L’Écrivain, qui non seulement connaît les principes de sa langue, et qui les observe, qui enchaîne bien ses idées, et qui les présente sous un jour lumineux ; mais encore qui n’est jamais ni au-dessus ni au-dessous du sujet qu’il traite, employant tour à tour le style simple, le style fleuri, le style sublime, selon que la matière s’élève ou s’abaisse ; cet Écrivain, dis-je, est un Écrivain parfait.
Les interruptions, les repos, les sections, ne devraient être d’usage que quand on traite des sujets différents, ou lorsque, ayant à parler de choses grandes, épineuses et disparates, la marche du génie se trouve interrompue par la multiplicité des obstacles, et contrainte par la nécessité des circonstances : autrement, le grand nombre de divisions, loin de rendre un ouvrage plus solide, en détruit l’assemblage ; le livre paraît plus clair aux yeux, mais le dessein de l’auteur demeure obscur ; il ne peut faire impression sur l’esprit du lecteur, il ne peut même se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées, par un développement successif, une gradation soutenue, un mouvement uniforme que toute interruption détruit ou fait languir3.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
. — Disserere (diversim serere), traiter un sujet avec quelque étendue, discourir, disserter. […] Facere cædem, commettre un meurtre. — Agere, agir, être en action, jouer un rôle, pousser, avancer, traiter. […] Agere negotium, traiter une affaire.
Elle est aujourd’hui intacte, et peut traiter avec moi d’une manière conforme à son rang ; elle traitera avant un mois dans une situation différente. […] Avant que ses conseils prissent la parole pour traiter la question de droit, Strafford résuma sa défense ; il parla longtemps et avec une merveilleuse éloquence, toujours appliqué à prouver que, par aucune loi, aucun de ses actes n’était qualifié de haute trahison. […] Les presbytériens qui voulaient traiter avec le roi turent expulsés de la chambre, et les républicains maîtres de la situation se hâtèrent, malgré l’opposition des lords et au mépris de la constitution du royaume, de mettre Charles Ier en accusation. […] Ces hommes se réunirent dans trois Mâls207, discutèrent avec soin toutes les causes de procès, traitèrent de chacune en particulier, et décrétèrent leur jugement en la manière qui suit. […] Il ne tarda pas à sentir qu’aucune nation n’était disposée à se dévouer pour la cause de la prééminence impériale ; et, résolu de ne point courir les chances d’une nouvelle bataille, il envoya vers ses deux frères des messagers pour traiter de la paix221.
Je vous assure que le temps, ou d’autres raisons, ont changé l’esprit de M. de Marseille ; depuis quelques jours il est fort adouci ; et pourvu que vous ne veuillez pas le traiter comme un ennemi, vous trouverez qu’il ne l’est pas. […] Je comprends bien que tu es fâché de te voir dans mes mains par le sort de la guerre : mais je ne veux point te traiter en prisonnier ; je te veux garder comme un bon ami, et prendre soin de ta guérison, comme si tu étais mon propre frère. […] Madame m’a fait traiter indignement. […] Vous traitez de ridicules des mystères où vous n’a- vez su pénétrer, et qui en effet sont réservés aux grands hommes. […] Quelques légères réflexions, quelques plaisanteries souvent mal fondées, ne méritent pas une grande estime ; mais quels efforts de méditations ne faudrait-il pas faire pour traiter des sujets bien relevés ?
Ainsi Virgile, dans ses Géorgiques, traite d’abord du labourage, puis de la culture de la vigne, puis des troupeaux, et enfin des abeilles.
Les meilleures épithètes se tirent généralement des circonstances du sujet que l’on traite ; elles expriment alors non plus l’état habituel d’une chose, mais l’influence que cette chose exerce comme cause, comme moyen, ou comme effet.
La véritable éloquence n’a rien d’enflé ni d’ambitieux ; elle se modère et se proportionne aux sujets qu’elle traite et aux gens qu’elle instruit ; elle n’est grande et sublime que quand il faut l’être.
Il ne me déplaît pas non plus l’usage où l’on était de traiter indistinctement mien, tien, sien en adjectifs possessifs ou en pronoms, et de dire, à la mode italienne, la sienne mère (la sua madre).
car c’est toujours là qu’il en faut revenir, pour avoir en tout genre l’exemple et le modèle du vrai beau ; et quoique de nos jours même on ait prostitué un talent enchanteur, et justement célèbre jusqu’alors, pour essayer d’avilir jusqu’au mérite poétique et littéraire des livres saints,40 il n’en reste pas moins vrai que c’est là, et là seulement que la poésie est constamment un langage céleste, quelque sujet qu’elle traite, et qu’Homère et Pindare sont les seuls qui puissent rivaliser Moïse et les prophètes, par l’élévation de leur génie et la majesté de l’expression.
La dureté avec laquelle elle y fut traitée, l’engagea à accepter la main du vieux poète Scarron, qui lui proposait ou de l’épouser, ou de payer sa dot, si elle voulait se faire religieuse.