Souvent aux rayons de cet astre qui alimente les rêveries, j’ai cru voir le génie des souvenirs assis tout pensif à mes côtés. […] Souvent, dans une grande plaine, j’ai cru voir de riches moissons2 ; je m’en approchais : des herbes flétries avaient trompé mes yeux. […] Vous croirez peut-être, mon cher ami, d’après cette description, qu’il n’y a rien de plus affreux que les campagnes romaines ? […] Vous vous croiriez transporté au temps des vieux Sabins, ou au siècle de l’Arcadien Évandre, alors que le Tibre s’appelait Albula, et que le pieux Énée remonta ses ondes inconnues. […] M. de Chateaubriand a cru les y voir.
Dès qu’il la tient, il se croit » trop heureux : Je verrai M. d’Argenson ! […] Ils ont cru qu’une lettre de moi serait un passeport pour arriver jusqu’à vous. […] Prenez-y garde, au moins, cela pourrait bien vous arriver, car je crois que je saurais aimer au-delà du tombeau. […] Vous pouvez croire qu’on n’en doute plus après cette épreuve. […] croyez-moi, cousine, la tristesse ne vaut rien.
Il y avait en Arabie un petit peuple, appelé Troglodite, qui descendait de ces anciens Troglodites, qui, si nous en croyons les historiens, ressemblaient plutôt à des bêtes qu’à des hommes. […] Dans ce pays heureux, la cupidité était étrangère ; ils se faisaient des présents où celui qui donnait croyait toujours avoir l’avantage. […] Comme le peuple grossissait tous les jours, les Troglodites crurent qu’il était à propos de se choisir un roi. […] Lorsqu’on lui envoya des députés pour lui apprendre le choix qu’on avait fait de lui : « A Dieu ne plaise, dit-il, que je fasse ce tort aux Troglodites, que l’on puisse croire qu’il n’y a personne parmi eux de plus juste que moi ! […] Darius n’entre dans ses villes et dans ses provinces que pour en sortir : les marches d’Alexandre sont si rapides, que vous croyez voir l’empire de l’univers plutôt le prix de la course, comme dans les jeux de la Grèce, que le prix de la victoire.
Prodigue de serments, de caresses et d’argent, Philippe avait partout des ministres et des orateurs à ses gages, et ils trompaient facilement la multitude, qui n’est jamais plus asservie, que quand elle croit commander. […] Quoi qu’il en puisse résulter pour moi, j’ai cru devoir parler, convaincu que ce que j’avais à dire, était ce qu’il y avait de mieux à faire. […] Ne croit-on pas entendre Démosthène, et tout ce morceau n’a-t-il pas la rapidité et la chaleur de diction qui caractérisent l’orateur grec ? […] Moi-même, qui l’ai vu briller de tant d’éclat, Puis-je me croire encore au milieu du sénat ? […] N’en doutez point cependant ; si j’avais cru la mort du perfide capable de vous affranchir de toute espèce de danger, j’aurais sacrifié ma tranquillité personnelle, ma vie même, et Catilina eût péri.
Mais croyez-vous, parce que vous n’aurez pas payé, que vous ne devrez plus rien ? […] disait la troisième ; qu’en croyez-vous, ma chère ? […] On croit voir des abîmes suspendus sur sa tête. […] Non, je ne puis le croire. […] Charlotte Corday crut sauver la Gironde en allant frapper Marat à Paris.
Voici le début de l’orateur : « Plusieurs des orateurs que vous venez d’entendre à cette tribune, n’ont pas manqué de préconiser le législateur qui, en consacrant l’ancienne loi sur la sépulture des citoyens moissonnés dans les combats, crut devoir y ajouter celle qui ordonne de prononcer leur éloge : sans doute ils pensaient que c’est une belle institution de louer en public les héros morts pour la patrie. » Pour moi, plutôt que de compromettre la gloire d’une foule de guerriers en la faisant dépendre du plus ou du moins de talent d’un seul orateur, je croirais suffisant de décerner aux citoyens que des vertus réelles ont rendus recommandables, des honneurs non moins réels, tels ceux dont la république accompagne cette pompe funèbre. […] Les auditeurs sont-ils instruits des faits ou disposés à les croire ? […] L’homme supporte l’éloge de la vertu d’autrui, tant qu’il se croit au niveau des belles actions qu’il entend raconter ; le récit qu’on en fait l’a-t-il convaincu de sa faiblesse ? […] Quelquefois la fortune trompa leurs projets ; mais jamais ils ne crurent qu’un revers dût priver la patrie de leur vertu.
L’ayant aperçu, le rôtisseur demanda au faquin : « Veux-tu sus notre différend croire ce noble Seigny Joan ? […] Il n’eut pas le moindre mal de tête de ce coup, et je crois qu’il fut bien fâché de n’avoir pas eu encore une fois ce divertissement. […] Mais voyant, au lieu de tout cela, qu’on s’obstinait à ne lui rien dire, il crut qu’il valait mieux prévenir la harangue qu’on méditait que d’y laisser rêver plus longtemps ; et, s’armant de toute son effronterie : « Vous voilà bien en colère, monsieur, lui dit-il, et vous croyez avoir raison. […] croyez-vous qu’un roi puisse être caché après sa mort comme vous cachiez certaines intrigues pendant votre vie ? […] Aussi croit-on qu’elle lui attira une fluxion sur la jambe droite, avec un ulcère ouvert.
Chaque Français croit savoir sa langue et se pique d’avoir du goût ; mais il ne se pique pas d’être physicien. […] Je crois toujours, comme je vous le mandais il y a longtemps, qu’il y a plus de profusion que d’économie dans la nature. […] Pigalle croirait qu’on s’est moqué de lui ; et, pour moi, j’ai tant d’amour-propre, que je n’oserais jamais paraître en sa présence. […] Je serais très-fâché que ces messieurs crussent que je pense comme eux, parce que je fais une grande différence entre ses premières satires et ses autres ouvrages. […] Ce marchand de Francfort se croyait alors un général prussien : il commandait douze hommes de la ville dans cette grande affaire, avec toute l’importance et la grandeur convenables.
« Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; Jésus-Christ paraître dans sa gloire au milieu de ce temple… je vous le demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis ; croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ? croyez-vous que les choses du moins fussent égales ? croyez-vous qu’il s’y trouvât seulement dix justes, que le Seigneur ne put trouver autrefois en cinq villes toutes entières ? […] Beaucoup de pécheurs qui ne veulent pas se convertir, encor plus qui le voudraient, mais qui diffèrent leur conversion ; plusieurs autres qui ne se convertissent jamais que pour retomber ; enfin un grand nombre qui croient n’avoir pas besoin de conversion : voilà le parti des réprouvés. […] » Il me serait facile de porter cette nomenclature beaucoup plus loin ; mais je tomberais dans l’inconvénient nécessairement attaché au malheur de vouloir tout dire ; je crois donc en avoir dit assez, et je m’arrête.
Il avoue son tort, il rit de ses bizarreries ; il se contrefait, et vous croiriez que c’est lui-même dans ses accès d’emportement, tant il se contrefait bien4. Après cette comédie jouée à ses propres dépens, vous croyez bien qu’au moins il ne fera plus le démoniaque. […] Vous avez raison de dire et de croire que je demande peu de presque tous les hommes ; je tâche de leur rendre beaucoup, et de n’en attendre rien. […] Tour vil ; pour dire : Il se croit trahi. […] L’entendu, c’est-à-dire sans faire l’homme capable et suffisant, qui se croit supérieur à autrui.
J’ai cru trouver de l’esprit à des gens qui passaient pour n’en point avoir. […] Je suis, je crois, le seul homme qui ait mis des livres au jour sans être touché de la réputation de bel esprit. […] Je puis croire qu’ils ne le détruiraient pas de leurs propres mains ; mais ils ne le relèveraient pas sans doute s’il était à terre. […] Si cela est sincère, il faut avouer que Montesquieu eut bien de la bonhomie quand il croyait avoir négligé le soin de faire la fortune de son nom. […] Dans cette page, on croit l’entendre causer.
Le brave et infortuné Polonais, en vous voyant, croit revoir les légions de Sobieski2 de retour de leur honorable expédition. […] Qu’elle m’en croie, j’ai des forces telles que toutes ses forces ne peuvent balancer longtemps la victoire. […] Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages ? […] Ce n’est pas comme général que je gouverne, c’est parce que la nation croit que j’ai les qualités civiles propres au gouvernement. […] Comment croire à cet empire du monde avec un point de départ si lointain, à ce complet changement de la face de l’univers sous la main d’un seul homme, à ces nations, à ces dynasties faites ou défaites en dix ans ?
ne le croyez pas ; c’est un hypocrite de patriotisme et un mauvais citoyen : il n’y a de bon citoyen que l’honnête homme. […] croyez-vous que les choses du moins fussent égales ? croyez-vous qu’il s’y trouvât seulement dix justes, que le Seigneur ne put trouver autrefois en cinq villes tout entières ? […] L’eût-elle cru il y a dix mois ! […] II croyait, en rappelant ce litre, qu’il allait détourner tous les coups, écarter tous les supplices.