Mais aussi, que le présent, que l’avenir le plus prochain, ne nous possèdent point tout entiers ; que l’orgueil et l’abondance de la vie ne nous enivrent pas ; que le passé, là où il a offert de parfaits modèles et exemplaires ne cesse d’être considéré de nous et compris. […] » vous qu’un sang généreux pousse aux nouvelles et incessantes conquêtes de l’art et du génie, et qu’impatiente, qu’ennuie à la fin cet éternel passé qu’on déclare inimitable, veuillez y songer un peu : les Anciens, si vantés qu’ils soient, ne doivent pas nous inspirer de jalousie : trop de choses nous séparent ; la société moderne obéit à des conditions trop différentes ; nous sommes trop loin les uns des autres pour nous considérer comme des rivaux et des concurrents.
On dit qu’une idée est abstraite, lorsque l’on abstrait, que l’on sépare les qualités des objets, pour ne considérer ces qualités qu’en elles-mêmes, indépendamment des objets qui les possèdent.
Sans compter les ressources immenses que les livres saints offrent au prédicateur qui sait en faire usage, pour donner du poids et de la solidité à son discours, combien l’art oratoire ne leur a-t-il pas d’obligations, à ne le considérer même ici que sous les rapports humains ?
Hygin, Fable 127, et comparez le livre de Welcker, sur les Tragédies grecques considérées dans leur rapport avec le Cycle épique, t.
La Fortune a été considérée comme une déesse aveugle, volage, vagabonde, inconstante, incertaine, capricieuse. — 7. […] Les éclipses de soleil et de lune étaient considérées autrefois comme les présages de grandes calamités. […] La plupart considérèrent le soleil et la lune comme des dieux. […] La sagesse doit être considérée comme l’art de bien vivre. — 2. […] Nous considérons le changement de travail comme une sorte de repos.
C’est donc d’après la règle tracée par Cicéron lui-même, que nous allons examiner ici les productions académiques, considérées comme ouvrages d’éloquence ou monuments de philosophie.
Daignez considérer le sang dont vous sortez1, Vos grandes actions, vos rares qualités ; Chéri de tout le peuple, estimé chez le prince, Gendre du gouverneur de toute la province, Je ne vous compte à rien le nom de mon époux2 : C’est un bonheur pour moi qui n’est pas grand pour vous ; Mais après vos exploits, après votre naissance, Après votre pouvoir, voyez notre espérance3, Et n’abandonnez pas à la main d’un bourreau Ce qu’à nos justes vœux promet un sort si beau. […] Je considère plus ; je sais mes avantages, Et l’espoir que sur eux forment les grands courages4. […] Daignez considérer.
Avant de considérer les ornements du style, et de clore par là notre étude sur les règles générales de l’art d’écrire, nous examinerons les différentes qualités qui lui sont assignées par les rhéteurs. […] La pureté, considérée comme qualité générale du style, consiste à écrire correctement, c’est-à-dire à n’employer que des termes, des tours et des constructions conformes aux règles de la langue dont on se sert. […] C’est l’énergie, animée par le sentiment, et considérée dans celui qui parle.
Mais on voit, au premier coup d’œil, que les épithètes alba et loquaci ne valent rien ; elles sont tirées de la nature des choses ; il fallait, au contraire, les puiser dans les circonstances du sujet, et considérer pour cela les causes et les effets, tant au physique qu’au moral. […] Telle est donc l’action physique de la neige, que je dois considérer, et qui me fournit les épithètes frigida, gelida, glacialis, ou inops cibi, dapibus egens, victum negans, etc. […] Outre le côté physique, on peut aussi considérer la chose au point de vue moral.
Il y a donc deux sortes d’harmonie : celle que j’appellerai générale, qui ne considère les sons qu’en eux-mêmes et abstraction faite de l’idée qu’ils représentent, et l’harmonie spéciale ou imitative, qui les considère dans leurs rapports avec les pensées et les sentiments qu’ils expriment.
Dites à un enfant que Crassus, allant contre les Parthes, s’engagea dans leur pays sans considérer comment il en sortirait ; que cela le fit périr lui et son armée, quelque effort qu’il fit pour se retirer. Dites au même enfant que le renard et le bouc descendirent au fond d’un puits pour y éteindre leur soif ; que le renard en sortit s’étant servi des épaules et des cornes de son camarade comme d’une échelle ; au contraire, le bouc y demeura pour n’avoir pas eu tant de prévoyance, et par conséquent il faut considérer en toute chose la fin.
Dans ce cas, le monosyllabe est considéré comme une sorte d’enclitique, ne formant, pour ainsi dire, avec le mot qui précède qu’une seule expression composée.
En vérité, mon cher frère, je considère avec joie tant d’avantages : mais je ne saurais m’empêcher de murmurer un peu contre mon sexe, qui en me laissant sentir toutes ces choses comme vous, met entre votre bonheur et le mien une si grande différence. […] Mon cher frère, je me figurerais en votre place, qu’en tout état et en tout temps, je dois être modeste ; et quoique les bien faits du Roi honorent ses plus grands sujets, je m’en tiendrais dans ce sens fort glorieux ; mais j’irais aussi jusqu’à considérer dans ce bienfait ma patrie entière, et je ferais en sorte que ma conduite fût l’expression de ma reconnaissance.