Chez les Latins, Catulle, né à Vérone, l’an 86 avant Jésus-Christ, a fait un grand nombre d’épigrammes qui se distinguent souvent par un tour heureux et délicat, ainsi que par la douceur, le sentiment et la naïveté. […] L’énigme, en effet, n’est pas une définition philosophique dont le mérite est la justesse, la précision et surtout la clarté ; elle se distingue, au contraire, par l’ambiguïté et l’équivoque.
Comme elles peuvent précéder, accompagner ou suivre le fait, on distingue les antécédentes, les concomitantes et les conséquentes. […] Quintilien distingue deux sortes de pathétiques, le pathétique violent et le pathétique doux, selon le genre de passions que l’orateur emploie. […] On ne sait point distinguer l’accessoire du principal, et on croit que le sujet est d’autant mieux traité qu’on a pris soin de tout dire. […] Ce qui le distingue des deux genres qui précèdent, c’est qu’il exige nécessairement un texte, un exorde, un plan régulier et une péroraison. […] Il y a trois choses principales qui séparent et distinguent la tribune et le barreau : le but, l’auditoire et la nature des sujets.
Aristote ne semble pas ici bien d’accord avec lui-même car, plus bas, il distingue l’épopée de la tragédie, en ce que la première n’a point de mise en scène ni de musique.
Nous recommandons au lecteur de distinguer, dans cette séance mémorable, la demande du postulant ; nommé Alamir, la réponse négative du président, l’insistance victorieuse du récipiendaire, et enfin sa réception au sein de l’Académie. […] Cette qualité distingue particulièrement les écrits de La Fontaine et de Racine ; en lisant ces deux auteurs si parfaits, il semble que l’on va soi-même parler et écrire avec la même facilité, le même talent ; mais on est réduit bientôt à les admirer, en reconnaissant l’impuissance où l’on se trouve de pouvoir égaler le charme de leur style. […] Il faut donc savoir avec soin : 1° Bien choisir ses mots ; distinguer ceux qui offrent de la rudesse ou de la douceur, de la pesanteur ou de la légèreté, de la rapidité ou de la lenteur. […] Distingua le naïf du plat et du bouffon, Et laissa la province admirer le Typhon.
Que si notre délicatesse, si notre dégoût les contraint à chercher des ornements étrangers, pour nous attirer par quelque moyen à l’Évangile du Sauveur Jésus, distinguons l’assaisonnement de la nourriture solide. […] Mais c’est encore trop de vanité, de distinguer en nous la partie faible, comme si nous avions quelque chose de considérable. […] Je ne suis rien ; un si petit intervalle n’est pas capable de me distinguer du néant ; on ne m’a envoyé que pour faire nombre ; encore n’avait-on que faire de moi, et la pièce n’en aurait pas été moins jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre2 Encore, si nous voulons discuter les choses dans une considération plus subtile, ce n’est pas toute l’étendue de notre vie qui nous distingue du néant ; et vous savez, chrétiens, qu’il n’y a jamais qu’un moment qui nous en sépare.
Quant à la définition, si vous ne voulez qu’exposer et instruire, sans plaider une cause, sans soutenir une opinion, votre définition ne doit avoir que les qualités exigées en logique ; il suffit que le lecteur puisse saisir nettement l’idée, la distinguer de toute autre, l’embrasser dans son ensemble. […] On n’a point eu tort, cependant, de distinguer ces deux lieux ; car on emploie le second dans les cas même où le sens et le signe de l’idée également connus ne demandent ni définition, ni étymologie.
Mais dès que l’on distingue ces deux espèces, la rhétorique doit employer, pour les exprimer, deux termes différents, selon que les mots superflus le sont réellement ou seulement en apparence. […] Cependant il faut distinguer.
Ce passage seul peut faire comprendre combien la science de bien dire est importante, noble, sublime, et combien l’on doit craindre de la dégrader, en l’éloignant de la vérité et de la vertu qui sont les sources du beau, pour la faire servir au triomphe du vice et du mensonge, qui avilissent l’homme, et des passions immorales qui le rapprochent de la brute, dont la parole doit par sa nature le distinguer plus que toute autre chose.
Elles se distinguent par leur simplicité, leur grâce ou leur grandeur. […] Nous pouvons distinguer deux sortes de liaisons ou transitions : la première est un lien invisible, qui existe dans l’esprit de l’écrivain, et qui n’est saisissable que dans la succession des pensées qu’il exprime.
Parmi les orateurs qui consacrèrent les premiers leurs talents et leur courage à l’apologie de la religion chrétienne, nous distinguons d’abord saint Justin, qui combattit les philosophes de son temps par leurs propres principes, et les réfuta par leurs seuls raisonnements.
Il faut bien distinguer ces jugements sérieux des plaisanteries comiques dont la tradition s’est perpétuée depuis le vieux poëte Simonide d’Amorgos (poëme Sur les Femmes, dans les Lyrici varii de la collection de Boissonade, et dans les Lyrici græci de Bergk) et l’école d’Aristophane jusqu’à Molière, en passant par Érasme (Éloge de la Folie, chap.
Mais voici ce qui peut distinguer l’une de l’autre. Ce qui peut distinguer l’Églogue de l’Idylle. […] Les Épîtres qu’on nomme Philosophiques, parce que la morale, la littérature ou quelque grande passion en sont le sujet, doivent se faire distinguer par la justesse et la profondeur du raisonnement. […] Ainsi l’on peut en distinguer deux espèces générales. […] On y distingue deux parties ; les récits qui ordinairement n’excèdent pas le nombre de trois, et les airs dont chacun de ces récits est suivi.
Une seule chose la distingue, c’est que l’auteur écrit dans un temps où il n’y a plus de délibération publique, du moins sur les grands sujets. […] Homère, entre autres traits qui le distinguent des autres poètes, a celui-ci, qu’il a bien compris cela, soit par sa connaissance de l’art, soit par un génie naturel. […] Il appartient d’ailleurs à la métrique de considérer aussi les différences qui distinguent les syllabes. […] En ce qui concerne les serments, il faut distinguer quatre cas. […] On doit, dans ce qui concerne chaque passion, distinguer trois points de vue.