Tour à tour classique et romantique, il a moins de goût que d’imagination et de sensibilité. […] Sur les côtes se succèdent des tours à fanaux, des clochers de la Renaissance4, des vigies5, des ouvrages romains, des monuments druidiques, des ruines de châteaux : la mer borne le tout.
La douceur se sent mieux qu’elle ne peut s’expliquer : c’est un certain moelleux, mêlé de délicatesse et de simplicité, soit dans les pensées, soit dans les tours, soit dans les mots. […] La naïveté du style consiste dans le choix de certaines expressions simples, pleines de molle douceur, et qui paraissent nées d’elles-mêmes plutôt que choisies, dans ces constructions faites comme par hasard ; dans certains tours rajeunis et qui conservent cependant encore un air de vieille mode. […] De quels tours de phrase se servent les bergers ?
Mais, à leur tour, ils forcèrent leur principe et provoquèrent une réaction. […] Le czar, qui s’était cru perdu, eut le temps de rallier sa cavalerie : il fondit à son tour sur celle du roi, qui, n’étant point soutenue par le détachement de Creuts, fut rompue à son tour ; Slipenbak même fut fait prisonnier dans cet engagement. […] Tour à tour clerc d’un greffier, apprenti graveur, laquais, maître de musique, précepteur, secrétaire d’ambassade, caissier d’un receveur général des finances, il se détermine enfin à tout quitter pour mener une vie indépendante. […] Je fus deux ans comme cela, et puis, je dis à mon tour, comme Brutus : O vertu ! […] Sa réponse écrite en entier, on m’interroge à mon tour.
En effet, non-seulement il a imité la forme de ses dialogues, mais, ce qui est plus difficile, il a dérobé au Grec son naturel, son tour aisé et la merveilleuse souplesse avec laquelle il passe sans effort du ton enjoué de la conversation familière à celui de l’éloquence la plus élevée. […] Le prince l’entoura et l’attaqua trois fois. » Bossuet. — « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts. […] Elle transforme ce jeune homme en un Alexandre, ces bataillons d’infanterie en des tours vivantes. […] Les idées s’attirent par groupes, chacune d’elles appelant à sa suite des idées secondaires, qui en appellent d’autres à leur tour. […] Il entre si bien dans l’esprit de son auditoire, il appuie ses preuves sur un si grand nombre de faits, il les dispose dans un ordre si clair, il donne un tour si familier aux questions les plus abstraites, il met tant d’art à dissiper les doutes, à prévenir les objections, à déblayer tous les obstacles qui peuvent retarder la marche triomphante de son raisonnement, que l’oreille, à l’entendre, devient la dupe de l’esprit satisfait.
Dussé-je entrer au fin fond d’une tour, Nenni, ma foi ! […] L’épigramme, plus libre en son tour plus borné, N’est souvent qu’un bon mot de deux rimes orné.
Non loin de lui, et avec le regret d’être séparé d’un ami si cher, Horace présiderait à son tour (autant qu’un poëte et qu’un sage si fin peut présider) le groupe des poëtes de la vie civile et de ceux qui ont su causer quoiqu’ils aient chanté : Pope, Despréaux, l’un devenu moins irritable, l’autre moins grondeur ; Montaigne, ce vrai poëte, en serait, et il achèverait d’ôter à ce coin charmant tout air d’école littéraire. […] Phidias a été inspiré par Homère : il le lui rend et le protége à son tour. […] O vous qu’un noble orgueil anime, qui avez pris à votre tour possession de la vie et des splendeurs du soleil, qui vous sentez hautement de la race et de l’étoffe de ceux qui ont le droit de se dire : « Et nous aussi, soyons les premiers et excellons !
Tour à tour vigoureux et sublime, tendre et touchant, sombre et terrible, trop prodigue, peut-être, de maximes, mais toujours correct, pur, coulant dans son style, quoiqu’il n’ait point égalé ses prédécesseurs dans le genre de mérite propre à chacun d’eux, il fait certainement le plus grand honneur à notre scène164, et a été reconnu, comme il devait l’être, pour notre troisième tragique. […] En opposition avec ce comique, il y en a un autre qui consiste dans des tours de souplesse des valets ou des soubrettes, dans les flagorneries de quelque patelin, dans des plaisanteries exagérées et imprévues, dans des situations impossibles. […] Les poètes prirent alors un autre tour pour éluder la loi. […] Autrefois, on mettait seulement à la fin de la pièce, sous le nom de vaudeville final, une chanson dont tous les acteurs présents sur la scène chantaient leur couplet à tour de rôle.
Demandez-lui ce qu’il a fait de sa matinée : il n’en sait rien, car il a vécu sans songer s’il vivait ; il a dormi le plus tard qu’il a pu, s’est habillé fort lentement, a parlé au premier venu, a fait plusieurs tours dans sa chambre, a entendu nonchalamment la messe. […] Il ne veut que des phrases brillantes et que des tours ingénieux. […] Il énerve les plus grandes vérités par un tour vain et trop orné. […] Tout le discours est un ; il se réduit à une seule proposition mise au plus grand jour par des tours variés. […] L’art gothique et l’art grec Il est naturel que les modernes, qui ont beaucoup d’élégance et de tours ingénieux, se flattent de surpasser les anciens, qui n’ont que la simple nature.
Que le prédicateur vienne à paraître : si la nature lui a donné une voix enrouée et un tour de visage bizarre, que son barbier l’ait mal rasé, si le hasard l’a encore barbouillé de surcroît, quelques grandes vérités qu’il annonce, je parie la perte de la gravité de notre sénateur. […] Marot244, par son tour et par son style, semble avoir écrit depuis Ronsard : il n’y a guère entre ce premier et nous que la différence de quelques mots. […] Ô homme important et chargé d’affaires, qui, à votre tour avez besoin de mes offices, venez dans la solitude de mon cabinet ! […] Il ne veut que des phrases brillantes et que des tours ingénieux. Ce qui lui manque le plus est le fond des choses ; il sait parler avec grâce, sans savoir ce qu’il faut dire ; il énerve les plus grandes vérités par un tour vain et trop orné.
Il n’en est pas de même des historiens latins : leurs harangues sont des morceaux si achevés, dans leur genre, qu’il est impossible de s’y prêter à la moindre illusion, et de ne pas y reconnaître, à chaque mot, l’art étudié de l’orateur, et la correction élégante de l’écrivain qui a mûri toutes ses pensées par la réflexion, choisi et pesé chacune de ses expressions, et donné à ses phrases le tour et l’harmonie qui sont le fruit du travail, et ne se présentent guère à celui qui ne s’est pas fait une étude de les rechercher et de les placer à propos. […] Mais qui ne voit que tout le reste appartient exclusivement à l’écrivain, et que cette énergique concision, ces rapprochements éloquents, ces tours hardis et vigoureux, qui sont le caractère particulier du style de Salluste, ne peuvent l’avoir été précisément de celui de Catilina ? […] Un coup d’œil plus réfléchi sur les productions vraiment estimables de nos grands maîtres, leur apprendrait que c’est en se formant à l’école des anciens, qu’ils se sont rendus dignes de former à leur tour des élèves, et des rivaux de leur gloire et de leurs succès. […] Cet écrivain, dont la diction est habituellement faible et médiocre, et qui imitait Virgile, dit La Harpe, comme Duché et Lafosse ont depuis imité Racine, doit ses plus beaux vers à la prose de Tite-Live, dont il emprunte souvent les expressions heureuses et les tours hardis.
Que mon maître, couvert de gloire, Me joue ici3 d’un vilain tour ! […] poussez, mes bons amis de cour, Vous n’en épargnez point, et chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie, en hâte, aller à sa rencontre, Lui présenter la main, et d’un baiser flatteur Appuyer les serments d’être son serviteur. […] Madame, j’ai beaucoup de grâces à vous rendre ; Un tel avis m’oblige, et, loin de le mal prendre, J’en prétends reconnaître à l’instant la faveur, Par un avis aussi qui touche votre honneur ; Et, comme je vous vois vous montrer mon amie2 En m’apprenant les bruits que de moi l’on publie, Je veux suivre, à mon tour, un exemple si doux, En vous avertissant de ce qu’on dit de vous. […] Alceste a son tour : Célimène l’a gardé pour la bonne bouche.
Un homme qui montrait la lanterne magique Avait un singe dont les tours Attiraient chez lui grand concours ; Jacqueau, c’était son nom, sur la corde élastique Dansait et voltigeait au mieux, Puis faisait le saut périlleux ; Et puis, sur un cordon, sans que rien le soutienne, Le corps droit, fixe, d’aplomb, Notre Jacqueau fait tout au long L’exercice à la prussienne1 Un jour qu’au cabaret son maître était resté, (C’était, je pense, un jour de fête)2, Notre singe en liberté Veut faire un coup de sa tête. […] Moi, je vais vous porter ; vous, vous serez mon guide Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ; Mes jambes, à leur tour, iront où vous voudrez.