Horace a dit (sat.
Horace, farouche Romain, ne voit que l’honneur de sa patrie ; Curiace, sensible Albain, déplore la guerre qui sépare deux familles. […] Le père des trois Horace, apprenant qu’au lieu de mourir glorieusement, l’un de ses fils a fui pour vaincre, ne peut supporter cet opprobre, et quand on lui dit : Que vouliez-vous qu’il fit contre trois ? […] Quelles autres expressions pourrait-on mettre dans la bouche du vieil Horace, du guerrier français, de cette pauvre mère alarmée pour son fils, de Moïse remerciant Dieu de l’avoir délivré de ses ennemis ?
La cause du dévouement des Horace était l'amour de la patrie ; et l'effet était la gloire, le salut de Rome. […] La réponse que fait le vieil Horace quand on lui dit qu'on a vu fuir celui de ses fils que la mort avait épargné, est sublime : Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ?
M. le Duc de N***, dans ses Réflexions critiques sur le génie d’Horace, de Despréaux et de Rousseau, a donné la traduction de quelques strophes d’une Ode, dans laquelle le Poète latin chante les douceurs de la vie champêtre, et le bonheur de celui qui sillonnant le champ de ses pères, vit, comme eux, sans soins, sans affaires, sans créanciers.
Nous lisons dans le même écrivain : « Il y a dans le lucidus ordo d’Horace quelque chose de sidéral.
De ce chef-d’œuvre date pour ainsi dire la création du premier homme et de la première femme dignes de figurer à jamais sur la scène française, aux applaudissements de la postérité, en compagnie d’Horace, de Cinna, de Polyeucte et de Pompée. […] Les paroles sont prises d’Horace : « Enfant plein de courage, et non déshérité des dieux833. » Le revers est bien différent. […] Au bas, on lit ces paroles qui, comme vous savez, sont aussi d’Horace. « Il se termine hideusement en un noir poisson 835. » Les savants se donnent beaucoup de peines pour découvrir en quelle occasion cette médaille a été frappée dans l’antiquité.
Horace nous enseigne cet important précepte : Servetur ad imum Qualis ab incepto processerit ei sibi constet. […] Horace est donc incorrect dans les passages suivants : Urit enim fulgore suo, qui prægravat artes Infra se positas. […] Le précepte suivant d’Horace se rapporte à ce genre de simplicité. […] Horace le peint ainsi : Ut sibi quivis Speret idem, sudet multum, frustraque laboret Ausus idem. […] C’est le fondement de ce principe si juste d’Horace : Si vis me flere, dolendum est primum ipsi tibi.
Ceci rappelle de beaux vers de Lucrèce et d’Horace.
Apparemment que je n’ai pas, comme Horace, la faveur des Tyndarides89, et qu’ils n’ont pas voulu me laisser pénétrer le secret de leur berceau.
Avertissement pour la nouvelle édition Cette nouvelle édition de nos Morceaux choisis des auteurs français, à l’usage du premier cycle de l’enseignement secondaire, est destinée à la fois aux élèves de la section A et à ceux de la section B : c’est qu’en effet, dans un grand nombre de lycées et de collèges, les deux sections se trouvent, pour l’explication des textes, réunies sous la direction d’un même maître. En raison des besoins plus divers auxquels ce volume doit désormais répondre, on ne s’étonnera pas que nous l’ayons enrichi d’un certain nombre d’extraits nouveaux. Aussi bien, nous sommes-nous toujours efforcé, dans cette édition comme dans les précédentes, de choisir des morceaux de caractère différent et d’étendue variée, et qui parussent mieux faits les uns pour être appris par cœur, les autres pour être lus en classe ou dans la famille. Nous n’avons pas renoncé à mettre, comme nous l’avions toujours fait, sous les yeux de nos enfant quelques pages de notre ancienne littérature, de la Chanson de Roland à Villon et de Villehardouin à Commynes. Mais nous avons groupé ces extraits dans une introduction paginée à part : les plus anciens sont accompagnés d’une traduction ; ceux du xve siècle, de notes nombreuses.
Pouvant prétendre à tout, il se contenta, jusqu’à la mort, du simple rang de chevalier romain, il ne cessa d’être le protecteur des sciences et des arts, et l’ami des gens de lettres estimables, particulièrement de Virgile et d’Horace.
Avouez que ni Cicéron, ni Varron, ni Lucrèce, ni Virgile, ni Horace n’eurent la moindre part aux proscriptions.
Le même siècle, qui se glorifie aujourd’hui d’avoir produit Auguste101, ne se glorifie guère moins d’avoir produit Horace et Virgile.