Vainqueur des ennemis, je suis trahi par mes soldats ! […] Commode aux soldats. […] Alexandre à ses soldats qui refusent de le suivre. […] Discours d’Agathocle à ses soldats. […] Discours de Pescennius Niger aux soldats.
Du duc de Broglie5 osez suivre les pas : Sage en projets, et vif dans les combats Il a transmis sa valeur aux soldats ; Il va venger les malheurs de la France. […] Où trouverez-vous ailleurs des soldats que la gloire console du malaise et de la faim, qu’un regard, une parole précipitent dans le danger ? […] On se pressait, on courait ; pour vaincre, nos jeunes soldats étaient toujours frais et reposés… « Voyez les bataillons français arriver au bivac après une marche longue et pénible. […] On met bas les habits ; vêtus seulement de leurs capotes, les soldats courent aux vivres, au bois, à l’eau, à la paille. […] On croirait voir ici déjà les soldats de la république française.
Soldats ! […] C’est prendre les soldats par leur faible. […] Accumulation, d’autant plus faite pour électriser le soldat qu’elle est plus vraie. […] Chaque soldat va se croire un héros et se persuadera que son nom passera à la postérité. […] La bienveillance : Le soldat a justifié et mérité sa confiance.
C’est là que l’on trouve ce fameux morceau sur la guerre, et cette définition de la véritable valeur de l’officier français, opposée à celle du simple soldat abandonné à lui-même. « Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains. Tel est trop souvent le soldat ; telle est cette multitude aveugle et féroce dont on se sert pour changer la destinée des empires, et pour élever les monuments de la gloire. […] Ce n’est pas en France, surtout, qu’elle peut rencontrer l’ombre d’une application ; et le soldat français ne ressemble pas plus à celui dont parle ici Voltaire, que les hordes les plus barbares ne ressemblent aux nations les plus civilisées.
lui dit d’une voix terrible l’illustre proscrit ; et le soldat s’enfuit épouvanté, en répétant : Je ne puis tuer Caius Marius. […] Voilà la harangue du grand Condé à ses soldats, avant la fameuse bataille de Lens, et Condé remporte la victoire. […] Voyez sa proclamation à l’armée, en arrivant en Égypte : « Soldats ! […] Vos canons ont été vendus ; le vol a été érigé en système ; les ressources de l’état sont épuisées : on a eu recours à des moyens vexatoires, réprouvés par la justice et le bon sens : on a livré le soldat sans défense.
Il s’excite, il s’empresse, il inspire aux soldats Cet espoir généreux que lui-même il n’a pas… Vers les ligueurs enfin le grand Henri s’avance, Et s’adressant aux siens qu’enflammait sa présence : « Vous êtes nés Français, et je suis votre roi ; Voilà nos ennemis, marchez, et suivez-moi. […] L’étonnement, l’esprit de trouble et de terreur, S’empare, en ce moment, de leur troupe alarmée ; Il passe en tous les rangs, il s’étend sur l’armée : Les chefs sont effrayés, les soldats éperdus ; L’un ne peut commander, l’autre n’obéit plus. […] Vivez pour le parti dont vous êtes l’honneur, Vivez pour réparer sa perte et son malheur3 ; Que vous et Bois-Dauphin, dans ce moment funeste, De nos soldats épars assemblent ce qui reste. […] Ses soldats près de lui, d’un œil plein de courroux, Regardaient ces vaincus échappés à leurs coups. […] Une publication fort intéressante, qui contribue à nous faire bien connaître ces braves soldats et leur chef, est le recueil des Lettres missives de Henri IV.
Une surprise Une cinquantaine de soldats avec leur capitaine étaient logés dans la tour du moulin ; le capitaine, en bonnet de nuit et en caleçon, tenant un oreiller d’une main et son épée de l’autre, ouvre la porte, et sort en demandant d’où vient ce tumulte. Loin de penser à une sortie de l’ennemi, il s’imaginait que le bruit provenait d’une querelle entre ses propres soldats. […] Les soldats eurent le temps de barricader la porte de la tour, et pendant quelques instants ils se défendirent avec avantage en tirant par les fenêtres ; mais il y avait tout contre ce bâtiment un grand amas de paille et de foin, ainsi que des branchages qui devaient servir à faire des gabions1. […] On appelle gabion une sorte de panier, en forme de tonneau, qu’on remplit de terre pour couvrir des soldats dans un siége.
Léonidas l’y suit avec des soldats et veut l’immoler. […] Le conseil condamne le jeune soldat à mort. […] Owinsko et ses soldats sont au pouvoir d’Étienne. […] Discours d’Alfred à ses soldats. […] Quel découragement n’inspirerait pas aux soldats d’Ivan une telle conduite !
Le soldat anglais, bien nourri, bien dressé, tirant avec une remarquable justesse, cheminant lentement parce qu’il est peu formé à la marche, et manque d’ardeur propre, est solide, presque invincible dans certaines positions où la nature des lieux seconde son caractère résistant ; mais il devient faible si on le force à marcher, à attaquer, à vaincre de ces difficultés qu’on ne surmonte qu’avec de la vivacité, de l’audace et de l’enthousiasme. […] De même que le soldat français, par son ardeur, son énergie, sa promptitude, sa disposition à tout braver, était l’instrument prédestiné du génie de Napoléon, le soldat solide et lent de l’Angleterre était fait pour l’esprit peu étendu, mais sage de sir Arthur Wellesley1. […] Si vous ne rêvez pas vie militaire, si vous ne dévorez pas les livres et les plans de la guerre, si vous ne baisez pas les pas des vieux soldats, si vous ne pleurez pas au récit de leurs combats, si vous n’êtes pas mort presque du désir d’en voir et de honte de n’en avoir pas vu, quoique ce ne soit pas de votre faute, quittez vite un habit que vous déshonorez.
Des soldats de Sylla le redoutable reste, Par des chemins divers et des sentiers obscurs, Du fond de la Toscane avance vers ses murs. […] Chef ou soldat, je suis à vous : disposez de mon bras ou de mes conseils. […] Vous appellerai-je soldats ? […] Il me faudra donc mander à mon père, qui ne reçoit de tous côtés que d’heureuses nouvelles, que ses nouveaux soldats, que ses vétérans, sont insatiables d’argent et de congés ? […] Mânes de Drusus, mon père, dont tout rappelle ici la mémoire, n’employez, pour laver cet affront, que ces mêmes soldats, déjà pénétrés de repentir, et enflammés de l’amour de la gloire.
Était-il même en mon pouvoir de retenir vos soldats, que leur courage emportait, et qui poursuivaient avec ardeur un ennemi effrayé. Si j’avais fait sonner la retraite, si j’avais ramené nos soldats dans leur camp, vos tribuns ne m’accuseraient-ils pas aujourd’hui d’intelligence avec les ennemis ? […] N’examinez donc point si à la fin de la bataille j’ai perdu quelques soldats, mais jugez de ma conduite par ma victoire. […] Sa mère… elle s’élance au milieu des soldats. […] — 1° Thomas à deux soldats du maréchal de Saxe.
Courier 1773-1825 [Notice] Helléniste et écrivain politique, Paul-Louis Courier fut avant 1815 un officier d’artillerie, peu soucieux de gloire militaire, peu discipliné, assez récalcitrant, et plus passionné pour l’étude du grec que pour son métier de soldat. […] … Dites à ceux qui veulent voir Rome qu’ils se hâtent ; car chaque jour le fer du soldat et la serre des agents français flétrissent ses beautés naturelles et la dépouillent de sa parure. […] Des soldats, qui sont entrés dans la bibliothèque du Vatican, ont détruit, entre autres raretés, le fameux Térence du Bembo, manuscrit des plus estimés, pour avoir quelques dorures dont il était orné. […] Il s’est mis en cause commune avec Socrate, Pascal, Cicéron, Franklin, Démosthène, saint Paul, saint Basile ; il s’est environné de ces grands hommes, comme d’une glorieuse milice d’apôtres de la liberté de penser, de publier, d’imprimer ; il les montre pamphlétaires comme lui, faisant, chacun de son temps, contre une tyrannie ou contre l’autre, ce qu’il a fait du sien, lançant de petits écrits, attirant, prêchant, enseignant le peuple, malgré les plaisanteries de la cour, le blâme des honnêtes gens, la fureur des hypocrites et les réquisitoires du parquet ; les uns allant en prison comme lui, les autres forcés d’avaler la ciguë ou mourant sous le fer de quelque ignoble soldat.