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69. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

La mer d’un côté, des forêts de l’autre formaient le cadre de ce grand tableau. […] Leur visage était entièrement rasé, à l’exception de deux longues moustaches qui leur tombaient de chaque côté de la bouche. […] Les gens de la plaine surtout s’empressèrent de prendre part au nouveau mouvement ; il y eut même de ce côté-là des châteaux attaqués et brûlés. […] Quand la nuit dans les airs jeta son crêpe noir, Mon père à ses côtés ne me fit plus asseoir. […] Le corps reçoit de tous côtés les impressions des objets sans en être blessé.

70. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

., ou en les désignant indirectement, mais du côté qui peut avoir rapport à l’entreprise. […] Le premier consiste à opposer un ridicule à un autre ridicule, un vice à un autre vice, comme si on représentait une femme altière et absolue à côté d’un mari pusillanime et soumis, un père avare à côté d’un fils prodigue. Le second, c’est d’opposer le ridicule ou le vice à l’honnête et au décent, de représenter à côté d’un misanthrope, un homme doux et poli, à côté d’un flatteur, un homme sincère et vrai. […] Parmi les hommes du monde, nous voyons, d’un côté, La Bruyère et J.

71. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition1 ; l’on ne présente qu’un côté de l’objet, on met dans l’ombre toutes les autres faces ; et ordinairement ce côté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’esprit avec d’autant plus de facilité, qu’on l’éloigne davantage des grandes faces sous lesquelles le bon sens a coutume de considérer les choses. […] Ainsi l’histoire civile, bornée d’un côté par les ténèbres d’un temps assez voisin du nôtre, ne s’étend de l’autre qu’aux petites portions de terre qu’ont occupées successivement les peuples soigneux de leur mémoire : au lieu que l’histoire naturelle embrasse également tous les espaces, tous les temps, et n’a d’autres limites que celle de l’univers1.

72. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Si cette image le représente tout entier, dans toute son étendue, alors la pensée est vraie, de quelque côté qu’on la considère ; et c’est ce qui en fait la justesse. […] Quoi de plus hardi, de plus extraordinaire que de personnifier ces soucis et ce chagrin, de les faire embarquer avec nous, de les faire combattre à nos côtés ! […] Ce furent de l’un et de l’autre côté trois frères, les Horaces, romains, et les Curiaces, albains. […] Ainsi, d’un côté, l’imagination du lecteur n’aurait pas été moins flattée par l’harmonie du vers ; et de l’autre, sa raison aurait été pleinement satisfaite par l’entier développement du sens de l’auteur.

73. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Elle participe donc par quelque côté à la nature des quatre genres d’éloquence. […] La prudence : L’orateur aura soin de son armée, il la ramènera dans ses foyers ; on peut s’en rapporter à lui ; 3° les passions sont excitées violemment ; c’est d’un côté la haine de l’ennemi, de l’autre l’amour de la gloire, de la patrie et de la famille. […] Ce ne sont pas seulement des hommes à combattre, ce sont des montagnes inaccessibles ; ce sont des ravins et des précipices d’un côté, c’est de l’autre un bois impénétrable ; dans le fond est un marais ; et derrière des ruisseaux, de prodigieux retranchements ; ce sont partout des forts élevés et des forêts  abattues qui traversent des chemins affreux, et au dedans, c’est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci qu’on ne vit jamais reculer dans les combats ; Merci que le prince de Condé et le vigilant Turenne n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, et à qui ils ont rendu ce témoignage que jamais il n’avait perdu un seul moment favorable, ni manqué de prévenir  leurs desseins comme s’il eut assisté à leurs conseils. […] Quelque avantage que prenne un ennemi habile autant que  hardi, et dans quelque affreuse montagne qu’il se retranche de nouveau, poussé de tous côtés, il faut qu’il laisse en proie au duc d’Enghien non-seulement son  canon et son bagage, mais encore tous les bords du  Rhin. […] Le dedans de la main est tourné du côté du corps quand on appelle quoiqu’un à soi, ou qu’on exprime le désir de posséder quelque chose, tandis qu’ il se tourne en dehors, quand on éprouve de la répulsion, de l’horreur pour un objet et qu’on veut l’éloigner.

74. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

En effet, c’est par le calcul des angles et des côtés des triangles que la trigonométrie a pu mesurer le globe. […] En retranchant les huit lettres de ce dernier mot, il reste ce, qui, placés à côté l’un de l’autre et lus comme chiffres romains, donnent, en effet, deux cents.

75. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

La marée cependant arrive de tous côtés ; on cherche Vatel pour la distribuer ; on va à sa chambre, on heurte, on enfonce la porte, on le trouve noyé dans son sang ; on court à M. le Prince, qui fut au désespoir. […] Il monta à cheval le samedi à deux heures, après avoir mangé ; et, comme il avait bien des gens avec lui, il les laissa tous à trente pas de la hauteur où il voulait aller, et dit au petit d’Elbeuf : « Mon neveu, demeurez là : vous ne faites que tourner autour de moi, vous me feriez reconnaître. » M. d’Hamilton, qui se trouva près de l’endroit où il allait, lui dit : « Monsieur, venez par ici ; on tire du côté où vous allez. — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui, cela sera le mieux du monde. » Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : « Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là2. » M. de Turenne revint, et dans l’instant, sans être arrêté, il eut le bras et le corps fracassés du même coup qui emporta le bras et la main qui tenaient le chapeau de Saint-Hilaire.

76. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

On se précipite sur eux ; des deux côtés on met l’épée à la main. […] On voit auprès une caverne très profonde, dont l’ouverture est du côté du nord. […] de quel côté me tournerai-je ? […] de quel côté ? […] On le voit bientôt assis à côté du préteur, lui parlant familièrement à l’oreille, selon sa coutume.

77. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Je le considère avec un jugement que la passion ne fait pencher ni d’un côté ni d’autre, et je le vois des mêmes yeux dont la postérité le verra. […] Par les soins d’un si grand roi, la France entière n’est plus, pour ainsi parler, qu’une seule forteresse qui montre de tous côtés un front redoutable. […] Quand il la voit de ce côté, elle reçoit une teinte de lumière : plus il la voit, plus sa lumière s’accroît. […] Ce sont des tableaux de Léonard de Vinci qu’on aime encore avoir à côté des Paul Véronèse et des Titien366. […] Elle tient dignement sa place à côté des plus beaux vers du poète525.

78. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

À côté des grands tragiques, le siècle de Périclès vit aussi la comédie atteindre à la perfection avec son illustre représentant Aristophane, dont le nom domine la période appelée comédie ancienne et même toute la comédie grecque. […] Je ne doute pas que Messieurs de l’Académie ne se trouvent bien empêchés dans le jugement de votre procès, et que d’un côté vos raisons ne les ébranlent, et de l’autre l’approbation publique ne les retienne. […] Et ce n’est pas tout, vous ne laissez de côté aucun genre ; le genre historique est défini et étudié par vous, Monseigneur, d’une façon originale et profonde. […] Trois fois les Anglais assaillirent Fontenoy, trois fois ils furent repoussés ; de leur côté, les Hollandais voulurent à deux reprises emporter Authoin, mais, à la seconde attaque, ils furent si furieusement décimés que dès lors ils ne reparurent plus. L’attaque étant manquée sur ces deux points, une manœuvre plus hardie fut tentée par le duc de Cumberland, du côté du bois de Barri, mais elle échoua par la désobéissance du major-général Ingolsby, qui n’osa pas l’exécuter.

79. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Aussitôt qu’à portée, il vit les contestants5 Grippeminaud le bon apôtre, Jetant des deux côtés la griffe en même temps, Mit lez plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre. […] Le coche et la mouche Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche. […] Bossuet dit : « C’est une étrange faiblesse de l’esprit humain que jamais la mort ne lui soit présente, quoiqu’elle se mette en vue de tous côtés et en mille formes diverses. […] Il veut dire : remplacent la louange, compensent ce qui manque de ce côté.

80. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Tel qu’il est cependant, c’est un chef-d’œuvre qu’on ne saurait assez admirer, et dont nous extrayons, comme un morceau achevé, ce récit de la mort d’Alexandre : Alexandre fit son entrée à Babylone avec un éclat qui surpassait tout ce que l’univers avait jamais vu ; et après avoir vengé la Grèce, après avoir subjugué avec une promptitude incroyable, toutes les terres de la domination persienne, pour assurer de tous côtés son nouvel empire, ou plutôt pour contenter son ambition et rendre son nom plus fameux que celui de Bacchus, il entra dans les Indes, où il poussa ses conquêtes plus loin que ce célèbre vainqueur. […] La Macédoine, son ancien royaume, tenu par ses ancêtres depuis tant de siècles, fut envahi de tous côtés comme une succession vacante, et après avoir été longtemps la proie du plus fort, il passa enfin à une autre famille. […] Florus et Velléius, surtout, s’élèvent beaucoup au-dessus des simples abréviateurs ; car, dans ces sortes d’ouvrages, on laisse entièrement de côté, ordinairement, les ornements et le charme du style ; mais ces deux-là sont loin de renoncer soit à l’élégance du style, soit aux pensées grandes et vigoureuses, soit aux tableaux vivement colorés ; et c’est ce qui leur donne un prix tout particulier.

81. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

La croix Oui, la croix3 en tous lieux est toujours préparée, La croix t’attend partout, et partout suit tes pas ; Fuis-la de tous côtés, et cours où tu voudras, Tu n’éviteras pas sa rencontre assurée. […] Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire, Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire : Le prince à mes côtés ferait dans les combats L’essai de son courage, à l’ombre de mon bras ; Il apprendrait à vaincre en me regardant faire, Et, pour répondre en hâte à son grand caractère, Il verrait… D. […] Étendant le cercle du drame, c’est-à-dire de l’imitation de la vie humaine, Corneille a mis sur son théâtre, comme dans le monde, des personnages petits et bas à côté des personnages grands et généraux : Félix, dans polyeucte, à côté de Pauline, de Polyeucte et de Sévère ; Prusias, Arsinoé et Flaminius, dans Nicoméde, à côté de Nicomède et d’Attale ; Ptolémée et Cléopâtre enfin, dans la Mort de Pompée, à côté de Cornélie et de César. » M.

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