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182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

À cette première règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût, du scrupule sur le choix des expressions, de l’attention à ne nommer les choses que par les termes les plus généraux2, le style aura de la noblesse.

183. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’attention des jeunes gens, pour qu’ils en prennent une connaissance plus approfondie, tel est le but que nous avons voulu atteindre99. […] Ce n’est point assez que les mœurs du théâtre204 ne soient point mauvaises, il faut encore qu’elles soient décentes et instructives : il peut y avoir un ridicule si bas et si grossier, ou même si fade et si indifférent, qu’il n’est ni permis au poète d’y faire attention, ni possible aux spectateurs de s’en divertir. […] Choisi par vous pour rendre de publiques actions de grâces au roi, j’avais tâché d’exposer en peu de mots quels avaient toujours été l’attention et le zèle de l’Université pour former les jeunes gens non seulement aux lettres, mais bien plus encore à la probité et à la religion283. […] C’est donc une obligation pour nous, que l’Université, mère des beaux-arts, a chargés de la fonction publique d’enseigner, c’est à nous qu’il convient d’être comme en sentinelle sous son nom et par ses ordres, veillant avec une attention infinie à empêcher que ce bien si précieux à notre nation ne dégénère dans la racine et dans le principe ; que les jeunes gens, épris des charmes de ces faux brillants dont la mode s’introduit parmi nous, au lieu de fruits solides, ne courent après de petites fleurs qui n’ont qu’un vain éclat ; et que, comme ils sont peu capables de se tenir sur leurs gardes, et faciles à se laisser séduire aux apparences trompeuses, ils ne tombent dans des espèces d’embuscades qui les attendent, souvent cachées à l’abri des plus grands noms. […] Si j’osais vous donner un conseil, ce serait de songer à être simple, à ourdir votre ouvrage d’une manière bien naturelle, bien claire, qui ne coûte aucune attention à l’esprit du lecteur.

184. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Il doit attirer adroitement leur attention ou s’en emparer brusquement. […] Interrogation L’interrogation oratoire présente l’idée sous forme de question ou de doute, afin de provoquer l’attention de l’auditeur. […] C’est l’exposé clair et sobre d’une question sur laquelle il faut appeler l’attention d’une ou de plusieurs personnes intéressées, et qui est soumise à la discussion compétente d’un conseil, d’une compagnie, d’un tribunal, d’une assemblée politique, d’un gouvernement et même d’un pays tout entier.

185. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

La poésie où l’on rappelle les grands événements politiques et les exploits des guerriers a, de tout temps, excité l’attention des hommes ; elle a dû être et a été, en effet, cultivée une des premières.

186. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

De tous les événements dont l’univers a été le théâtre, il n’en est aucun qui soit aussi frappant, aussi digne de notre attention, aussi grand, aussi utile aux hommes, que l’établissement et la perpétuité du christianisme.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

L’or des genêts et la pourpre des bruyères4 frappaient mes yeux d’un luxe qui touchait mon cœur ; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m’environnaient, l’étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et d’admiration : le concours de tant d’objets intéressants qui se disputaient mon attention, m’attirant sans cesse de l’un à l’autre, favorisait mon humeur rêveuse et paresseuse, et me faisait souvent redire en moi-même : « Non, Salomon dans toute sa gloire ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux5. » Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée.

188. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

3° Exemple à fortiori, ou de supériorité : Bossuet veut faire comprendre au dauphin, fils de Louis XIV, qu’il faut de la fermeté et de l’attention pour guider un cheval fougueux ; et que, à fortiori, il en faut plus encore pour gouverner un grand État.

189. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Il ne suffit pas de porter son attention sur les mots et sur les pensées, il faut encore savoir coordonner les idées entre elles, et les faire rapporter à un centre commun, à une pensée générale.

190. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

L’homme raille et méprise l’impossible ; il faut captiver son attention, et lui laisser même croire que l’on dit des choses vraies : 2° le récit fictif doit être plus intéressant que s’ il était historique.

191. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Parmi les modernes, nous nous contenterons de signaler à l’attention des jeunes littérateurs les pièces suivantes : la Villanelle d’un batteur de blé aux vents, de Joachim du Bellay ; l’Élection d’un sépulcre, par Ronsard ; la Plainte au roi de Théophile dans sa prison ; l’ode de Chaulieu sur la solitude de Fontenay ; le Papillon et le Retour du guerrier dans la chaumière paternelle, de Lamartine ; la Grand’mère, par V.

192. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Et si nous cessons de les admirer, c’est assurément que nous cessons de les considérer avec l’attention qu’ils méritent ; car les astronomes qui mesurent la grandeur des astres, et qui voudraient bien savoir le nombre des étoiles, sont d’autant plus surpris d’admiration qu’ils deviennent plus savants. […] Il vint exprès le trouver, et comme son esprit vif avait du singulier1039, il lui demanda de l’écouter avec patience, et tout de suite lui dit que d’abord il le prendrait pour un fou, qu’ensuite il verrait qu’il méritait attention, et qu’à la fin il demeurerait content de son système. […] En même temps, Vauban, toujours appliqué à son ouvrage, vit celui-ci avec attention, et quelques autres du même auteur, qui le suivirent ; de là il voulut entretenir Boisguilbert. […] J’eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m’avait fait perdre en un instant l’attention et l’estime publiques ; car j’entrai tout à coup dans un néant affreux. […] On ne fait pas attention que l’âne serait par lui-même, et pour nous, le premier, le plus beau, le mieux fait, le plus distingué des animaux, si dans le monde il n’y avait point de cheval ; il est le second au lieu d’être le premier, et par cela seul il semble n’être plus rien.

193. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Si l’on suppose que le même personnage feroit successivement toutes ces actions, je dirai que ce ne seroit plus alors une pièce de théâtre : ce seroit une histoire plus ou moins longue, qui ne pourroit pas exciter un intérêt bien vif ; soit parce que les objets s’y succéderoient trop rapidement, soit parce que l’impression de l’un effaceroit ou arrêteroit nécessairement l’impression de l’autre ; soit enfin, parce que plusieurs actions, dont chacune seroit présentée avec tous ses développemens, ne pourroient que fatiguer à la longue l’attention du spectateur. […] Les personnages ou acteurs dans un ouvrage dramatique, sont le principal objet qui fixe l’attention du spectateur. […] Mais il faut que ce caractère opposé au principal, ne soit ni assez fort ni assez brillant pour partager l’attention et l’intérêt du spectateur. […] Une autre attention est de ne pas prendre indifféremment pour sujets toutes les passions violentes, mais seulement celles qui sont susceptibles de la mélodie douce et un peu contrastée. […] En un mot, je crois que dans ces tragédies, le spectateur fait plus d’attention au coup qui a frappé l’homme bon, mais un peu coupable, qu’au méchant même qui a porté ce coup.

194. (1875) Poétique

Il n’en est pas de même de la comédie, parce que celle-ci n’attira pas dans ses commencements la même attention.

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