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29. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

L’enfer est partout où je suis, moi-même je suis l’enfer… Ô Dieu, ralentis tes coups ! […] Tout à coup l’église est envahie à grands cris par des hommes couverts de fer. […] Il avait reçu vingt-deux coups de sabre. […] Cent autres coups pour cette autre impudence. […]          Ne m’as-tu pas roué de coups ?

30. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Le fusil d’un chasseur, un coup parti du bois, Viennent de réveiller mes remords d’autrefois : L’aube sur l’herbe tendre avait semé ses perles1, Et je courais les prés à la piste des merles, Écolier en vacance ; et l’air frais du matin2, L’espoir de rapporter un glorieux butin, Ce bonheur d’être loin des livres et des thèmes3, Enivraient mes quinze ans tout enivrés d’eux-mêmes. […] Ces coups de pinceau sont d’un artiste adroit, qui saisit, qui exprime l’impalpable. […] Ces vers sont lestes comme un coup d’aile, vifs et gais comme un gazouillement de mésange.

31. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Tout-à- coup le son de a trompette aiguë frappe son oreille : son instinct belliqueux en est augmenté, il semble se dresser et dit : Allons ! […] N’est-ce point le pauvre Bayard que je vois au pied de cet arbre, étendu sur l’herbe, et percé d’un grand coup ? […] Le brick lui-même, malgré ses fortes membrure et les pièces de bois énormes qui le traversent d‘un bord à l’ autre, craque et se froisse comme s’il allait s’entr’ouvrir ; les coups de mer sur la poupe retentissent de moment en moment comme des coups de canon. […] Tous ces vigoureux coups de pinceau ne seraient point désavoués les meilleurs auteurs de l’antiquité. […] Le petit tableau de ces deux amis qui meurent frappés du même coup, alors que l’un emporte emporte l’autre dans ses bras, est attendrissant.

32. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

L’envie est une passion désordonnée qui ne peut souffrir ni grâce ni vertu dans les âmes : il n’y a point d’autorité, point de réputation, point de bonheur qu’elle n’étouffât, si elle pouvait, dès leur naissance Comme elle n’a pas toujours la force en main, elle s’aide de tous les artifices de la langue : soit qu’elle cherche à détruire un crédit qui lui fait ombrage, à ternir une gloire qui brille un peu trop à son gré, à ruiner une fortune dont les débris peuvent servir à grossir la sienne, à décrier une probité qui lui fait obstacle dans ses prétentions, quoique injustes ; le moyen ordinaire et le ressort presque universel dont elle se sert, c’est la médisance et la calomnie : ce sont les préventions qu’elle donne, ce sont les piéges qu’elle tend, ce sont les coups qu’elle frappe contre l’honneur et le repos de ses rivaux. […] La médisance règne en tous lieux, et fait de la société comme un champ de bataille, où mille coups mortels à l’honneur, portés de toutes parts, sont le jeu de ces bouches à deux langues que la sagesse déteste. […] Le même coup qui tua Turenne avait emporté le bras de Saint-Hilaire, lieutenant général de l’artillerie.

33. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Grands coups de pinceau. […] Ils attaquent de gros oiseaux, et les frappent à coups redoublés. — Ils se battent entre eux. […] Pour frapper les grands coups qu’il prépare, Napoléon a les Hautes-Alpes à franchir. […] D’Aumale est vaincu ; il reçoit un coup mortel. […] On le poursuit à coups de canon la France attend avec espoir la fin de cette campagne.

34. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Je vous jure que je ne me cognoissois pas moy-mesmes14… Je ne me peux contenir15 de rire, me semblant16 que tout à coup Dieu m’avoit donné tout ung autre visaige. […] Et alors je fis une remontrance aux Gascons, et leur dis qu’il y avoit une disputte de longue main entre les Espaignolz4 et les Gascons, et qu’il falloit à ce coup en vuider le procés commencé il y a plus de cinquante ans ; c’estoit que les Espaignolz disoient qu’ilz estoient plus vaillans que les Gascons, et les Gascons qu’ils en estoient plus que les Espaignolz ; et que, puisque Dieu nous avoit fait la grace de nous trouver en ceste occasion en mesme combat et sous mesmes enseignes, qu’il falloit que l’honneur nous en demeurast. « Je suis Gascon, je renie la patrie, et ne m’en diray jamais plus, si aujourd’huy vous ne gaignés le procés5 à force de combatre ; et vous verrés que je seray bon advocat en ceste cause. […] Or, mes amis, montrés-leur ce que vous savez faire, et s’ilz frappent ung coup, donnés-en quatre.

35. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Coup d’œil sur le théâtre grec. […] Quand les péripéties se font soudainement, on les appelle des coups de théâtre. […] L’esprit ne se sent point plus vivement frappé Que, lorsqu’en un sujet, d’intrigue enveloppé, D’un secret tout à coup la vérité connue Change tout, donne à tout une face imprévue. […] Enfin, le drame romantique emprunte une grande partie de son effet au mouvement physique de la scène, aux machines, aux décorations, aux éclats de voix, aux surprises, aux grands coups de théâtre. […] C’est toujours au troisième et quatrième acte que Molière porte ses grands coups.

36. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Livrée à des coups assassins, Le voyageur de ses larcins Y laisse d’horribles vestiges ; Et par ta vengeance conduit, Un monstre en a brisé les tiges, Dévoré la feuille et le fruit. […] 155« En la sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j’étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda y étaient rassemblés avec moi, la main du Seigneur tomba tout à coup sur moi… Quelqu’un me parut comme un feu ardent : depuis les reins jusqu’au bas, ce n’était qu’une flamme ; et depuis les reins jusqu’en haut, c’était un airain mêlé d’or, étincelant de lumière. […] « Glaive du Seigneur, quel coup vous venez de frapper » ! […] Voyez comme la nature entière est appelée à se réjouir de la chute du tyran : En le voyant tomber ce farouche tyran, La terre tout à coup frémit d’un doux tumulte Le Pin s’en réjouit, et le Cèdre l’insulte,     Tranquille au sommet du Liban.

37. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

» Mon père, ému, tendit à son housard fidèle Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, Et dit : « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. » Tout à coup, au moment où le housard baissé Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure, Saisit un pistolet qu’il étreignait encore, Et vise au front mon père en criant : « Caramba2 ! » Le coup passa si près que le chapeau tomba, Et que le cheval fit un écart en arrière. […] Par bonheur, le coup rate. […] Nicole, était si étendu ; qui était le centre de tant de choses ; que d’affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d’intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d’intrigues, que de beaux coups d’échecs à faire et à conduire !

38. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

seigneur, faut-il que ceste main Viene à donner ce coup tant inhumain ? […] mon amy, avant la departie, Et que ma main ce coup inhumain face, Permis me soit de te baiser en face. Isac, mon filz, le bras qui t’occira, Encore un coup au moins t’accolera. […] En 1550, celui qui l’y avait conquis en fut du premier coup proclamé le roi ; il se révélait par le recueil intitulé : Les quatre premiers livres des Odes de P. de Ronsard, Vandômois. […] Mais quels vigoureux coups de rame quand il la tient !

39. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

C’est Catilina, par exemple, qui entre tout à coup dans le sénat Romain ; et Cicéron, indigné de son audace, s’écriera : Quò usquè tandem, Catilina, abutere patientiâ nostrâ ? […] Mais, dans le cas contraire, il doit frapper d’abord les grands coups, et placer les premiers ses arguments les plus forts, afin de disposer favorablement l’auditoire à l’infériorité des preuves subséquentes. […] C’est là que l’orateur, rassemblant toutes ses forces, frappait les derniers coups avec une énergie à laquelle rien ne résistait ; c’était le triomphe de l’éloquence judiciaire, chez des peuples dont les tribunaux, entourés d’une foule innombrable de peuple, offraient un vaste théâtre à l’action oratoire.

40. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin1 Les Romains sous l’empire C’est ici qu’il faut se donner le spectacle des choses humaines. […] J’eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m’avait fait perdre en un instant l’attention et l’estime publiques ; car j’entrai tout à coup dans un néant affreux. […] Comme il allait assez vite, et qu’il négligeait de regarder devant lui, il fut rencontré directement par un autre homme : ils se choquèrent rudement, et, de ce coup, ils rejaillirent chacun de leur côté en raison réciproque de leur vitesse et de leurs masses6.

41. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Elle est au moins plus délicate que forte ; et, ayant sa puissance bornée, et ses coups d’ordinaire mesurés, ou elle ne porte pas plus loin que les sens, ou, pour le plus4, elle ne touche que légèrement le dehors de l’âme. […] Cette main invisible, ce bras qui ne paraît pas donne les coups que le monde sent. […] De là les coups d’encensoir que lui distribuaient les critiques contemporains, et, entre autres, Balzac, le chef du chœur.

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