En bonne foi, crois-tu, sans t’éblouir les yeux, Avoir de grands sujets de paraître joyeux ? […] je ne vois pas, lorsque je m’examine, Où prendre aucun sujet d’avoir l’âme chagrine. […] On peut comparer aussi Rotrou, qui a traité le même sujet, mais avec peu de grâce et de force. […] On peut rapprocher cette tirade d’une lettre fort vive que Joseph de Maistre adresse à sa fille sur le même sujet.
Toujours abondant, toujours harmonieux, jamais brusque, son sujet s’étend à son gré sous sa plume ; ses périodes s’enchaînent, et sa phrase marche avec une pompe et une magnificence qui sent trop, quelquefois, la recherche et le travail. Quoique généralement trop diffus, il sait se varier avec art, et toujours d’une manière convenable à son sujet.
Lorsque l’académie adopta enfin l’orateur dont elle avait tant de fois couronné ce que Voltaire appelait si plaisamment du galithomas, mot nouveau créé pour exprimer un nouveau genre de galimatias inconnu jusqu’alors, le récipiendaire prit pour sujet de son discours l’homme de lettres citoyen. […] Sans doute l’homme de lettres peut, en compassant,en analysant, dans son cabinet solitaire, tout ce qui a été écrit sur tel ou tel sujet, s’en former une théorie complète ; et cette manière de travailler, qui était surtout celle de Thomas, ne constitue pas cependant l’homme profondément versé dans telle ou telle de ces parties.
Il a fait sentir pourquoi Homère et les prophètes ne sont jamais plus différents que lorsqu’ils semblent le plus se rapprocher par le fond ou les détails du sujet qu’ils traitent ; et nous ne saurions trop inviter les maîtres et les disciples à se pénétrer de l’esprit qui a dicté le Génie du Christianisme, le plus beau trophée que le génie de la sensibilité et l’enthousiasme du vrai beau aient élevé depuis longtemps à la morale et à la religion. On a pu relever, sans doute, quelques défauts dans ce bel ouvrage : pour nous, qui l’avons lu comme il a été composé, avec l’âme seulement,et qui n’avons pas le malheur de chercher à raisonner ce qui ne doit être que senti, nous y avons trouvé une imagination brillante, et plutôt au-delà qu’au-dessous de son sujet, une intarissable fécondité de sentiments tendres ou sublimes, de réflexions pieuses ou touchantes ; et quelques taches nous ont facilement échappé, perdues au milieu de tant de beautés d’un ordre si nouveau et d’un rang si supérieur.
Vous deviez parler de moi comme un sujet comblé des grâces de son maître. […] Ne sait-on pas bien que les hommes sont sujets à faire assez de sottises. […] Tout est sujet aux changements de la mode ; les productions de l’esprit ne sont pas au-dessus de la destinée des habits. […] L’exposition est grave et digne d’un grand sujet. […] Donnez ce sujet à un homme sans goût, il le remplira de tropes et de figures ambitieusement contournées.
Ce fut vers l’époque de la Saint-Barthélemy que Montaigne, humain par sentiment, tolérant par raison, libre de tout parti, de tout intérêt, et sans arrière-pensée de vaine gloire, « se proposa lui-même à lui, pour argument et sujet d’étude ». […] Pour goûter la saveur de son style, il suffira de lire la première page venue : car il n’est aucun sujet qu’il n’égaye et ne féconde par les beautés originales de cette diction brève et colorée qui frappe à tout coup, enfonce le sens par le trait, et est comme une épigramme continuelle. […] Elle a tant de sujets d’être méprisée.
(Le nom propre Posthumius et le pronom is sont tous deux sujets du verbe negavit.) […] (Delapsus est attiré au nominatif par le sujet de sensit.) […] Les métaphores sont défectueuses 1° quand elles sont tirées de sujets bas. […] Quand on dit les mortels pour les hommes, c’est le genre pour l’espèce ; car les animaux sont sujets à la mort comme les hommes. […] Cic. — Disserere (diversim serere), traiter un sujet avec quelque étendue, discourir, disserter.
Je n’ai aucun sujet de l’être, et naturellement personne ne l’est moins que moi. […] Voltaire a été plus juste pour Mme de Maintenon que beaucoup de ses contemporains, en disant « qu’elle rejetait bien loin ce qui avait la plus légère apparence d’intrigue et de cabale », et en trouvant dans son style « un caractère de naturel et de vérité qu’il est presque impossible de contrefaire ». — Parmi tant de publications dont Mme de Maintenon a été le sujet, nous citerons avant tout celle de M. le duc de Noailles, qui résume et efface toutes les précédentes : Histoire de Mme de Maintenon et des principaux événements du règne de Louis XIV, 1848.
Ce sujet peut être sérieux ou léger, triste ou enjoué, sublime ou simple, spirituel ou naïf. […] À ce sujet, la seule règle possible, c’est de mettre l’accent d’accord avec l’impression morale que produisent les idées exprimées par l’auteur. Tout désaccord, toute dissonance est désagréable et ridicule ; évitons l’emphase dans les sujets sublimes, la bouffonnerie dans les sujets plaisants. […] Jouira-t-il paisiblement des avantages de sa cruauté, de la peur et du silence de ses sujets, de la lâcheté et des mensonges de ses courtisans ? […] Quel que soit son sujet, il l’agrandit naturellement et sans effort.
On a même rapporté, mais sans preuve certaine, que, pour plaider auprès du grand roi la cause des sujets malheureux, il encourut une disgrâce qui hâta sa mort. […] Sans songer qui le suit, ennemis ou sujets, Il poursuit seulement ses amoureux projets. […] Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
Le beau sujet de faire des réflexions ! […] Disposez votre sujet, comme vous le voudrez. […] Mais cet art me semble futile, Il est plus utile de traiter des sujets relevés. — Mol. […] Ce sujet est fécond. […] Il raconte à sa mère la discussion qu’il eut au sujet du prix d’un de ses ouvrages.
Vous venez d’entendre Cicéron proscrire toute espèce de recherche et d’affectation à ce sujet : Aristote va s’exprimer plus fortement encore. […] Quant aux conseils que le goût peut offrir à ce sujet, pour éclairer l’inexpérience des jeunes gens dans leurs propres compositions et dans l’étude des orateurs, il nous semble que l’on peut les réduire aux observations suivantes.