Ce fut un assez beau spectacle, dans le siècle passé, de voir les efforts impuissants des Anglais pour établir parmi eux la démocratie.
Mais un siècle et des hommes capables de persécuter la vertu, ne l’étaient pas d’écouter la voix de l’amitié ; et ce n’est pas sous les Tibères et avec les Pisons, que les Germanicus obtiennent justice.
Ainsi, les Précieuses ridicules de Molière ont eu jadis plus de succès que le Misanthrope ; mais cette vogue a été limitée à la France et au siècle de Louis XIV : de nos jours, elles n’amusent plus que par souvenir, et dans mille ans le Misanthrope sera encore neuf et vrai.
En résumé, les règles de la rhétorique ont une triple utilité : 1° Elles enseignent par quels moyens ont réussi les hommes de génie ; 2° elles indiquent les fautes, auxquelles le génie même est exposé ; 3° elles anticipent sur les résultats de l’expérience, ou plutôt elles sont le fruit de l’expérience même des siècles. […] Penser peu, parler de tout, ne douter de rien ; n’habiter que les dehors de son âme et ne cultiver que la superficie de son esprit ; s’exprimer heureusement, avoir un tour d’imagination agréable, une conversation légère et délicate, et savoir plaire sans savoir se faire estimer ; être né avec le talent équivoque d’une conception prompte et se croire par là au-dessus de la réflexion ; voler d’objets en objets sans en approfondir aucun ; cueillir rapidement toutes les fleurs, et ne donner jamais aux fruits le temps de parvenir à leur maturité : c’est une faible peinture de ce qu’il plaît à notre siècle d’honorer du nom d’esprit. […] De même, Augustin Thierry dans son Introduction à l’histoire du Tiers État : Considérée de ce point de vue, l’histoire de France était belle d’unité et de simplicité, j’ai vivement senti la grandeur d’un pareil spectacle et c’est sous son impression que j’ai conçu le projet de réunir en un corps de récit les faits qui marquent à travers les siècles le développement graduel du Tiers Etat, ses origines obscures et son rôle d’action lente, mais toujours progressive sur la vie sociale du pays.
Parmi les critiques, les uns suivant l’école classique, c’est-à-dire les Grecs, les Latins, et en général tous les tragiques français et italiens jusqu’à notre siècle, demandent la triple unité d’action, de temps et de lieu, si bien résumée dans ces vers de Boileau : Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli, Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. […] Malheureusement non ; et dans notre siècle moins que dans aucun autre.
Pline le Jeune n’était pas satisfait de l’éloquence de son siècle. — 6. […] En troisième lieu vint le siècle d’airain : les hommes commencèrent à mener une vie plus déréglée ; car le désir de posséder enfanta l’avarice et la mauvaise foi. […] Le quatrième âge fut le siècle de fer ; alors on vit se déchaîner tous les crimes. […] Homère paraît avoir vécu plusieurs siècles avant Hésiode. — 11. […] A l’école de Pythagore, les disciples devaient garder le silence pendant cinq ans ; la secte des Pythagoriciens a fleuri en Italie et en Sicile durant quelques siècles. — 14.
Malgré la barbarie du siècle de Shakespeare, et le peu de goût que l’on remarque dans ses ouvrages en général, il offre plusieurs exemples de figures parfaitement adaptées à son sujet, et bien développées par leurs accessoires.
Cette opinion ne peut être admise ; car, outre que l’on trouve la rime, au témoignage de Blair, dans la poésie ancienne des nations du nord de l’Europe, on la rencontre déjà, dès le ive et le ve siècles, dans les récits en prose de plusieurs Pères de l’Église, qui font rimer entre eux différents membres de phrase.
Rousseau contre les Hypocrites et sur l’Aveuglement des hommes du siècle ; la Prière et l’Hymne au Christ, de Lamartine ; Moïse sauvé du Nil, de Victor Hugo.
Entre ces deux époques, le siècle de Louis XIV, âge de la virilité pour notre littérature, également éloigné de la faiblesse de l’enfance et de l’enfance de la caducité, se distingue, chez les meilleurs écrivains, par la justesse et la solidité des idées, par la beauté et la grandeur des images, ainsi que par l’élévation et la vivacité des sentiments.
Par l’ordre des temps, il appartient aux siècles modernes ; mais par son génie il appartient à l’antiquité, qu’il nous retrace dans tout ce qu’elle a d’excellent.
Ce fut lui (Joyeuse) que Paris vit passer tour à tour Du siècle au fond du cloître et du cloître à la cour.