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73. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5

Quand l’esprit est frappé des charmes de l’ordre et du beau, le cœur est plus susceptible de l’amour de l’honnête et du bon.

74. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

. — Pensées, qui doivent leur charme à l’expression Toutes les pensées dont nous venons de faire l’énumération sont remarquables chacune par le caractère ou la signification dont elles sont revêtues : elles doivent leur mérite au sens plus on moins important qu’elles renferment en elles-mêmes. Mais il est un autre ordre d’idées qui n’ont de valeur que par la manière dont elles sont exprimées : ce sont des pensées ordinaires, mais qui doivent leur charme à l’expression, au choix des mots dont on se sert pour les représenter.

75. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Lebrun, sur les Charmes de l’étude (même recueil). […] Le vol d’un insecte qui traverse les airs suffit pour me persuader ; et souvent l’aspect de la campagne, le parfum des airs, et je ne sais quel charme répandu autour de moi, élèvent tellement mes pensées, qu’une preuve invincible de l’immortalité entre avec violence dans mon âme et l’occupe tout entière. »

76. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Jean-Baptiste Rousseau 1670-1741 » pp. 441-444

D’ailleurs je n’aime pas le pronom personnel vous : quand un poëte lyrique adresse ses concerts au chantre du printemps, il mêle sa voix à la sienne ; ce ton respectueux ôte du charme à ses accents. » Lebrun.

77. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Mais nous possédons nombre de lettres d’hommes politiques ou de célèbres auteurs, dans lesquelles, indépendamment du charme de la forme, nous trouvons de précieux documents historiques et de vivants portraits. […] Éliante nous attire et nous charme par sa sincérité, sa douceur, son naturel, son caractère ouvert et sa profonde raison. […] Or, est-il vrai qu’en raisonnant ainsi sur notre impression première, en cherchant le pourquoi de nos admirations, nous en détruisions tout le charme, nous en perdions toute la saveur ? […] I. — Merci, maître, de m’avoir initié à la grande poésie du divin Homère ; je suis resté sous le charme pendant tout le temps qu’a duré l’explication de l’Iliade. […] En effet, ce qui nous charme en lui tient bien moins à la matière de ses fables qu’à la façon dont il les a conçues.

78. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Les exemples suivants doivent leur charme à la métaphore :          La rose est la reine des fleurs. […] Un style trop orné rebute tout autant que celui qui l’est trop peu : la parure ajoute aux charmes d’un joli visage, mais il est un art de la placer ; sans cela, on s’attirerait l’application de ce mot spirituel, dit à un peintre peu habile qui montrait un portrait d’Hélène qu’il avait surchargée de perles et de diamants : « Tu l’as faite bien riche, ne pouvant la faire belle. » § II. […] Cette victoire ajoutait un nouvel éclat aux charmes de sa figure. […] Cette figure donne beaucoup de charme à une lettre de madame de Maintenon à madame de Dangeau, lettre dans laquelle cette dernière est invitée à venir voir madame de Maintenon.

79. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

De là cette attention continuelle à nous prémunir contre l’influence et les charmes de l’élocution : de là, ce soin scrupuleux de nos orateurs modernes à se renfermer dans les bornes de la raison, à ne se rien permettre qui puisse la choquer ou la contredire, bien convaincus d’avance que le discours le plus éloquent manquerait nécessairement son but, pour peu qu’il s’écartât de cette grande règle qui exige que tout tende au bon sens : Scribendi rectè sapere est et principium et fons.

80. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

Le prestige du débit et les charmes de la diction sont encore des accessoires que ne néglige point ce genre d’éloquence, qui est spécialement celle du barreau.

81. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

Le théâtre grec, admirable en soi, ne serait pas goûté sur notre scène ; une fable doit être courte, sinon elle perd son charme et ennuie le lecteur.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213

Il y a même, je t’assure, je ne sais quel charme secret qui naît de cette dure destinée qui m’a toujours séparé de toi ; c’est la tendresse multipliée par la compassion2.

83. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Combien d’apôtres de son Évangile, combien d’imitateurs de ses vertus, combien de confesseurs, combien de martyrs, combien d’âmes saintes dévouées à son culte, combien de disciples zélés pour sa gloire ; disons mieux, combien de nations, combien de royaumes, combien d’empires n’a-t-il pas attirés à lui par le charme secret, mais tout-puissant, de cette croix ? […] Voilà les espèces d’ouvrages dont le charme ne s’use jamais : loin de perdre à être relus, ils se font toujours redemander ; leur lecture n’est point une étude, on s’y repose, on s’y délasse. […] La beauté ne déplaît jamais, mais elle peut être dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder, qui attire, qui remplit l’âme d’un sentiment doux347. […] Obéissons à la nature, nous connaîtrons avec quelle douceur elle règne et quel charme on trouve, après l’avoir écoutée, à se rendre un bon témoignage de soi. […] Comme il n’y a pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les voyageurs ; mais il est intéressant pour des comtemplatifs solitaires qui aiment à s’enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se recueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux et le roulement des torrents qui tombent de la montagne.

84. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Son style charme tous les connaisseurs par sa souplesse, son naturel, l’aisance de son mouvement, sa vivacité sémillante, et la verve soutenue d’une haute raison1.

85. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

mais, tandis que les autres plaisirs ne sont ni de tous les temps, ni de tous les âges, ni de tous les lieux, les lettres, dit Cicéron, servent d’aliment à l’adolescence, et à la vieillesse d’agréable passe-temps ; elles ajoutent aux douceurs de la prospérité, et offrent dans l’infortune un refuge et une consolation ; enfin, elles prêtent aux diverses situations de la vie de l’agrément et des charmes.

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