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33. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre III. » p. 77

Il y manque sans doute ce qui devait concerner la tragédie. On peut, jusqu’à un certain point, combler cette lacune par un article du Grand Étymologique, où le mot tragédie est expliqué, soit par le mot τράγος, bouc, un bouc étant le prix que recevaient les vainqueurs dans les anciens concours Dionysiaques, soit par le mot τρύξ, lie de vin, ces fêtes étant d’ordinaire célébrées au temps et à l’occasion des vendanges.

34. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On doit alors employer l’article, comme l’a fait Racine dans ce vers de sa tragédie de Bajazet : Je ne vous ferai point des reproches frivoles. […] La même remarque doit avoir lieu sur ce vers du même poète, dans sa tragédie de Phèdre : Madame, je n’ai point des sentiments si bas. […] Racine, dans sa tragédie de Britannicus : Ces yeux que n’ont émus ni soupirs ni terreur. […] Voltaire lui-même a relevé une pareille faute, dans son commentaire sur les tragédies de Corneille. […] Voici deux gallicismes tirés d’une tragédie de Racine.

35. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

La tragédie et la comédie doivent renfermer une moralité. […] La tragédie est toujours en cinq actes, mais la comédie peut n'avoir que trois actes et même que deux. La tragédie veut du sang, elle finit presque toujours par un événement funeste. […] La tragédie est toujours en vers. […] Pour la tragédie, voyez les Horaces de Corneille, l'Athalie et la Phèdre de Racine, la Zaïre et la Mérope de Voltaire, et Marino Faliero de C.

36. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Théophile de Viau, tragédie de Pyrame. […] Voltaire nous fait connaître le moment où Égisthe attaque Polyphonte, dans une des scènes de sa tragédie de Mérope (acte V, sc.  […] Dans la tragédie de Britannicus, Agrippine, mère de Néron, vient reprocher à Burrhus le soin qu’il prend d’éloigner d’elle son fils, et Burrhus, dans sa réponse aux reproches de l’impératrice, se sert de cette figure. […] Dans la tragédie d’Iphigénie, Agamemnon ne peut se résoudre à immoler sa fille ; Ulysse combat sa tendresse paternelle en employant ce moyen oratoire. […] Un des bons exemples de cette figure, est le Monologue d’Auguste, dans la tragédie de Cinna.

37. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Dans le Menteur, Corneille inaugure la haute comédie ; ici, il l’élève au ton de la tragédie. […] C’est la première fois que le mot Monsieur s’est dit dans une tragédie française. […] « Corneille, plus qu’aucun autre poëte, a mis des contrastes dans ses tragédies, non pas seulement le contraste des passions, qui fait le fond nécessaire des tragédies, ou celui des bons et des méchants, de la vertu persécutée par le vice, mais le contraste de la grandeur et de la bassesse, qui, selon une poétique étroite, est moins propre à la tragédie. […] Que David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée, Et d’où la tragédie un jour s’est élancée : Simple dans sa grandeur, l’air calme et l’œil ardent, Que ce soit lui, qu’il vive, et qu’en le regardant, On croie entendre encor ces vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie, Et que ses actions n’ont jamais démentie !

38. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Parfois digne émule de Corneille et de Racine dans la tragédie, il a tenté seul avec un certain succès de donner une épopée à la France. […] L’auteur la commença après avoir fait la tragédie d’OEdipe, qu’il finit en 1713 (il avait alors dix-neuf ans), mais qui ne fut jouée qu’en 1718. […] Zaïre, « la plus touchante de toutes les tragédies qui existent », suivant La Harpe, fut représentée en 1732. […] XI de sa Poétique), l’un des trois grands mobiles d’intérêt dans la tragédie.

39. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Vous autres femmes, vous êtes accoutumées à être le premier mobile des tragédies, comme vous l’êtes de ce monde. […] Si j’osais me compter parmi ceux dont les travaux n’ont eu que la persécution pour récompense, je vous ferais voir des gens acharnés à me perdre, du jour que je donnai la tragédie d’Œdipe ; une bibliothèque de calomnies ridicules imprimées contre moi. […] Avouez que le badinage de Marot n’a pas produit la Saint-Barthélemy, et que la tragédie du Cid ne causa pas les troubles de la Fronde. […] Les tragédies de tous nos auteurs, depuis M. […] Tragédie de Rome sauvée.

40. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Elle produit quelquefois de très grands effets dans la tragédie et dans les autres compositions dramatiques. […] Tel est le défaut de la tragédie des Horaces. […] Le genre tragique comprend deux sortes de poèmes dramatiques : la tragédie proprement dite, la tragédie populaire ou drame. […] La passion de l’amour n’est point nécessaire dans la tragédie. […] Le style de la tragédie doit être noble et élevé, mais sans affectation et sans enflure.

41. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

un élève quittera le collège connaissant l’exorde, la narration, la confirmation et la péroraison, ou sachant très bien que les anciens distinguaient trois genres de causes, et il ignorera ce que c’est qu’une histoire, ce que c’est qu’une élégie, un poème épique, une tragédie ! […] Peut-on expliquer les règles de la tragédie sans nommer Eschyle, Sophocle, Corneille, Racine ?

42. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Si j’osais me compter parmi ceux dont les travaux n’ont eu que la persécution pour récompense, je vous ferais voir des gens acharnés à me perdre, du jour que je donnai la tragédie d’Œdipe ; une bibliothèque de calomnies ridicules imprimées contre moi. […] Avouez que le badinage de Marot n’a pas produit la Saint-Barthélemy, et que la tragédie du Cid ne causa pas les troubles de la Fronde. […] Ce sont les titres de deux tragédies de Voltaire. […] Voltaire sous-entend aussi, sans doute, ses propres tragédies ; mais il a l’esprit de n’en rien dire.

43. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

. — Des règles de la tragédie et de ceux qui chez nous y ont excellé. — De l’art d’écrire et de ce qui en fait la perfection. […] On louerait mal une oraison funèbre, une tragédie, un sermon, si on ne lui donnait que l’épithète de gracieux. […] Eschyle occupait celui de la tragédie. […] Quant à la conduite des pièces, la supériorité de Sophocle est généralement reconnue : on pourrait même démontrer que c’est d’après lui que les lois de la tragédie ont presque toutes été rédigées. […] À son tour, il profita de ses exemples : ce ne fut qu’après le Cid, dont il se déclara tout d’abord l’admirateur, que parurent ses deux plus remarquables tragédies, Cosroës et Venceslas.

44. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Eschyle, Sophocle et Euripide firent voir, sous l’appareil majestueux de la tragédie, les terribles effets des passions humaines. […] Richelieu, après avoir pacifié le royaume, établissait la balance de l’Europe, lorsque le grand Corneille, père de notre Théâtre, créa une tragédie nouvelle, et partagea le laurier de Sophocle.

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