Cet esprit peut même être orné de certaines connaissances, mais toutes relatives à l’art champêtre, à la culture des terres et des fruits, aux maladies des troupeaux, à la qualité des pâturages, à l’influence des vents et des astres.
On y voit au nombre des acteurs les dieux du ciel, de la terre, des enfers ; des ombres, des démons, les furies, les habitants du Ténare, ainsi que tous ces êtres fantastiques dont l’imagination a peuplé la terre et les mers. […] C’est ce qu’a fait Quinault dans le début de Pluton de l’opéra de Proserpine : Les efforts d’un géant qu’on croyait accablé Ont fait encor frémir le ciel, la terre et l’onde, etc.
loca), toutes les terres ; angusta viarum, des passages étroits ; opaca locorum, des lieux ombragés ; incerta casuum, l’incertitude des évènements, etc. […] Ce petit coin de terre me sourit plus que tous les autres. […] Certaines parties de la terre sont ou glacées par le froid ou brûlées par la chaleur.
Mais que l’on nous raconte, ou que nous lisions nous-mêmes un trait de clémence, d’humanité, de justice ou de modération ; si ces vertus se sont signalées surtout dans la colère, ennemie de la raison, ou après la victoire, naturellement insolente et superbe, de quel transport nous nous sentons enflammés, et comme nous chérissons, sans même les avoir vus jamais, ceux qui ont donné ces grands exemples à la terre » !
Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste, puisqu’il faut l’appeler par son nom, Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, Faisait aux animaux la guerre.
De la dépouille de nos bois L’automne avait jonché la terre : Le bocage était sans mystère, Le rossignol était sans voix.
Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome : La terre et le travail de l’homme Font, pour les assouvir, des efforts superflus.
Mais ce qui nous donne à songer plus particulièrement et ce qui suggère à notre esprit mille pensées d’une morale pénétrante, c’est quand il s’agit d’un de ces hommes en partie célèbres et en partie oubliés, dans la mémoire desquels, pour ainsi dire, la lumière et l’ombre se joignent ; dont quelque production toujours debout reçoit encore un vif rayon qui semble mieux éclairer la poussière et l’obscurité de tout le reste ; c’est quand nous touchons à l’une de ces renommées recommandables et jadis brillantes, comme il s’en est vu beaucoup sur la terre, belles aujourd’hui, dans leur silence, de la beauté d’un cloître qui tombe, et à demi-couchées, désertes et en ruine.
Qui marque asseurément la terre de ses pas, Avecques ses pareils se plaist en ses esbas : Il fuit, il vient, il parle, il pleure, Il saute d’aise ; Sans raison, d’heure en heure, il s’esmeut et s’apaise.
Et comme, par la définition du point, de la ligne, de la surface, et par d’autres principes très-familiers, nous parvenons à des connaissances qui mesurent enfin le ciel et la terre ; de même aussi, par les raisonnements et les conséquences que l’on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mœurs, ou se rend capable de grandes choses. » (La Fontaine, Préface de ses fables.)
Et dans Bossuet : « Quand le peuple hébreu entra dans la terre promise, tout y célébrait leurs ancêtres. » Enfin, Fénelon réunit la syllepse de genre et celle de nombre, quand il fait dire à Mentor : « Il faut envoyer dans les guerres étrangères la jeune noblesse.
Charitable envers le prochain : rendant lui-même justice à tout le monde, se familiarisant avec les pauvres, portant en terre les corps de ses soldats tués dans une sanglante bataille, fondant des hôpitaux sans nombre. […] Si l’exécution de ce grand dessein, conçu par votre majesté, s’attire les applaudissements de toute la terre, avec quels transports de joie l’Académie doit-elle y mêler les siens, et par l’intérêt des sciences qui l’occupent, et par celui de votre gloire, dont elle peut se flatter désormais qu’il rejaillira quelque chose sur elle.