Dans ce vers, chaque mot plaide une circonstance aggravante.
Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? […] Les interruptions, les repos, les sections, ne devraient être d’usage que quand on traite des sujets différents, ou lorsque, ayant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obstacles et contrainte par la nécessité des circonstances : autrement, le grand nombre de divisions, loin de rendre un ouvrage plus solide, en détruit l’assemblage369 ; le livre paraît plus clair aux yeux, mais le dessein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées, par un développement successif, une gradation soutenue, un mouvement uniforme que toute interruption détruit ou fait languir.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Avertissement Le nouveau plan d’études de l’enseignement secondaire, fixé par l’arrêté du 2 août 1880, et accompagné d’une note explicative des nouvelles méthodes qui doivent être désormais appliquées, en prescrivant un enseignement plus direct et plus développé de la langue française, a consacré de nouveau l’utilité et la nécessité des Recueils destinés à représenter, dans la suite continue de morceaux choisis chez les écrivains classiques, l’histoire de la langue et de la littérature, de leur marche et de leurs progrès. Le recueil que nous publions n’est pas le premier qui réponde à ce besoin depuis longtemps reconnu, et nous n’aurions rien à dire en l’ajoutant à ceux qui existent déjà, si plusieurs différences ne l’en distinguaient. Les programmes récents prescrivent de faire précéder, pour les classes de troisième et de seconde particulièrement, d’extraits des écrivains du xvie siècle, ceux des écrivains des trois siècles suivants. Nous avons satisfait à cette innovation : c’est la première différence que nous ayons à signaler entre notre recueil et les autres ; pour la première fois le xvie siècle prend, dans un même volume, avant le xviie siècle, la part qui lui est due, et qui d’ailleurs lui avait été faite largement dans des recueils antérieurs, mais distincts. Le mérite de cette innovation ne nous revient pas : les programmes nous la dictaient.
Il plaide les circonstances atténuantes d’une manie innocente et ridicule.
L’e muet placé à la fin d’un mot peut se trouver dans trois circonstances différentes : ou il est seul, ou il est suivi de s ou de nt et précédé d’une consonne, ou bien il est précédé d’une voyelle, et suivi ou non de s ou de nt.
La douleur, dit Lowth, est ingénieuse à se tourmenter ; elle se plaît à revenir souvent sur la peinture de ses maux, à les exagérer, à décrire toutes les circonstances qui ont accompagné la perte qu’elle déplore, et à s’attacher fortement aux idées qui la lui rappellent.
Convenons cependant avec les grammairiens, même les plus rigides, qu’il est des circonstances, où le génie, l’imagination, et le sentiment ne doivent point s’attacher en esclaves serviles, à certaines lois de la grammaire.
L’imagination Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? […] La nature est déplaisante à beaucoup de monde, parce que les images qu’elle fournit, n’étant pas aidées de la voix et de mille autres circonstances qui accompagnent la parole, elles380 sont trop sombres et trop obscures381. […] Il y a de légères et frivoles circonstances du temps qui ne sont point stables, qui passent, et que j’appelle des modes, la grandeur, la faveur, les richesses, la puissance, l’autorité, l’indépendance, le plaisir, les joies, la superfluité793.
L’imagination Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ? […] Combien sont éloignés de cet esprit ceux qui se plaisent à brouiller les uns avec les autres ; qui, par de mauvais rapports, souvent faux dans le tout, souvent augmentés dans leurs circonstances, en disant ce qu’il fallait taire, en réveillant le souvenir de ce qu’il fallait laisser oublier, ou par des paroles piquantes et dédaigneuses, aigrissent leurs frères et leurs sœurs déjà émus et infirmes773 par leurs colères ! […] Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur : « Je n’avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d’original819 : je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu’il ne l’avait commencée, lorsque l’un des conviés lui dit : « C’est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive de son ambassade. » (Les Caractères : De la société et de la conversation.)
Il faut non seulement que les fables soient composées de parties toutes fondées en raison, mais que nulle part il n’y ait rien d’absurde ; sinon, il sera hors du drame, comme l’ignorance d’Œdipe sur les circonstances de la mort de Laïus ; et jamais dans le drame, comme dans l’Électre, où l’on parle des Jeux Pythiques18 ; et dans les Mysiens, où l’on fait venir de Tégée jusqu’en Mysie un homme qui ne parle point.
Toutefois, il y a des circonstances où le poète ayant pris au commencement une certaine forme de stances, en change le système un peu plus tard, s’il vient à traiter un sujet qui puisse être considéré comme une seconde, une troisième partie dans l’ouvrage entier.
Le style a des qualités générales et des qualités particulières : il doit en outre prendre différents tons selon les circonstances.