Ses travaux sont devenus le fondement le plus solide, le plus fidèle miroir de la science moderne. […] C’est de lui que date l’ère de la science proprement dite. » — La profondeur et la gravité des maximes, l’éloquence des vues supérieures, l’art magistral de classer les idées, de les faire manœuvrer avec puissance et précision, l’autorité qui domine un sujet, et juge de haut toutes les questions : tels sont les mérites éminents de ce grand esprit qui aborda l’histoire en homme d’État, prédestiné aux luttes et aux triomphes de la parole.
rien n’est stable en ce monde, et c’est notre faute si nous n’avons pas appris de nos livres eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent, et que le temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l’immortelle beauté, la source infinie de toute science et de toute sagesse1 ! […] Compter les astres dans le ciel, chercher dans les entrailles de la terre l’histoire de notre globe et de ses antiques révolutions, dompter les puissances de la nature et les soumettre à notre usage ou à l’utilité de nos arts, c’est une grande chose, assurément, et notre âme même y trouve un témoignage authentique de sa supériorité, puisque c’est par elle que la science connaît l’univers et s’en empare.
Quelque but qu’on se propose, il y a là un danger certain de matérialiser de jeunes intelligences, qu’on mettrait à la marque, à la seule marque des sciences exactes. […] De nos jours, dit-il, on est inondé de classiques, qui ne sont à vrai dire que des nomenclatures : l’élève n’en a pas plutôt lu un paragraphe, que déjà il bâille, l’ennui le saisit, et il est dégoûté du livre et de la science. — D’ailleurs, toutes les questions n’ont pas une égale importance ; et nous avons nous-même pris soin d’en indiquer un certain nombre que l’on peut se contenter de faire lire attentivement.
Il faut ouvrir toutes les portes de notre intelligence et de notre cœur à toutes les sciences et à tous les sentiments ; pourvu que tout cela n’entre pas pêle-mêle, il y a place pour tout le monde2. […] Je conviens avec vous que les belles-lettres et les sciences ont causé quelquefois beaucoup de mal. […] Fontanes écrivait à Chateaubriand : « La renommée ne suffit pas seule aux choses de la vie, et la misérable science du pot-au-feu est à la tête de toutes les autres, quand on veut vivre tranquille. » 1. […] Ce discours avait été précédé d’un autre sur cette question : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ?
Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit, c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux. […] Qui l’introduira bien ou mal dans la science de l’homme, dans cette science dont les éléments sont le passé, le présent, l’avenir, la terre et le ciel, qui touche à la fois au néant et à l’infini ? […] qu’ils ne s’effrayent ni de l’injustice, ni de l’ingratitude ; qu’ils gardent un cœur ferme et pur, une foi inébranlable à la science, et j’ose leur prédire la seule victoire digne d’eux : celle du droit et de la vérité. » 1.
Seu sermones fabulares repræsentativi et consuetudines et metrum seu pondus et credulitas et consideratio et tonus. » Dans ce latin, Aristote est absolument méconnaissable, et de tels textes ne méritent aujourd’hui d’être exhumés que comme un témoignage historique de l’altération de certaines doctrines grecques dans leur transmission en Occident par la science arabe. […] Lévêque, dans La Science du Beau (2e édition Paris, 1872), IVe partie, chap.
Elle prend pour devise la science, et elle donne pour base à la science la méthode expérimentale. […] Personne ne lui contestera d’avoir vraiment créé la science historique. […] Avec Buffon, au dix-huitième siècle, l’éloquence passe des lettres dans la science. […] La vertu, monsieur, n’est pas une science qui s’apprenne avec tant d’appareil. […] Leur ignorance doit être aussi merveilleuse que leur science.
Elle prend son nom de celui de Rhéteurs, que les Grecs et les Romains donnaient à ceux qui professaient cette science et qui en ont laissé les préceptes. […] Faire prévaloir tout ce qui est bon et honnête, le juste sur l’injuste ; assurer le triomphe de la vérité et de la vertu ; défendre la pureté et la sainteté de la morale et de la religion ; étendre l’empire des lettres, des sciences et des arts ; raffermir l’existence des sociétés ébranlées ; travailler à l’utilité ou au bien général : tel est le domaine de l’orateur, telle est la gravité de la mission qu’il est appelé à remplir parmi ses concitoyens.
Ce mode de commentaire, appliqué à la littérature, suppose tout un art qui se dérobe, et n’est au-dessous d’aucune science, ni d’aucune supériorité critique, si élevée et si distinguée qu’elle soit ; car il ne s’agit pas ici simplement de se faire petit avec les petits, il faut arriver à inoculer une sorte de délicatesse dans le bon sens, et dégager dans chacun ce je ne sais quoi qui ne demande pas mieux que d’admirer, mais qui n’a pas encore trouvé son objet1. […] Les amitiés littéraires Aimer Molière, c’est avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-esprit, ni la science pédante ; c’est savoir reconnaître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser prendre aujourd’hui plus qu’autrefois à l’éternelle Philaminte, cette précieuse de tous les temps, dont la forme seule change, et dont le plumage se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’esprit, chez les autres comme pour soi.
…………………………………………………………………………… Dans maint auteur de science profonde J’ai lu qu’on perd à trop courir le monde ; Très-rarement en devient-on meilleur4 : Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur. […] Quand il avait débité sa science, Serrant le bec et parlant en cadence, Il s’inclinait d’un air sanctifié Et laissait là son monde édifié.
Ainsi, ne dites pas : les sciences à qui je m’applique, mais auxquelles je m’applique. […] Exemple : la science est estimable, mais la vertu l’est bien davantage.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Il ne voulut pas seulement, comme Louis XIV, que les sciences, les lettres et les arts fussent l’ornement de son trône ; il les associa à sa politique, et décora des plus hautes dignités les savants, les littérateurs et les artistes. […] Quand les sciences physiques et naturelles ont-elles enfanté plus de découvertes et d’applications ? […] Les anciennes sciences s’étendent et s’appliquent ; des sciences nouvelles s’élèvent ; on pénètre dans les plus profondes obscurités de la terre, et l’on va y découvrir les premières ébauches de la création et les plus anciennes œuvres de Dieu. […] Or, le père qui aime, le vieux père, possède à la fois la science et la puissance : il sait et il peut aimer sans limite comme sans reproche… Je m’arrête de peur que ces lignes n’aillent navrer quelque cœur désespéré de n’avoir pas connu cette félicité ou, l’ayant connue, de l’avoir perdue sans retour.