La vertu doit donc accompagner la noblesse ; et c’est pour cela qu’une pensée noble ne peut sortir que d’un cœur vertueux ; elle contient l’expression d’un sentiment élevé, qui saisit l’âme et lui cause en même temps un plaisir mêlé d’admiration.
Il se fait aimer, malgré ses défauts, peut-être à cause d’eux.
Monsieur, pour avoir votre ouvrage, je vois bien qu’il faudra que je l’aille chercher ; et cependant vous êtes cause qu’on se moque de moi. […] Remarquons la hardiesse de cette belle métonymie : le pâle désespoir ; c’est l’effet pour la cause.
Il a fait cela par crainte, par haine : ici par marque la cause, le motif. […] Les motivales, qui lient en exprimant la cause, et qui sont, afin, parce que, puisque, car, etc. : = Allons nous promener, puisque le temps est beau.
Il est juste d’ajouter que Voltaire fut souvent l’avocat zélé de causes belles à défendre.
On sait les premiers bienfaits de la sagesse antique : distinguer le bien public de l’intérêt privé, les choses sacrées des profanes, réprimer la licence effrénée des mœurs, tracer les devoirs de l’hymen, bâtir des villes, graver des lois sur le chêne : telle fut la cause de cette immortalité glorieuse, réservée aux poëtes et à leurs divins travaux. […] Dolere ne signifie pleurer que par métonymie, et en prenant la cause pour l’effet ; réellement il signifie : avoir de la douleur.
Mais il n’en est point ainsi : le ton sentimental en impose à l’ignorance et subjugue l’innocente crédulité : ce détestable verbiage est inintelligible : c’est pour cela même qu’il réussit ; et les mœurs gémissent tous les jours sur plus d’un naufrage, qui n’a souvent eu d’autre cause, que le prestige des grands mots prodigués par la sottise ou la fausseté, et accueillis sans méfiance par l’ingénuité et la candeur.
Le poète y donne à deviner une chose, en la décrivant par ses causes, ses effets, ses propriétés, mais sous des idées et des termes équivoques.
Mais voyant au soleil sa fenêtre fermée, Une tristesse vague, une ombre7 de malheur, Comme un frisson sur l’eau courut sur tout mon cœur ; Et, sans donner de cause à ma terreur subite, Je repris mon chemin, et je marchai plus vite8.
Dieu nous donna des biens ; il veut qu’on en jouisse ; Mais n’oubliez jamais leur cause et leur auteur.
. — Le tableau de la Renaissance est déjà celui du XVIe siècle ; car ce fut, avec la Réforme, la cause maîtresse qui agit alors sur la société.
Pour ne se répandre que sur les dehors, elle n’en est que plus haïssable, parce que c’est toujours un défaut visible et manifeste ; il est vrai cependant qu’il offense plus ou moins, selon la cause qui le produit.
Quelles sont donc les causes de notre tristesse ?