Il faudra que la société apprenne de vous à régler ses prétentions sans abandonner ses généreuses espérances.
L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J.
Le dessein du duc était de l’acculer en quelque coin de Normandie, et de l’y serrer de si près qu’il fût contraint de chercher son salut en l’évasion et d’abandonner ses troupes, qui, se voyant sans chef, se fussent incontinent dissipées ou rendues à son parti.
Ainsi tout passe, et l’on délaisse Les lieux où l’on s’est répété : « Ici luira sur ma vieillesse L’azur de mon dernier été. » Heureux, quand on les abandonne, Si l’on part, en se comptant tous, Si l’on part sans laisser personne Sous l’herbe qui n’est plus à vous1 !
. — Il faut se faire aimer, car les hommes ne sont justes qu’envers ceux qu’ils aiment. » La Bruyère disait avec autant de sens : « Il y a de petits défauts que l’on abandonne volontiers à la censure, et dont nous ne haïssons pas à être raillés ; ce sont de pareils défauts que nous devons choisir pour railler les autres. — L’on ne peut aller loin dans l’amitié si l’on n’est pas disposé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts. — Si vous observez qui sont les gens qui ne sont contents de personne, vous reconnaîtrez que ce sont ceux mêmes dont personne n’est content. »
Dans les dernières lignes d’un morceau, la prononciation peut devenir plus vive et plus rapide ; alors la voix s’élèvera, le lecteur laissera plus libre carrière à son émotion ; il touche au bout, il a moins à craindre de s’abandonner, et il a besoin de frapper plus vivement les derniers coups. […] Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout, et mal satisfaite de soi-même, abandonnée de Dieu et des hommes ; qui a perdu jusqu’à ses propres désirs ; qui ne peut ni vivre ni mourir. […] La justice divine paraît quelquefois avec éclat, et fait des exemples qui sont vus de tout le monde ; quelquefois aussi elle s’exerce secrètement, et abandonne les méchants à leurs propres cœurs et à leurs propres pensées. […] Un ou deux valets au plus demeurèrent auprès du corps ; et, ce qui est très-digne de louange, La Vallière fut le seul des courtisans qui, ne l’ayant point abandonné pendant sa vie, ne l’abandonna point après sa mort. […] … Depuis toute une année, Je suis là, misérable, infirme, abandonnée… Lui, peut-être il est mort, sans amis, sans secours, Mon pauvre enfant, mon fils !
Ce dernier est aujourd’hui presque abandonné. […] Il ne faut réfuter que ce qui est digne de réfutation, et abandonner le reste à la justice de l’auditoire ; mais, en revanche, il faut présenter dans toute sa force l’objection qu’on veut réfuter. […] Elle n’exige pas une étude sévère des faits, et abandonne presque tous les détails aux caprices de l’imagination. […] Cette division a été abandonnée par les rhéteurs modernes. […] J’abandonne l’étude de tous ces genres aux élèves qui ont des dispositions naturelles à la poésie, recommandant à ceux qui n’ont pas reçu le feu sacré de s’occuper de prose.
« Je vous aime trop tendrement pour me résoudre à vous abandonner.
Dans la Phèdre de Pradon, Hyppolyte dit à Aricie : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse ; Elle fit autrefois mes plaisirs les plus doux ; Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. […] si tu prévois qu’indigne de sa race Il doive de David abandonner la trace ; 2° Qu’il soit comme le fruit en naissant arraché, Ou qu’un souffle ennemi dans sa fleur a séché. […] Un écrivain ne combine pas à l’avance le genre de style qu’il adoptera dans chaque circonstance ; il s’abandonne simplement à son goût, à ses impressions ; le bon sens lui fait sentir instinctivement les règles ; en un mot, il observe naturellement les convenances de l’art d’écrire.
L’ensemble de ces modèles, qui s’enchaînent, se continuent et s’expliquent les uns les autres, devient ainsi l’abrégé d’une histoire agissante et vivante, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fleuve dont les eaux s’abandonnent à leur pente, et reflètent les paysages de leurs rives.
L’ensemble de ces modèles, qui s’enchaînent, se continuent et s’expliquent les uns les autres, devient ainsi l’abrégé d’une histoire agissante et vivante, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fleuve dont les eaux s’abandonnent à leur pente, et reflètent les paysages de leurs rives.
D’autre part, si elle n’abandonne aucune des questions sociales que le dix-huitième siècle avait soulevées, la philosophie de notre siècle les considère avec un tout autre esprit. […] Enfin, nous ne portons pas d’argent sur la route ; nous nous abandonnons à la Providence. — Eh ! Non, non, lui répartis-je, vous ne vous y abandonnez pas ; vous avez toujours de bonnes pistoles pour être plus sûrs de la Providence. […] Après une ambassade en Espagne, il abandonna la vie politique et mourut à quatre-vingts ans, en 1755. […] Que deviendrez-vous quand vous serez malade et abandonné ?
Dans les dernières lignes d’un morceau, la prononciation peut devenir plus vive et plus rapide ; alors la voix s’élèvera, le lecteur laissera plus libre carrière à son émotion, il touche au bout, il a moins à craindre de s’abandonner, et il a besoin de frapper plus vivement les derniers coups. […] si vous aviez vu ce temple abandonné, Du Dieu que nous servons le tombeau profané ! […] Les prêtres assermentés furent insultés ou abandonnés. […] Vous vous cachez, seigneur, et semblez soupirer ; Tous vos regards sur moi ne tombent qu’avec peine : Avons-nous sans votre ordre abandonné Mycène ? […] … Électre, abandonnée et seule sur la terre, Ne peut plus porter ses douleurs !