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95. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -

Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale.

96. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Alamir, marchant droit à son but, et sans proférer un seul mot, donne le billet suivant à l’huissier de la salle, pour le remettre au président de l’auguste assemblée : « Alamir demande humblement la place vacante. » La cabale et l’intrigue y avaient déjà pourvu, et elle venait d’être accordée au protégé d’un Crésus ignorant. […] Marmontel dit que « la précision n’exclut, ni la richesse, ni l’élégance du style ; que tous les genres d’écrire ont leur précision ; que le style philosophique a pour but de démêler la vérité ; l’historique, de la transmettre ; l’oratoire, de l’amplifier ; le poétique, de l’embellir » ; qu’ainsi chaque écrivain a son genre de précision, et que toute espèce de développement ou d’ornement convient, pourvu que l’on aille droit au but. […] C’est ce que l’on remarquera clans le passage suivant, dans lequel l’écrivain a pour but de nous faire voir « qu’il n’est pas toujours bon de dire la vérité à qui vous la demande » .

97. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Le divertissement du lecteur, que le romancier habile semble se proposer pour but, n’est qu’une fin subordonnée à la principale, qui est l’instruction de l’esprit et la correction des mœurs.

98. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

Le but de la césure est d’établir un enchaînement syllabique entre les premiers pieds, afin de donner au vers une marche harmonieuse.

99. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

fait sentir combien on croit avoir de raisons d’aimer ou de haïr. » Voilà la raison réelle de cette dernière catégorie de figures, que j’ai comprises sous le titre général de mutation on inversion, et à laquelle se rapportent l’exclamation, lépiphonème, l’apostrophe, l’interruption, la suspension, l’interrogation et la subjection, quand elles n’ont point pour but de dissimuler la pensée, et presque tout ee que les rhéteurs appellent figures de construction et de syntaxe, l’hyperbate, l’énallage, etc. […] Par la parenthèse et l’interruption, l’écrivain suspend l’expression d’une idée, en y intercalant une autre idée, mais avec l’intention de revenir à la première et de l’achever : la seule différence, c’est que la parenthèse a pour but d’éclaircir et de compléter ce commencement de pensée, tandis que l’interruption ne fait qu’y ajouter de l’énergie, en y jetant un cri de l’âme tout involontaire, et qui lui échappe presque à son insu.

100. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin. […] Elle n’a d’autre but que de toucher les passions quand et comme il lui plaît. […] Une différence plus sérieuse, c’est que l’orateur doit prouver, c’est-à-dire qu’il doit aller droit au but, sans s’amuser, comme le poète, aux fantaisies de l’imagination. […] 2 2° Utilité pratique et but moral de la Rhétorique. […] Il court, sans but certain, aux brigades pressantes, Partout les fait tomber sous son terrible choq, Et semble sous les traits un immobile roc.

101. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Ce court exorde suffit pour donner une idée de la manière de Démosthène : on ne voit rien là qui sente l’orateur, rien qui annonce la moindre recherche ; tout va directement au but : on voit un homme rempli de l’importance de son sujet, et l’on sent qu’il va s’emparer invinciblement de l’attention des auditeurs. […] Je les préviens donc que cette douceur, dont on a pu me reprocher l’excès, n’a ici d’autre but que de mettre leur perversité dans tout son jour ; mais que rien ne me peut faire oublier que c’est ici ma patrie, que j’y suis consul, et que mon devoir est de vivre avec mes concitoyens, ou de mourir pour eux. […] Mais quel était, je vous prie, le but et le motif de ces discours ?

102. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

L’action est une, quand on se propose un seul but, auquel tendent tous les moyens qu’on emploie ; que ces moyens soient plusieurs ou qu’il n’y en ait qu’un seul, il n’importe ; le but seul rassemble tous les rapports, et les réunit. […] Ce fut lui qui nous marqua le but de l’art avec précision, qui montra par des préceptes, et plus encore par des exemples, quels objets il fallait choisir, comment on devait les présenter, comment on pouvait développer un sujet, le partager, en lier les parties, les combiner, les graduer, séparer les actes sans les isoler, amener et remplir les scènes, dessiner les caractères, peindre les mœurs dans les actions et dans les discours.

103. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »

Son but unique est de persuader : et comment se flatter d’y parvenir, si le juge qui va l’entendre n’est prévenu d’avance en sa faveur ; s’il a le doute le plus léger sur sa probité, sur sa candeur, sur sa bonne foi ?

104. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IV. Éloge de Trajan, par Pline le jeune. »

« Tout ce qne j’ai dit des autres princes que nous avons eus, n’a pour but que de vous faire voir combien notre père commun a changé et corrigé l’esprit du gouvernement, si longtemps corrompu et dépravé.

105. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Je ne vous demande qu’une chose : si le seul but, l’unique désir d’Antigone est de voir tomber ma tête, laissez-moi mourir au milieu de vous. […] Leur unique but est de piller les temples, de détruire la race humaine. […] Aussitôt il rassemble ses troupes pour leur exposer son plan et son but. […] Toutes tes actions devaient avoir un seul but, celui de me plaire ; former un projet important, sans me le communiquer, aurait dû paraître un crime à tes yeux. […] Quel est donc ton but ?

106. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

De là cette attention continuelle à nous prémunir contre l’influence et les charmes de l’élocution : de là, ce soin scrupuleux de nos orateurs modernes à se renfermer dans les bornes de la raison, à ne se rien permettre qui puisse la choquer ou la contredire, bien convaincus d’avance que le discours le plus éloquent manquerait nécessairement son but, pour peu qu’il s’écartât de cette grande règle qui exige que tout tende au bon sens : Scribendi rectè sapere est et principium et fons.

107. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’attention des jeunes gens, pour qu’ils en prennent une connaissance plus approfondie, tel est le but que nous avons voulu atteindre2. […] Cet adverbe a, dans la langue de Bossuet, le sens de l’adverbe latin apte : il désigne l’exact rapport d’un objet avec son but et sa fin.

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