’aurait pas rencontré un seul homme capable de l’outrager sans le moindre danger, ce qui réunit la faiblesse d’âme à la dureté du cœur. […] Cependant la vie s’avance, et vous aliénez de vous votre mère, votre frère, votre sœur. […] Ni l’esprit de votre mère, ni la dignité des manières de votre frère, ni le charme de votre sœur, ni les lumières de M.
Le ministre de Dieu, paraissant dans la chaire de vérité pour distribuer la manne céleste à des fidèles altérés de sa parole, comme le cerf des eaux vives, n’a pas besoin de réclamer une faveur dont il est assuré d’avance, car c’est à des frères qu’il s’adresse, ni de se concilier les esprits par la modeste simplicité du langage, car c’est un plus puissant que lui qui commande l’attention. […] Quand Massillon est appelé à faire l’éloge de Louis XIV, son esprit frappé de la misère de toutes les grandeurs humaines, comparées à la grandeur de Dieu, trouve ce début réellement sublime en face du cercueil de Louis le Grand :« Dieu seul est grand, mes frères !
De ce jour, l’esclave, le faible, le pauvre, l’étranger, devinrent les égaux et les frères du maître, du puissant, du riche, du citoyen. […] De nos discords enfin nous pleurons les victimes, Et nos frères meurtris en d’horribles combats. […] Seul, d’un honteux affront votre frère blessé, A-t-il droit de venger son amour offensé ? […] … Le Ciel, fléau des miens, ne rend à mon amour Qu’une cendre glacée, une froide poussière ; J’embrasse un vain fantôme, une ombre… et c’est mon frère ! […] Faites périr le frère, abandonnez la sœur ; Rome, sur les autels prodiguant les victimes, Fussent-ils innocents, leur trouvera des crimes : Vous verrez mettre au rang des jours infortunés Ceux où jadis la sœur et le frère sont nés.
Dois-je oublier son père à mes pieds renversé, Ensanglantant l’autel qu’il tenait embrassé 1 Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle, Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ; Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et, de sang tout couvert, échauffant le carnage ; Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants2 ; Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà comme Pyrrhus vint s’offrir à ma vue ; Voilà par quels exploits il sut se couronner ; Enfin, voilà l’époux que tu me veux donner. […] Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
Adèle accourt, de son frère suivie ; Tous deux du lit assiègent le chevet ; Leurs petits bras étendus vers leur mère, Leurs yeux naïfs, leur touchante prière, D’un seul baiser implorent le bienfait. […] Si vous demandez des œuvres ; avec ces désirs, voilà des charités qu’il a faites, ou destinée pour le soulagement et le salut de ses frères ; voilà, des âmes égarées qu’il a ramenées à vous par ses assistances, par ses conseils, par son exemple ; voilà ce sang de votre peuple qu’il a tant de fois épargné, voilà ce sang qu’il a si généreusement répandu pour vous ; et pour dire encore plus, voilà ce sang que Jésus-Christ a versé pour lui.
La meilleraie 2 Mon frère, la tempête a donc été bien forte ; Le vent impétueux qui souffle, et nous emporte De récif en récif, A donc, quand vous partiez, d’une aile bien profonde Creusé le vaste abîme, et bouleversé l’onde, Autour de votre esquif, Que1 tour à tour, en hâté, et de peur du naufrage, Pour alléger la nef en butte au sombre orage, En proie au flot amer, Il a fallu, plaisirs, liberté, fantaisie, Famille, amour, trésors, jusqu’à la poésie, Tout jeter à la mer ! […] préservez-moi, préservez ceux que j’aime, Frères, parents, amis et mes ennemis même Dans le mal triomphants, De jamais voir, Seigneur !
Cependant cinq ou six cents familles du royaume sont ou dans les larmes ou dans la crainte : elles gémissent, retirées dans l’intérieur de leurs maisons, et redemandent au ciel des frères, des époux, des enfants.
Il écrivit cette lettre avant d’attaquer l’archiduc, frère de l’empereur d’Allemagne.
tu t’abaisses donc jusqu’à moi, frère ingrat ? […] On sait qu’ayant vu son père et son frère assassinés par Tarquin le Superbe, et craignant le même sort, il contrefit l’insensé pendant plusieurs années, jusqu’au jour où il leva le masque, et chassa les rois, 509 ans avant J.