Mais que, de ce même marbre de Paros, Praxitèle ait fait une statue, la richesse de la matière acquerra, à mes yeux, un nouveau prix de l’habileté de l’artiste. » Il serait difficile de raisonner plus juste, de mettre plus sensiblement la vérité à la portée du plus grand nombre, et de s’exprimer surtout avec plus de grâce.
Difficile est proprie 2 communia dicere ; tuque Rectius Iliacum carmen deducis in actus, Quam si proferres ignota indictaque primus. 130 Publica materies privati juris erit, si Non circa vilem patulumque moraberis orbem, Nec verbum verbo curabis reddere, fidus Interpres ; nec desilies imitator in arctum, Unde pedem proferre pudor vetet, aut operis lex. 135 Nec sic incipies, ut scriptor cyclicus olim : « Fortunam Priami cantabo et nobile bellum…. » Quid dignum tanto feret hic promissor hiatu ? […] Mais ces caractères généraux et abstraits, combien n’est-il pas difficile de les personnifier ! […] 363Est difficile dicere 364proprie 365communia ; 366tuque, deducis in actus 367carmen Iliacum 368rectius, 369quam si, primus, 370proferres 371ignota 372indictaque. […] Difficile est proprie communia dicere…. […] Mais prenez-y garde, mesurez vos forces : il est bien difficile d’imaginer et de soutenir ce personnage, de le créer, pour ainsi dire, tel qu’il doit être, proprie.
On faisait des thèmes ou des narrations en seconde, on fera ici des discours latins et des discours français ; on développait un peu une matière de vers, on la développera davantage ; les versions grecques ou latines seront plus difficiles.
Ce devoir difficile veut des esprits fiers et modestes, sentant leur dignité, et n’ignorant pas leur faiblesse.
Le transbordement était difficile à cause de la violence de la mer ; il devait être long, et cependant, d’un moment à l’autre, le vaisseau devait sombrer.
Mais cette patience n’est pas une vertu très-commune ; de sorte qu’il est bien étrange que, ce mérite étant si difficile d’une part et si utile de l’autre, on ait si peu de soin de s’y exercer, au même temps que l’on s’étudie à mille autres choses inutiles et de peu de fruit.
On n’y parvient qu’avec l’art de plaire « cet art qui, selon Pascal, est la partie la plus subtile, la plus difficile, la plus utile, la plus admirable de l’art de persuader », et que le grand Corneille regardait comme un devoir pour l’écrivain. […] Bienséances Aux mœurs se rattachent les bienséances, une des parties les plus essentielles et les plus difficiles de l’art oratoire. […] Là encore, une juste mesure est délicate à observer, la limite difficile à fixer ; car l’usage varie, et bien des locutions du dix-septième siècle ont aujourd’hui disparu ou sont prises dans une acception différente. […] Il est de tous les exercices de rhétorique le plus important et le plus difficile, celui qui réclame le plus d’aptitudes diverses, car il exercera la fois l’imagination et le raisonnement. […] Cette opinion sur le sonnet était tellement commune au xviie siècle que Lancelot, dans son Traité de versification française, déclarait qu’il n’y a guère d’ouvrages en vers plus beaux ni plus difficiles, et qu’il comprend à la fois la magnificence du style de l’ode et la grâce de l’épigramme.
Mais il faut vous dire d’abord combien l’auditoire était nombreux et imposant ; combien l’impatience était grande de voir lever le rideau, combien l’affluence était nombreuse aux alentours du théâtre et la circulation difficile dans ses abords. […] Pourtant, dans ce moment suprême, je ne dois pas penser seulement à moi ; j’ai à considérer d’autres intérêts plus graves encore, ceux du prince aimé qui m’a soutenu et encouragé dans ma longue et difficile carrière, ceux de la France à qui j’ai voué, depuis tantôt vingt ans, mes forces et ma vie. […] Je choisirai seulement les meilleures fables d’Ésope, c’est-à-dire celles qui me sembleront telles ; mais, outre que je pourrai me tromper dans mon choix, il ne sera pas bien difficile de donner un autre tour à celles-là mêmes que j’aurai choisies ; et si ce tour est moins long, il sera sans doute plus approuvé. […] Et, non content d’avoir fondé chez nous la comédie, Molière s’est encore montré acteur de génie en interprétant lui-même tous les rôles difficiles de ses pièces. […] Despréaux quel était l’écrivain le plus remarquable de son règne ; le choix pouvait sembler difficile ; le satirique n’hésita pas et nomma Molière.
S’il ne s’agissait, d’ailleurs, que de lutter d’autorités, il ne serait pas difficile de trouver nombre d’auteurs, surtout parmi les poètes et les vrais critiques, qui ont été d’un avis tout contraire, n’admettant jamais parmi les poèmes les ouvrages en prose, quelque poétiques qu’ils fussent.
Souvent il y a des endroits qui font peine ; il y en a de délicats qu’il est difficile de démêler : on a des idées confuses.
Il place et laisse son sage à ce point central, à ce juste milieu, qu’il est aussi rare d’atteindre, que difficile de conserver, et qui n’est après tout, que le froid repos de l’égoïsme philosophique. […] Le sage trouve tout cela dans son âme, et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir la sienne à ses discours : Heureux qui de ses mains cultive les sillons Où son champêtre aïeul planta ses pavillons, Qui demande à la terre un tribut légitime, Pour nourrir les mortels, l’épuise et la ranime, Et par l’utile effort d’un soin toujours nouveau, En devient l’économe et non pas le fardeau.
J’ai été peu difficile sur l’esprit des autres. […] Il était toujours aussi aisé de triompher des forces d’Athènes qu’il était difficile de triompher de sa vertu.
La réussite n’est qu’à ce prix, vous le savez mieux que moi, et vous pouvez, par votre exemple et vos succès, l’enseigner à ceux qui vous suivent dans cette difficile et glorieuse carrière, vous qui par votre bienveillance m’avez donné le droit précieux de vous nommer aujourd’hui mes confrères, et que je tiendrai toujours pour mes maîtres. […] « Le talent de l’écrivain, si difficile et si précieux, n’est que l’effort tranquille de l’intelligence solitaire.