Nous croyons qu’il y a également un excès dans ces pompeux éloges et dans cet injurieux mépris. […] On cite comme modèle l’endroit où Cicéron fait l’éloge des lettres dans son discours pour le poète Archias. […] L’éloge que Racine fit du grand Corneille est un modèle du genre. […] Au dix-huitième siècle, l’Académie française proposa pour prix d’éloquence l’éloge historique de nos grands hommes. […] À Londres on mit au concours l’éloge de Newton, à Berlin celui de Leibnitz, comme à Paris celui de Descartes et de Pascal.
Bossuet Grand homme, ta gloire vaincra toujours la monotonie d’un éloge tant de fois entendu. […] Il faut lire l’Éloge de Bossuet, par M.
Je sais que mon désir est difficile à satisfaire, mais rien n’est impossible à ta puissance2. » Enfin, si dans la foule des maux prêts à m’accabler, si dans la nécessité d’un procès aussi bizarre, cet Être bienfaisant m’eût laissé le choix du tribunal, je l’aurais supplié qu’il fût tel que, tout près encore de la naissance de ses augustes fonctions, il pût sentir que l’expulsion d’un membre vicié l’honorait plus aux yeux de la nation que cent jugements particuliers, où les murmures des malheureux balancent toujours l’éloge que les heureux sont tentés de donner. […] Aujourd’hui je sens toute la fermeté de mon cœur s’amollir, se fondre de reconnaissance et de plaisir au plus léger éloge que j’entends faire de mon courage ou de mon honnêteté. […] Je lui dirais que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours1 ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.
Eloge unique et difficile à croire Pour tout parleur qui dit publiquement, Nul ne dormait dans tout son auditoire : Quel orateur en pourrait dire autant ? […] Daire, son compatriote, a écrit sa vie (Paris, 1779, in-12) ; plusieurs ont composé son éloge, et parmi eux on peut citer Noël et le célèbre Sylvain Bailly.
Tous entreprennent son éloge ; et chacun, s’interrompant lui même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir. […] L’un disait qu’il était aimé de tout le monde sans intérêt ; l’autre, qu’il était parvenu à être admiré sans envie ; un troisième, qu’il était redouté de ses ennemis sans en être haï : mais enfin, ce que le roi sentit sur cette perte, et ce qu’il dit à la gloire de cet illustre mort, est le plus grand et le plus glorieux éloge de sa vertu.
Balzac en fait l’éloge en cent endroits divers4 Il est vrai, s’il m’eût cru, qu’il n’eût point fait de vers. […] Marmontel a médit de lui : mais La Bruyère et Vauvenargues l’ont jugé avec élévation ; et, de son temps déjà, Saint-Evremond l’avait ainsi apprécié : « Il n’y a point d’auteur qui fasse plus d’honneur à notre siècle que Despréaux : en faire un éloge plus étendu, ce serait entreprendre sur ses ouvrages, qui le font eux-même. » La Harpe lui a consacré l’un des meilleurs articles de son Cours de littérature. […] Andrieux fait remarquer, l’occasion de ce passage, combien Boileau savait relever par un tour noble et délicat le prix de ses éloges.
Homme de bien, dont la vie est un exemple comme ses œuvres sont des modèles, aussi cordial dans l’éloge que sincère et vif dans le blâme, il a l’autorité d’un censeur et d’un juge. […] Tout est charmant, divin ; aucun mot ne le blesse Il trépigne de joie, il pleure de tendresse3; Il vous comble partout d’éloges fastueux. […] « Il faut qu’un auteur reçoive avec une égale modestie les éloges et la critique que l’on fait de ses ouvrages. » (La Buyère.
Pomptinus, pour m’avoir prêté un concours énergique et dévoué, reçoivent des éloges bien mérités et bien justes. […] Au reste, quel est cet éloge, si le panégyriste interrogé se trouve obligé de vous accuser ? […] À l’égard de l’éloge en question, voici comme ils m’exposèrent le fait. […] Il osera encore me faire ici mention de l’éloge qu’ont fait de lui des Mamertins ! Mais qui de vous ne comprend pas combien cet éloge renferme de charges contre Verrès ?
Car, que je m’approche du tombeau d’un grand de la terre, et que j’en examine l’épitaphe : je n’y vois qu’éloges, que titres spécieux157, que qualités avantageuses, qu’emplois honorables ; tout ce qu’il a jamais été et tout ce qu’il a jamais fait y est étalé en termes pompeux et magnifiques. […] Or c’est à cette idée, chrétiens, que je m’attache, parce qu’elle m’a paru, d’une part, plus propre à vous édifier et, de l’autre, plus digne de Jésus-Christ, dont j’ai à vous faire aujourd’hui l’éloge funèbre. […] Ne vouloir être ni conseillé ni corrigé sur son ouvrage est un pédantisme186 Il faut qu’un auteur reçoive avec une égale modestie les éloges et la critique que l’on fait de ses ouvrages. […] les astres en fournissaient toujours les traits les plus hardis et les plus lumineux ; et l’orateur croyait ramper, si du premier pas il ne se perdait dans les nues ; une érudition entassée sans choix décidait de la beauté et du mérite des éloges ; et, pour louer son héros avec succès, il fallait presque avoir trouvé le secret de ne point parler de lui. […] Pour lui on a épuisé les censures et les éloges : on se bornera à dire qu’il a justifié pleinement les unes et les autres.
Je sais, comme un autre, qu’il se trouve de fort beaux vers dans Claudien ; des morceaux même que l’on peut mettre sans danger sous les yeux de la jeunesse : je n’ignore point qu’il y a, dans Thomas, des choses aussi bien pensées que bien écrites ; que son Essai sur les Éloges est un ouvrage neuf, plein de recherches curieuses et qui fait honneur à notre littérature, qui compte peu de morceaux oratoires plus véritablement éloquents que l’Éloge de Marc-Aurèle.
Ce sont les éloges qu’ils donnent eux-mêmes à leurs préceptes. […] Pour lui on a épuisé les censures et les éloges : on se bornera à dire qu’il a justifié pleinement les unes et les autres.
L’éloge de Buffon a été fait par Vicq d’Azyr, qui fut son successeur à l’Académie française, et par Condorcet. […] Le Brun a consacré deux de ses odes les plus remarquables à Buffon, et l’on rapporte que Mirabeau lui appliquait l’éloge que Quintilien a fait d’Homère : « Hunc nemo in magnis sublimitate, in parvis proprietate superavit.
C’est à lui qu’il appartient de distinguer le vrai et le faux mérite, la véritable et la fausse gloire, les actions réellement vertueuses et celles qui ne le sont qu’en apparence ; de démasquer hardiment le vice, d’exposer la vertu dans tout son jour, et de les peindre l’un et l’autre avec les seules couleurs qui leur sont propres ; en un mot de ne louer que ce qui mérite les éloges de l’homme honnête et éclairé. […] Le seul récit des faits doit tenir lieu de censure ou d’éloge. […] Mais il n’a pas rempli le titre de son ouvrage : il s’y est borné à faire connaître les grands hommes du siècle dernier, en donnant un recueil d’éloges historiques des gens de lettres, des savants et des artistes, avec une notice de leurs ouvrages. […] Les Éloges des membres des diverses Académies font partie de l’histoire littéraire.