Jamais la France n’avait été plus florissante, ni le peuple plus heureux, parce que Saint Louis se faisait une religion de contribuer à la félicité de ses sujets, etc. […] Richelieu a été le premier en France qui ait conçu et exécuté le projet d’un établissement si utile et si glorieux. […] La France se souviendra toujours avec plaisir que, sous le règne du plus grand de ses rois, a fleuri le plus grand de ses poètes. […] La naissance, Sire, vous a donné à la France pour roi ; et la religion veut que nous tenions aussi de sa main un si grand bienfait. […] Voyez le mot France, dans les notes, à la fin du premier Volume.
Ses restes, rapportés en France en 1667, reposent à Paris, dans l’église Saint-Étienne-du-Mont. De tous les grands esprits qu’a produits la France, nul n’a régné plus souverainement sur son siècle. […] Toutefois je ne trouve pas fort étrange qu’un esprit grand et généreux comme le vôtre ne se puisse accommoder à ces contraintes serviles auxquelles on est obligé dans la cour ; et puisque vous m’assurez tout de bon que Dieu vous a inspiré de quitter le monde, je croirais pécher contre le Saint-Esprit si je tâchais à vous détourner d’une si sainte résolution1 ; même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite, et de préférer cette ville, je ne dirai pas seulement à tous les couvents des capucins et des chartreux, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d’Italie2.
Il voulut régner selon son inclination, qui ne se prescrivait point de règles, même dans les choses où il ne lui eût rien coûté de s’en imposer ; et il fit si bien que, dans le cas où le destin lui eût donné un successeur de son mérite, je ne sais si la qualité de premier ministre qu’il a prise le premier n’aurait pas pu devenir, avec un peu de temps, aussi odieuse en France que le fut par l’événement celle de maire du palais et de comte de Paris1. […] Fléchier disait avec plus de raison : « Déjà, pour l’honneur de la France, était entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa fortune ; toujours employé, et toujours au-dessus de ses emplois ; capable de régler le présent et de prévoir l’avenir ; d’assurer les bons événements et de réparer les mauvais ; vaste dans ses desseins, pénétrant dans ses conseils, juste dans ses choix, heureux dans ses entreprises, et, pour tout dire en peu de mots, rempli de ces dons excellents que Dieu fait à certaines âmes qu’il a créées pour être maîtresses des autres, et pour faire mouvoir ces ressorts dont sa providence se sert pour élever ou pour abattre, selon ses décrets éternels, la fortune des rois et des royaumes. » 1. […] Après avoir vécu avec une magnificence extrême, et avoir fait pour plus de quatre millions de dettes, tout fut payé, soit de son vivant, soit après sa mort. » (Abrégé chronologique de l’Histoire de France, IIIe race, 1679.)
La victoire complète qu’il remporta en 1702 sur le prince de Bade à Fridelinghem, lui valut, huit jours après, le bâton de maréchal de France. […] Enfin, en 1712, lorsque les alliés commandés par le prince Eugène, menacèrent de venir à Paris, il sauva la France, en forçant leurs retranchemens à Denain ; et par les succès qui furent la suite de cette victoire, il termina cette fameuse et sanglante guerre de la Succession.
Les grands événements qui agitaient la France et la précipitaient vers des destinées inconnues firent diversion aux douleurs de sa vie privée. […] Guizot sur les origines et la suite de l’histoire de France représentent son enseignement. […] Si la mort du général Foy venait de priver la France d’un de ses plus patriotiques orateurs, la ferme et grave éloquence de M. […] Une ambition ardente lui impose trois ans de retraite, pendant lesquels tout va changer en France. […] La France avait deux armées, celle d’Allemagne, portée à 130 000 hommes, et celle de Ligurie, réduite à 40 000 hommes.
Mais il est certain que, par la suite, la brillante fortune de madame de Maintenon ne l’éblouit pas, et que son élévation ne changea point son cœur, comme le lui écrivait dans une lettre fort remarquable, datée du 20 avril 1714, le duc de Richelieu, petit-neveu du cardinal et père du maréchal de France. […] Elle fut nommée Amable ; et, dans la suite, elle épousa le duc de Noailles, d’abord appelé comte d’Ayen, dont la carrière militaire fut brillante, et qui, après être parvenu, en 1733, à la dignité de maréchal de France qu’avait aussi possédée son père, mourut en 1766. […] Il fut révoqué par Louis XIV en 1685 ; et cet acte fit sortir de France un grand nombre de familles qui professaient la religion protestante.
Il suffira de dire qu’en France les romans prirent naissance entre le xe et le xiie siècle, dans la retraite et le silence des cloîtres. […] En effet, la conversation s’était bien perfectionnée en France sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV. […] Cette petite disgrâce a fait quelque tort au magnétisme, qui fait dans Paris et dans la France presque autant de bruit que Figaro ; mais cela n’empêche pas que Mesmer ne gagne un million avec sa médecine occulte.
Pour des rubans2, la France entière Fut en proie à de longs débats. […] Je cours, de tous ses malheurs, Sous Paris, venger la France. […] Allusion à l’invasion des armées coalisées contre la France.
Bref, la France est déjà reconnue dans le monde comme la patrie privilégiée « de la clergie et de la gaie science 1 » Un trouvère dira : « Dieu fasse que le savoir y soit retenu, et que nul lieu ne lui plaise davantage ! […] Il faudra que la guerre contre les Anglais fasse saigner la France au cœur pour que des cris chevaleresques lui échappent encore, comme le dernier soupir de la muse épique. […] Son livre est un monument qui nous rappelle l’œuvre principale du xve siècle, l’unité de la France conquise enfin par la victoire définitive de la monarchie, dont les destinées furent intimement liées à celles de notre langue et de notre littérature. […] Mais revenons en France. […] Tandis que la guerre civile ou religieuse met la France en feu, nous sommes aussi tentés d’appeler sagesse la modération souriante que Montaigne (1533-1592) oppose au dogmatisme hautain d’où procèdent les excès et les violences.
Honorat de Bueil, marquis de Racan, disciple de Malherbe, mort en 1670, releva en France la gloire de la pastorale. […] Nous avons en France beaucoup de poètes satiriques d’une très grande valeur. […] Que si nous passons à l’étude de l’élégie en France, nous sommes obligés de distinguer. […] Anglais, son bras est désarmé, La flamme l’environne, et sa voix expirante Murmure encore : « Ô France ! […] Malherbe est le premier, en France, qui ait montré l’ode dans son véritable état.
Nisard a fait un livre qui manquait à la France. […] Elle s’est fait un idéal de l’esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du génie particulier de la France, un autre de sa langue3 ; elle met chaque auteur et chaque livre en regard de ce triple idéal4. […] Si son objet est élevé, si elle ne fait tort ni à l’esprit humain qu’elle étudie dans son imposante unité, ni au génie de la France, qu’elle veut toujours montrer semblable à lui-même, ni à notre langue qu’elle défend contre les caprices de la mode, il faut avouer qu’elle se prive des grâces5 que donnent aux trois premières sortes de critique la diversité, la liberté, l’histoire mêlée aux lettres, la beauté des tableaux, la vie des portraits, les rapprochements de la littérature comparée. […] Ces qualités d’obligation, sans lesquelles on n’écrit rien de durable en France, sont comme autant de priviléges pour le lecteur ; pour l’écrivain, ce sont des charges et des devoirs.
Ecuyer, enseigne, capitaine, mestre de camp, lieutenant du roi, et enfin maréchal de France, il assista, durant un demi-siècle, à cinq batailles rangées, à dix-sept assauts, à onze défenses de places, et à deux cents escarmouches. […] Je m’en coureuz à la gendarmerie2, trouppe à trouppe, et leur priay de s’acheminer seulement le petit pas, leur disant : « Ce n’est pas à vous, messieurs, à qui il faut par belles remonstrances mettre le cueur au ventre ; je sçay que vous n’en avés pas besoin ; il n’y a noblesse en France qui esgalle celle de nostre Gascongne. […] Cet épisode appartient au siège de Sienne, qui avait pris le parti de la France, en 1555.
Pouvait-elle, en France, se faire dans la poésie, qui seule nous occupe ici, avec les formes du passé ? […] Darmesteter et Hatzfeld, le Seizième Siècle en France, sect. […] C’est moins qu’il n’ambitionnait, mais c’est assez pour lui assurer une belle place dans les gloires poétiques de la France. […] Passerat est un indépendant qui va de sa vive et franche allure à droite et à gauche : au milieu de ses livres, il chante le mois de mai et chansonne l’Espagnol, ami de la science, de la nature et de la France. […] Que le ciel faict d’horreur sur la France pleuvoir !