On admire avec raison ce verbe κεῖται, qui doit tout son prix à la circonstance.
Ces trois mots sujet, attribut, copule, répondent au substantif, à l’adjectif et au verbe de la grammaire.
. — Ainsi, quand Boileau a dit : Un guerrier que la colère enflamme, ce verbe ne pourrait être remplacé par ses synonymes habituels, allume ou incendie. […] Dans les verbes, les temps et les modes peuvent souvent permuter. […] L’ordre logique consiste donc à énoncer d’abord le sujet, puis le verbe, ensuite l’attribut, enfin les divers compléments comme dans cette proposition très-simple : Dieu donne ta pâture aux petits des oiseaux. […] La construction logique consiste à énoncer le sujet, puis le verbe, ensuite l’attribut, enfin tes divers compléments. […] Le développement de cette idée consiste à substituer au simple mot Dieu trois périphrases qui forment les trois premiers de la période, et à redoubler l’idée du verbe par un dernier membre dont l’ampleur couronne admirablement la période : et de leur donner quand il lui plaît de grandes et terribles leçons.
. — Horace dit seulement vidit : nous avons reproduit toute la pensée d’Homère, en ajoutant l’idée du verbe ἔγνω : Πολλῷν δ’ἀνθρώπων ἴὸευ ἄστεα καὶ νόον ἔγνω.
La langue française est reconnue comme la plus claire qui existe ; elle ne souffre ni le vague ni l’obscurité ; elle n’aime pas l’inversion : sa construction suit l’ordre même de la pensée, c’est-à-dire qu’elle procède toujours par sujet, verbe, attribut et complément.
Phrases coupées, expressions vives et courtes, verbes au temps présent, images entassées, tout dans le style se presse, court comme un torrent, et c’est à peine si l’imagination peut suivre ce mouvement, bondissant comme un léopard (comparaison courte et vive, telle qu’il la fallait en cet endroit).
L’ellipse de verbe (était), dans tous les adieux faits , le bardot chargé , se montre encore dans la longue phrase qui commence a ainsi, coffres qu’on rapporte : car on remarque que tous ces nominatifs sont seuls et n’ont pas de verbe pour exprimer leur état, de sorte que pour rendre la phrase régulière, on devrai dire : Ainsi on rapporte les coffres, on dételle les mulets , etc. […] En divisant les rapports que je viens d’unir, l’auteur obtient un plus grand effet : sa phrase est plus vive, et ces verbes tutoie, protège, méprise, pris dans une acception générale, semblent se rapporter à tout le monde. […] Et flatteurs d’applaudir ; ellipse d‘un verbe s’empressèrent, qui rend l’expression concise sans nuire à la clarté. […] Outre les verbes au présent, cette figure affectionne un rythme coupé, c’est-à-dire des phrases courtes composées de mots où les syllabes brèves abondent, tels que précipite, blesse, s’irrite s’agite, vole, etc. […] Cette accumulation pressée pousse les mots les uns sur les autres ; elle voudrait se passer de verbes, elle appelle les substantifs qui peignent plus vite l’idée, y joint quelques épithètes équivalentes à une phrase c’est bien là l’effet des efforts désespérés, de la colère et de la douleur.
Reboul a eu tort de dire : Cependant le soleil se montre à l’horizon, Mais triste comme un roi que l’on sort de prison, parce que le verbe sortir n’est pas actif.
C’est de même par catachrèse qu’on a fait dériver du verbe latin succurrere le sens d’aider ou secourir, du verbe petere le sens d’attaquer, du verbe animadvertere le sens de punir.
« Abimer l’État. » Le verbe abîmer est pris dans son sens étymologique : « Jeter dans un abîme. » 1.
Avertissement La Composition française est regardée, à bon droit, par les candidats aux divers examens et concours, comme une épreuve des plus difficiles. Il convient donc de s’y préparer par de nombreux exercices. C’est pour en offrir à tous le moyen et la facilité que nous publions ce livre. On y trouvera des plans, des développements, des devoirs d’élèves, et, pour chaque école, la plupart des sujets qui ont été proposés aux candidats, depuis de longues années. Ils ne seront donc point exposés à faire fausse route, et ils pourront diriger tous leurs efforts vers le but qu’ils veulent atteindre.
C’est ainsi qu’au milieu du dix-septième siècle on trouve encore l’e muet étouffé pour la mesure, ou comptant pour une syllabe après une voyelle, surtout dans les verbes.