« Nous nous sommes plaints que la mort, ennemie des fruits que nous promettait la princesse, — les a ravagés dans la fleur, — qu’elle a effacé, pour ainsi dire sous le pinceau même, un tableau qui s’avançait à la perfection avec une incroyable diligence, — dont les premiers traits, dont le seul dessin montrait déjà tant de grandeur. » (Oraison funèbre de Henriette d’Angleterre.) […] Je veux que la valeur de ses aïeux antiques Ait fourni de matière aux plus vieilles chroniques, Et que l’un des Capets, pour honorer leur nom, Ait de trois fleurs de lis doté leur écusson. […] » Dans l’Oraison funèbre de Marie-Thérèse, en rappelant la mort du duc d’Anjou, second fils de cette princesse, il emploie la même image, avec une figure différente : « Il me semble que je vois encore tomber cette fleur.
Opposez d’abord à ce vieux gladiateur estropié vos consuls et vos généraux ; armez et conduisez toute la fleur et la force de l’Italie contre cette misérable poignée de gens échappés au naufrage de leurs propres fortunes.
L’or des genêts et la pourpre des bruyères4 frappaient mes yeux d’un luxe qui touchait mon cœur ; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m’environnaient, l’étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et d’admiration : le concours de tant d’objets intéressants qui se disputaient mon attention, m’attirant sans cesse de l’un à l’autre, favorisait mon humeur rêveuse et paresseuse, et me faisait souvent redire en moi-même : « Non, Salomon dans toute sa gloire ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux5. » Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée.
En ne prenant que la fleur de la plus pure antiquité, il ferait un ouvrage, court, exquis et délicieux… » (Lettre à l’Acad. […] Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire. […] Voyons comment Bossuet a su l’embellir et la couvrir de fleurs sans en altérer la force.
La témérité paraît être le propre de la fleur de l’âge, la prudence celui de la vieillesse. — 14. […] Rien de plus doux que son climat, de plus fertile que son sol ; il voit éclore deux fois les fleurs du printemps. […] Les abeilles tirent le suc des fleurs propres à faire du miel. Elles aiment le thym, le serpolet, la mélisse, les violettes sauvages, l’hyacinthe, le narcisse, le safran et toutes les autres herbes et fleurs de l’odeur la plus suave.
Pour caractériser cette première partie de la journée, on peindra le lever du soleil, la rosée couvrant les fleurs, le réveil et le chant des oiseaux, la fraîcheur de la brise ; le chant du coq matinal ; et pour animer la scène, le berger répandant son troupeau dans la campagne.
« J’étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices, « Je leur semai de fleurs le bord des précipices : « Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; « De mesure, et de poids je changeais à leur gré. […] Voltaire, dans la Henriade, tient la balance égale entre Richelieu et Mazarin : Henri, dans ce moment, voit sur des fleurs de lis Deux mortels orgueilleux auprès du trône assis : Ils tiennent sous leurs pieds tout un peuple à la chaîne ; Tous deux sont revêtus de la pourpre romaine ; Tous deux sont entourés de gardes, de soldats : Il les prend pour des rois.
Que la terre était pauvre sous les eaux, et qu’elle était vide dans sa sécheresse avant que vous en eussiez fait germer les plantes avec tant de fruits et de vertus différentes, avant la naissance des forêts, avant que vous l’eussiez comme tapissée d’herbes et de fleurs, et avant encore que vous l’eussiez couverte de tant d’animaux2 !
Quand ce verbe n’est pas suivi d’un nom, il prend être : = l’armée est passée : ces fleurs sont passées.
Il n’est pas douteux, non plus, qu’il n’ait besoin d’une connaissance assez étendue des belles-lettres, pour orner des sujets qui peuvent ne présenter par eux-mêmes aucun agrément, et pour faire naître des fleurs dans un terrain qui, au premier aspect, paraît aride ou propre seulement à produire des épines.
On le voit tourner autour de cette question dangereuse ; il l’effleure de ses allusions timides, c’est le murmure sourd de l’abeille qui, voltigeant autour d’une fleur, semble désirer et craindre de s’y poser.
Préparez maintenant, Romains, contre une milice si brillante, vos garnisons et vos armées ; et d’abord, à ce gladiateur épuisé, blessé, opposez vos consuls et vos généraux ; ensuite, contre cette poignée de naufragés, jetés à demi morts sur le rivage, faites marcher l’élite et la fleur de toute l’Italie. […] Toute la Sicile n’a-t-elle pas vu les dames et les jeunes filles assemblées, quand on transporta cette déesse, répandre sur elle les parfums les plus exquis, la charger de fleurs et de couronnes, faire brûler de l’encens en son honneur, et l’accompagner jusqu’aux limites de leur territoire ? […] Cette ville est environnée de lacs et de bois sacrés, et l’on y voit en tout temps les fleurs les plus agréables. […] Il avait une couronne de fleurs sur la tête et une autre au cou ; il respirait souvent l’odeur d’un réseau de toile fine, à petites mailles, et plein de roses.
Cette fleur naissante, et dont les premiers jours étaient si brillants, est moissonnée69 ; et si la cruelle mort se contente de menacer celui qui est encore attaché à la mamelle, ce reste précieux que Dieu voulait nous sauver de tant de pertes, ce n’est que pour finir cette triste et sanglante scène, par nous enlever le seul des trois princes70, qui nous restait encore, pour présider à son enfance, et le conduire ou l’affermir sur le trône ».